Il n’y a pas de développement durable sans un développement industriel conséquent. Au regard de cette évidence, l’Assemblée générale des Nations Unies a institué depuis 1989 la «Journée de l’Industrialisation de l’Afrique» et qui est célébrée le 20 novembre de chaque année. Ceci pour inviter les pays à s’engager davantage dans le processus industriel et à prendre conscience des grands défis liés à l’industrialisation.
Cette année le thème de la célébration de la journée est : «Développement industriel africain : une condition préalable pour une zone de libre-échange continental efficace». Au Togo, l’événement a été marqué par une activité organisée, hier, à Lomé, dans l’enceinte de la Société nationale WAFO INDUSTRY, en présence de diverses personnalités.
Dans son mot de circonstance, le ministre de l’Industrie et du Tourisme, M. Yaovi Attigbé Ihou a rappelé que «l’industrialisation reste un des moteurs de croissance et un défi pour le continent africain. Elle crée la richesse et l’emploi, compétences, encourage l’innovation, ajoute de la valeur, augmente la productivité du travail et permet de faire des avancées technologiques dans pratiquement tous les secteurs de l’économie notamment l’agriculture, le bâtiment, les transports, la finance, les services, etc.». C’est justement pour ces raisons que le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, dans la mise en oeuvre de sa vision du développement industriel au Togo, encourage l’implantation des industries sur toute l’étendue du territoire, aussi bien en zone franche que le sous-régime douanier. Pour lui, l’industrialisation de l’Afrique, doit donc demeurer au cœur des politiques de développement et une condition sine-qua-non en vue de la réalisation d’une croissance inclusive et durable.
De son côté, le directeur national de l’ONUDI au Togo, M. Komlan Lonlon Locoh, est revenu sur le rôle joué par l’industrialisation dans l’élimination de la pauvreté et rappelé l’initiative prise par les plus hautes autorités africaines pour promouvoir ce secteur. Il s’agit, a-t-il dit, de la mise en place de la zone de Libre-Echange Continental (ZLEC) créée il y a cinq ans et qui renforcera la compétitivité aux niveaux industriel et commercial. La ZLEC permettra à terme la création d’un marché intégré à 54 pays, qui sera exempté de droits de douanes et des barrières non tarifaires.
Dans un message lu par la coordinatrice du Système des Nations Unies, Mme Khardiata Lo N’Diaye, le secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres a relevé que «l’industrialisation jouera un rôle important dans le programme de développement durable à l’horizon 2030 et dans l’agenda 2063». Pour ce faire il a réaffirmé le ferme engagement de l’ONU de soutenir les Etats africains dans ce processus.
Pour sa part, le président directeur général de WAFO INDUSTRY, Mme Mariama Bako a souligné que la décision de célébrer une journée d’industrialisation de l’Afrique est tout à fait opportune au regard des défis à relever. Car l’industrie complète l’agriculture qui reste le secteur moteur des économies. WAFO, a-t-elle indiqué, partage cette conviction et se préoccupe à améliorer davantage ses prestations afin de créer encore plus d’emplois et de mieux participer au développement industriel africain, une condition préalable pour une zone de libre-échange continental.
Créée en 2012 WAFO INDUSTRY, est une société de droit togolais implantée en zone portuaire de Lomé et qui a, à son actif, un ensemble intégré, comprenant : une raffinerie moderne avec tout un dispositif d’accompagnement requis, une ligne de production de bidons, une unité d’enrichissement et de conditionnement d’huile. Elle est promotrice des produits Aisha
Patouani BATCHAMLA
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