La ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Mme Yawa Kouigan, a réceptionné, le 21 novembre 2023, à son cabinet, un important lot de matériel, offert par l’ambassade de France au Togo. Ce don, principalement destiné aux médias de la Région des Savanes, est composé de 22 enregistreurs numériques, 4 ordinateurs équipés des logiciels de diffusion avec écrans, et 6 autres de production, 5 Tables de mixage numériques, 21 micros Beyer et 18 casques d’écoute. La radio rurale d’Anié a aussi bénéficié d’un émetteur DB, alors que celle de Kévé, un splitter, 4 bretelles et antennes dipôle, ainsi qu’un câble de 100 m.
Le don de l’ambassade au profit des radios communautaires est le symbole de l’amitié et de la fraternité entre la France et le Togo, sous la forme d’une belle et fructueuse coopération, qui se renforce, chaque jour. Symbole aussi de la continuité dans les domaines du partenariat médias, très ancien entre les deux pays et qui a beaucoup d’avenir, a souligné le diplomate français, Augustin Favereau. Selon l’ambassadeur, le partenariat entre la France et le Togo porte sur les territoires, l’information et les médias. Sur les territoires, parce que ce matériel est destiné à renforcer les capacités des médias, mais pas seulement dans la capitale, mais aussi dans les Régions du Togo, parfois dénuées de matériel. Derrière ce matériel financé au titre du programme d’appui à la décentralisation, se dessine une vision commune de ce que doit être, aujourd’hui, l’information dans nos sociétés, dans un pays comme le Togo, dans une zone comme l’Afrique, mais aussi en Europe.
En réceptionnant le matériel, la ministre en charge de la Communication, Mme Yawa Kouigan, au nom des bénéficiaires, a remercié l’ambassadeur pour son accompagnement, à la suite des nombreuses initiatives déjà existantes pour donner corps à la promesse d’un environnement médiatique de qualité au Togo. Pour la ministre, la coopération entre les services de l’ambassade de France et son département s’est appuyée sur deux FSPI, intitulés Projet de formation et d’appui au secteur de l’audiovisuel et des médias (PROFAMED 1 et PROFAMED 2). Elle s’est poursuivie avec le composant média du FSPI Décentralisation, auxquels s’ajoutent des appuis ponctuels du service de coopération et d’action culturelle. Dans ce cadre, dit-elle, les activités de formation professionnelle pour les journalistes, les techniciens et gens de médias du secteur public, privé, communautaire, de même que les activités de renforcement en matériel technique basse et haute fréquence ont progressivement formé le cœur des interventions. « Il n’est pas vain de dire que les premiers résultats de cet appui à la professionnalisation sont déjà perceptibles et d’en exprimer notre satisfaction, en même temps que notre soif d’une poursuite, d’un élargissement et d’une consolidation de ces acquis. Les mécanismes de collaboration déjà bien éprouvés, à l’instar de ceux entre CFI et le CFRC gagneraient à s’étendre, au-delà des médias de portée nationale à leurs confrères des régions », a laissé entendre la ministre.
Impératif pour les médias de suivre le rythme de la décentralisation
Selon le porte-parole du gouvernement, avec la décentralisation qui imprime un dynamisme nouveau à tous les secteurs, il est impératif que les médias suivent le rythme, sans tarder. Une jonction entre le niveau national et le niveau décentralisé, qui nourrira la cohésion sociale et l’unité nationale d’une sève vivifiante. Elle a émis le vœu que cette collaboration se poursuive, en faisant toujours plus, par exemple dans le cadre d’un programme dédié à la consolidation du secteur par le perfectionnement de l’ensemble des acteurs de la filière audiovisuelle sur la voie de l’excellence. « Il y a plusieurs cordes que nous pouvons tendre à cet arc : l’information en incluant tous les médias à savoir radio, télévision, presse écrite et presse en ligne, la communication publique, notamment en y incluant une large part pour le numérique. J’inclus dans ce champ la création audiovisuelle, l’archivage numérique, la formation initiale, la formation professionnelle et le renforcement de capacités, de même que des appuis en matériel, voire des dotations plus structurelles, en pensant au cadre de travail », a fait comprendre la ministre. Pour elle, soutenir les médias des Régions, et en particulier ceux de la Région des Savanes, confrontés à un contexte sécuritaire particulier, participe de cette commune volonté de maintenir l’information à la portée de tous les concitoyens, sans distinction, et de maintenir ainsi le lien à l’échelle nationale.
Komla GOKATSE
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