Culture

La phase de la collecte des données de la politique culturelle du Togo lancée

Le ministre Lamadokou (milieu) a lancé la revue
La phase de la collecte des données de la politique culturelle du Togo lancée

Le ministère de la Culture et du Tourisme, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, a lancé, le 20 mars 2023, à l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de la Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC) à Lomé, la revue de la politique culturelle adoptée, en mars 2011. Cet exercice sera marqué par une collecte des données sur les forces et faiblesses de cette politique auprès des acteurs culturels et autres parties prenantes, pour ouvrir la voie à la formulation de nouvelles orientations.

Après douze ans de mise en œuvre, la politique culturelle du Togo est soumise à une revue. Le lancement de cet exercice a eu lieu, le 20 mars 2023, au cours d’une cérémonie à Lomé. Il sera question de soumettre un protocole de questionnaire aux acteurs culturels et autres parties prenantes à la culture dans les différentes régions économiques du pays et dans le Grand Lomé, pour recueillir des données devant permettre d’évaluer le niveau d’atteinte des objectifs assignés à la politique culturelle en cours de mise en œuvre. Les données fournies seront traitées et des termes de références élaborés, en vue d’une actualisation de la politique culturelle. Les propositions formulées par ces acteurs contribueront aussi à la mise en place d’une politique culturelle plus performante. Mais, avant d’en arriver là, une table ronde réunira les acteurs culturels, les garants des us et coutumes, ainsi que des représentants d’autres secteurs impliqués dans la culture, pour plancher sur les nouvelles donnes, ainsi que les paradigmes à prendre en compte dans l’actualisation de cette politique.

En lançant cette revue, le ministre de la Culture et du Tourisme, M. Kossi Gbényo Lamadokou, a indiqué que la culture est l’un des piliers de développement des pays émergents et est à la fois le fondement, le facteur et la finalité du développement humain durable. « Elle nous confère notre identité dans ce monde où tout tend à devenir universel. Véritable pourvoyeur d’emplois et de richesses, elle participe à la croissance du produit intérieur brut (PIB) », a-t-il précisé. M. Lamadokou a rappelé que le Togo est en pleine réforme avec la feuille de route 2020-2025 et pour ce faire, il est important de disposer de directives et d’outils nécessaires à la réalisation des objectifs attendus du secteur, notamment celui de la transformation structurelle, en vue d’une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social. Le ministre a aussi rapporté qu’à l’heure de l’agenda 2030 des Nations Unies et face aux nombreux soubresauts et mutations intervenus, douze ans après l’adoption de la politique culturelle, il est important que l’on fasse le bilan du chemin parcouru, afin de définir les cadres juridique, institutionnel et opérationnel idoines et plus adaptés, en vue d’un meilleur ancrage de la culture dans les différentes politiques de développement. « De surcroît, tirant leçon des conséquences de la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19 qui a frappé de plein fouet l’écosystème culturel dans son ensemble et exacerbé ses fragilités et ses inégalités structurelles, y compris les écarts sociaux entre les genres et l’inégalité d’accès, il est impérieux de procéder à un réajustement des actions, tout en prenant en compte les mesures de résilience nécessaires à la consolidation du secteur culturel », a-t-il expliqué.

Le directeur général de l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de la Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC), Pr Kodjona Kadanga a, de son côté, reconnu que depuis plus d’un demi-siècle, l’importance des politiques culturelles dans le développement des Etats est devenue un réel enjeu mondial pour lequel l’UNESCO s’est résolument investie. Et pour preuve, Pr Kadanga a mentionné la première conférence mondiale sur les politiques culturelles organisée à Mexico en 1982, celle de Stockholm en 1998, puis récemment, celle de 2022 tenue encore à Mexico 50 ans après et qui a permis aux Etats de dresser le bilan et de réinscrire la culture au cœur des politiques de développement, en adéquation avec les objectifs de développement durable (ODD).

Françoise AOUI

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