Politique

La FOSELR 2024 formée pour la sécurisation professionnelle des élections législatives et régionales

La FOSELR 2024 formée pour la sécurisation professionnelle des élections législatives et régionales

Un atelier de formation des formateurs des personnels de la Force Sécurité Elections Législatives et Régionales (FOSELR 2024) se tient, depuis le 4 mars 2024, à Lomé. La rencontre est une initiative du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en collaboration avec la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Système des Nations Unies. L’objectif étant de doter les commandants d’unités de connaissances juridiques, de compétences opérationnelles et décisionnelles, ainsi que d’aptitudes compatibles avec les enjeux et attentes liés au contexte spécifique des élections, afin de consolider la proximité et la confiance entre les forces de sécurité et la population.

Le Conseil des ministres a adopté, le 8 février 2024, le décret portant création de la Force Sécurité Elections Législatives et Régionales (FOSELR 2024), dont la mission est de garantir la sécurité et de préserver un climat de paix et de sérénité sur l’ensemble du territoire national, avant, pendant et après les élections d’avril 2024. Pour permettre à cette force d’être en phase avec les défis actuels et enjeux sécuritaires, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a initié un projet de renforcement des capacités des éléments de cette force. La première partie de ce projet a débuté, hier à Lomé, par la formation des formateurs. La rencontre va former les participants sur le contexte sécuritaire actuel au niveau national et régional, les amener à prendre en compte les dimensions relatives à la prévention de l’extrémisme violent et du terrorisme, dans le cadre de leur mission. Il s’agit également de renforcer les capacités des participants sur les techniques de prévention et de gestion des conflits, afin de pouvoir désamorcer toute situation pouvant potentiellement conduire à un trouble à l’ordre public, etc. Durant 8 jours, ils vont échanger autour des modules tels que : « La sécurité électorale à l’épreuve des droits de l’Homme », « Généralité sur le rôle des forces de l’ordre en période électorale », « Les qualités requises d’un Com Force. La gestion des réunions et manifestations par les forces de l’ordre en période électorale », « La prise en compte des personnes vulnérables en période électorale », « Le cadre légal de l’action des forces de sécurité et la typologie des situations requérant le maintien de l’ordre », etc.

 En ouvrant les travaux, le ministre de la Sécurité, Col. Calixte Madjoulba, a relevé que ces élections revêtent une importance capitale pour la vie politique et sociale du pays, puisqu’elles visent à renforcer l’Etat de droit et l’inclusion. Et dans cette démarche, le ministère de la sécurité à un rôle majeur à jouer, concernant les mesures à prendre pour s’assurer que ces élections se déroulent dans des conditions optimums de sécurité. Pour le ministre, la mission de sécurisation qui leur est assignée n’est pas nouvelle, il faut toutefois se garder de tout triomphalisme ou présomption de savoir-faire et faire preuve de beaucoup d’humilité, en gardant en tête qu’en matière de sécurité, le risque zéro n’existe pas.

Rappel des défis

 « Il est essentiel de garder à l’esprit que chaque élection comporte des enjeux et des défis nouveaux en matière de sécurité. Toute élection est génératrice de potentiels troubles à l’ordre public et d’atteintes à l’autorité de l’Etat avant, pendant et après le scrutin. De ces troubles, peuvent résulter des dégâts matériels et surtout des atteintes physiques aux personnes et aux biens, comme ce fut le cas dans un passé relativement lointain dans notre pays. Nous devons également, dans ce cadre, tenir compte du contexte et des dynamiques sécuritaires dans notre espace sous régional marqué par la persistance de la criminalité transnationale, la menace terroriste et le risque de propagation de l’extrémisme violent qui planent, telles des ombres menaçantes, sur notre démocratie et notre société. Face à ces défis, en plus de la consolidation des acquis des années passées, nous avons donc le devoir de tout mettre en œuvre pour garantir un climat sécuritaire sain et favorable à la tenue d’élections apaisées », a-t-il souligné. Raison pour laquelle, il a exhorté les participants à faire preuve sur le terrain de professionnalisme et de conduite irréprochable. « Notre devoir est de faire en sorte que toute forme d’atteinte à l’ordre public soit maitrisée, mais aussi et surtout que nos citoyens reconnaissent dans la FOSELR 2024 et trouvent en elle une force qui rassure et les protège, quelles que soient les différences. A ce titre, aucune forme de compromission ne sera tolérée et nous seront attentifs, à travers les mécanismes mis en place, au respect des règles de professionnalisme des acteurs engagés. Je rappelle qu’aucun cas de bavure, d’excès et d’inconduite ne sera toléré », a lancé le ministre.

La représentante résidente par intérim du Système des Nations Unies, Dr Aissata Ba Sidibe, a confié que cette formation est une preuve de la volonté des autorités à protéger la paix et la sécurité dans le pays. « Vous jouez un rôle extrêmement important dans la création d’un environnement qui favorise l’exercice des libertés, mais aussi le maintien de l’ordre dans le respect des règles et principes en matière de maintien de l’ordre », a-t-elle souligné. 

Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Dago Yabré, a salué la quête permanente de la démocratie par les pouvoirs publics et les citoyens, à travers l’organisation des élections régulières, libres, équitables et transparentes. Mission dévolue à son institution qui la partage avec de nombreux partenaires, dont le ministère de la Sécurité. M. Yabré s’est, à cet effet, félicité de la fructueuse collaboration qui existe entre les deux structures et qui obéit, depuis des années, à un souci constant, celui d’une parfaite opérationnalisation pour la tenue d’élections démocratiques, sécurisées et apaisées.

Cette formation sera suivie d’une seconde phase dans les chefs-lieux de régions et dans le Grand Lomé, au profit des personnels issus de la police et de la gendarmerie, ainsi que d’autres formations ciblées pour améliorer les techniques opérationnelles de la FOSELR 2024.

Mélissa BATABA

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