Le gouvernement togolais et le Groupe de la Banque mondiale ont convenu, ce lundi, à Lomé, d’un nouveau cadre de partenariat devant lier les deux parties sur la période allant de 2017 à 2020. Ce nouvel accord définit des grands axes stratégiques et des interventions prioritaires à couvrir sur les prochaines années.
La rencontre a été présidée du côté du gouvernement par le ministre Kossi Assimaïdou de la Planification du développement, gouverneur du Groupe de la Banque mondiale pour le Togo. Et du côté de la Banque mondiale, par le directeur des opérations pour le Togo, M. Pierre Laporte.
Les consultations de la Banque mondiale avec le Togo ont abouti à la finalisation d’un nouveau cadre de partenariat devant guider les interventions du Groupe de la Banque mondiale sur le moyen terme au Togo, notamment de 2017 à 2020. Ces discussions ont permis de déterminer les domaines d’engagement spécifiques et prioritaires de la Banque mondiale au Togo, afin de contribuer, de manière significative et efficace, au développement durable du pays.
La nouvelle stratégie que propose le Groupe de la Banque mondiale a pour objectif d’aider le Togo à mettre en place les conditions pour une croissance économique plus inclusive et durable, tirée par un secteur privé dynamique et des politiques publiques efficaces. Elle est alignée sur les grandes orientations du Programme National de Développement (PND) actuellement en cours d’élaboration par le Togo et s’articule autour de trois principaux piliers. Ce sont : le renforcement de la performance du secteur privé, la promotion de l’inclusion économique et sociale, la soutenabilité et la résilience. La gouvernance, qui est un thème transversal de la stratégie, est également retenue pour appuyer le gouvernement dans ses efforts de consolidation du cadre macro-fiscal et de renforcement des institutions et de l’engagement du citoyen.
Améliorer les conditions de vie des populations
Pour le ministre de la Planification du développement, M. Kossi Assimaïdou, le cadre de partenariat discuté avec la Banque viendra en appui au PND et va ouvrir la voie à la préparation de nouveaux projets et programmes. « Les discussions que nous venons d’avoir nous ont permis de nous assurer de l’alignement des actions de la Banque mondiale sur les priorités de la stratégie nationale, afin que les actions à mener puissent avoir un impact significatif sur le développement du pays et améliorer les conditions de vie et du bien-être des populations togolaises », a-t-il relevé. Il a, en outre, précisé que cet exercice d’identification des domaines d’engagement spécifiques et prioritaires du Groupe de la Banque mondiale pour accompagner le développement du Togo arrive à point nommé, dans la mesure où le gouvernement est également engagé dans un processus de réflexion sur les choix stratégiques qui doivent orienter l’action publique dans les cinq prochaines années. Le ministre a appelé tous et chacun des participants à faire en sorte qu’au-delà de cette rencontre, les propositions émises soient traduites dans les faits, dans l’intérêt de toutes les parties et particulièrement du citoyen des villes et des campagnes.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, M. Pierre Laporte, a salué la bonne qualité du partenariat qui lie le Togo à son institution depuis des années. « Notre objectif, a-t-il continué, est de conclure ce travail suite à ces consultations, de sorte que le document puisse être présenté à notre conseil d’administration en mai 2017 ». Il a annoncé que des ressources supplémentaires ont été mobilisées pour le Togo dans le cadre du 18e cycle de l’Association Internationale de Développement (IDA-18, juillet 2017 à juin 2020).
Le nouveau cadre de partenariat pour le Togo prévoit une enveloppe globale estimée à environ 350 millions de dollars US pour la période 2017-2020.
Le portefeuille actuel de la Banque mondiale au Togo compte une dizaine de projets en cours d’exécution et une autre dizaine en préparation qui entreront dans le cadre de la nouvelle stratégie. Ces projets couvrent divers secteurs dont l’agriculture, l’éducation, l’environnement, le développement communautaire et filets sociaux, la santé, le secteur privé, l’emploi des jeunes, etc.
Régine AKONGA
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