Le ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Mme Myriam Dossou d’Almeida, était mardi 1er mars 2022, dans les EPP Atakpamedé Centre et Adabiam, dans la préfecture de Yoto, dans le cadre des manifestations commémoratives de la 7e édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire, célébrée chaque 1er mars, et placée cette année sous le thème : « Développement de la nutrition et du capital humain en Afrique grâce à un investissement accru dans l’alimentation scolaire issue de la production locale ». Occasion de visiter les cantines scolaires, les jardins potagers et de promouvoir la mobilisation des parties prenantes pour la cause de ces cantines.
L’Agence Nationale de Développement à la Base (ANADEB) et ses partenaires ont effectué, le 1er mars 2022, une visite dans les Ecoles Primaires Publiques (EPP) Atakpamedé Centre et Adabiam, dans le Yoto, pour découvrir les pratiques mises en place par les communautés en matière du programme de cantines scolaires. Cette visite entre dans le cadre de la célébration de la 7e journée africaine de l’alimentation scolaire, instituée depuis 2016 par l’UA et dont le thème cette année est : « Développement de la nutrition et du capital humain en Afrique grâce à un investissement accru dans l’alimentation scolaire issue de la production locale ».
La manifestation, présidée par le ministre du Développement à la Base, Mme Myriam Dossou d’Almeida, a été rehaussée par la présence des représentants du Programme Alimentaire Mondial (PAM), de SCANTOGO, des ONG prestataires et de bien d’autres partenaires qui apportent leurs concours à la fourniture des repas aux écoliers.
Pour un effectif de 271 élèves, dont 130 filles à l’EPP Adakpamedé et 158 élèves, dont 70 filles à Adabiam, les deux établissements tiennent des cantines scolaires. Elles fournissent à chaque élève au quotidien des repas chauds à base des produits locaux, à travers une approche mixte de mobilisation des ressources. Cette approche combine la contribution communautaire et l’appui de L’ANADEB, dont le coût de prestation est 141 francs CFA par repas et par écolier et 10 francs de contribution communautaire. Ces cantines scolaires sont très importantes pour la santé des enfants, et pour le maintien de la présence en classe des apprenants, dans ces zones où parfois la distance entre les écoles et les domiciles les décourage à aller à l’école.
La longue expérience du Togo en la matière porte ses fruits
En effet, l’engagement de l’UA pour la promotion des cantines scolaires depuis 2016 vise à sensibiliser les acteurs sur l’importance de l’alimentation scolaires dans le développement du secteur éducatif. Bien avant cet engagement, le Togo, avait une vieille expérience en la matière, avec des cantines scolaires qui ont commencé à la fin des années 1960 jusqu’en 1992 avec des ONG et la société civile. Aujourd’hui, le gouvernement, après les expériences de 2008, a décidé d’étendre et de pérenniser l’alimentation scolaire. Ainsi, il ambitionne d’atteindre à l’horizon 2025, 300.000 écoliers bénéficiaires de ce programme, une ambition qui requiert un financement annuel de 7,8 milliards de francs CFA.
Par ailleurs, les cantines scolaires mises en œuvre par Catholic Relief Services (CRS) dans 138 écoles dans les préfectures de Dankpen, d’Oti Sud et Kpendjal, ont permis à 37.158 écoliers de bénéficier de ce programme. En somme, pour l’année scolaire écoulée, 131.870 écoliers ont bénéficié des cantines scolaires dans 475 écoles primaires publiques.
Assurer la diversification des sources de financement durable des cantines scolaires
Selon le ministre Myriam Dossou, de 2008 à 2020, le projet de cantine scolaire a pris une allure plus engagée et plus soutenue en offrant des repas chauds et servis de façon continue aux écoliers. « Dans le souci d’assurer un financement durable de la fourniture des repas scolaires, le gouvernement s’est engagé dans la diversification des sources de financement. Il a ainsi introduit les contributions communautaires et entré en contact avec des opérateurs économiques nationaux. Fort heureusement, ces opérateurs ont accueilli favorablement le programme. Ils sont aujourd’hui une trentaine à avoir fait des dons pour une valeur totale de 100 millions de francs CFA. Une autre innovation du programme, c’est l’introduction et l’exploitation par certaines écoles de jardins potagers qui renforcent la capacité de mobilisation des contributions communautaires en approvisionnant en légumes et céréales les mamans-cantines », a-t-elle expliqué. Elle a exhorté tous les acteurs à se mobiliser aux côtés de L’ANADEB pour la réussite de ce programme.
Les représentants du PAM, Mme Odette Kishabaga et de SCANTOGO, M. Eric Goulignac, ont réitéré leurs appuis à la mise en place des systèmes alimentaires efficients, inclusifs et assurant une nutrition adéquate. Ceci, au profit du « consommer local »,
Accommoder l’alimentation fournie aux efforts de lutte contre le coronavirus
De l’avis de la directrice de L’ANADEB, Mme Mazalo Kadanga, les cantines des deux écoles, comme ailleurs, riment avec de belles performances scolaires. Selon elle, en lien avec le thème de l’édition, il faut travailler à ce que l’alimentation fournie aux enfants s’accommode aux efforts de lutte contre le coronavirus. Pour le chemin parcouru et les actions à venir, elle félicite la mobilisation et l’engagement des partenaires dans la promotion des cantines scolaires au Togo.
Du reste cette visite a permis de sensibiliser les acteurs sur l’importance des programmes d’alimentation scolaires locale et de renouveler les engagements de l’Union Africaine (UA) qui visent à garantir un environnement d’apprentissage permanent, sain et propice dans tous les secteurs de l’éducation. La rencontre a été couplée d’une remise symbolique des lots d’albendazole aux élèves des deux établissements par le PAM.
Firmin DEFALEONA
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