Consommer Locale

La 5e édition du mois du consommer local au Togo sera lancée le 10 octobre prochain à Kpalimé

La ministre Rose Kayi Mivédor-Sambiani lors de l'entretien avec la presse
La 5e édition du mois du consommer local au Togo sera lancée le 10 octobre prochain à Kpalimé

Depuis 2020, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a dédié le mois d’octobre à la promotion de la consommation des produits et services locaux. A quelques jours du lancement de la cinquième édition de cet événement, la ministre Rose Kayi Mivédor-Sambiani, en charge du Commerce et de la Consommation locale, a présenté, lundi 30 septembre 2024, à son cabinet, le thème et les activités de l’édition 2024. C’était au cours d’un entretien avec la presse où elle a saisi l’opportunité pour dresser le bilan des éditions précédentes. Le lancement est prévu pour, le 10 octobre 2024, à Kpalimé, dans la Région des Plateaux.

Le Togo s’apprête à célébrer la 5e édition du mois du consommer local. C’est la ville de Kpalimé, dans la Région des Plateaux, qui va l’accueillir, cette année, sur le thème « Développement du tissu industriel pour une consommation locale dynamique et durable : enjeux et défis ». En plus du communiqué du 7 septembre 2024, la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion de la Consommation locale, Mme Rose Kayi Mivédor-Sambiani, est revenue, lundi septembre 2024, sur les activités devant meubler cette édition. Il s’agit, notamment, des conférences, panels, expositions et ventes de produits locaux, ainsi que des visites d’entreprises et de campagnes médiatiques. Tout ceci, pour promouvoir les biens et services locaux. En dehors de Kpalimé, la ville hôte, des activités similaires seront organisées dans les chefs-lieux des régions économiques. Pour la ministre Mivédor-Sambiani, le choix du thème repose sur cette conviction que la consommation va de pair, non seulement, avec la production, mais surtout avec la production de qualité pour répondre aux besoins des consommateurs. Elle a indiqué que le choix de ce thème est guidé par les leçons tirées de la pandémie de la Covid-19. Une crise sanitaire au cours de laquelle l’importation des produits était quasiment impossible. Elle a aussi souligné que l’inflation induite par la guerre entre la Russie et l’Ukraine est une leçon qui doit orienter les dirigeants dans les programmes et politiques, afin de mobiliser les populations autour de la consommation locale. « Toutes ces situations qui se répercutent nous amènent à repenser notre stratégie », a-t-elle souligné. Pour la ministre, un tissu industriel fort et dynamique permettra de se préparer à ces situations, sans oublier que c’est la consommation qui alimente l’industrie. Elle a saisi l’opportunité pour féliciter tous les acteurs de l’industrie agroalimentaire du pays et convié les consommateurs à jouer leur partition dans la prospérité et le renforcement de ce tissu industriel. « Si nous continuons de préférer les produits importés, les entreprises locales ne pourront pas survivre », a-t-elle fait remarquer. Pour elle, un travail ardu sur les défis liés à un tissu industriel fort et dynamique est nécessaire pour augmenter la production, au même moment que des efforts sont consentis pour amener les consommateurs à se tourner vers les biens et services locaux. Elle a rappelé que la consommation locale, c’est au-delà du mois d’octobre et des initiatives sont prises, toute l’année, pour booster cette consommation.

Bilan des quatre premières éditions

La rencontre a été également une opportunité pour la ministre Rose Kayi Mivédor-Sambiani de dresser le bilan des résultats engrangés au bout des quatre premières éditions. A son avis, ces éditions ont permis au gouvernement d’identifier les défis sur lesquels il faut travailler, pour accompagner la vision du chef de l’Etat de mettre toutes les initiatives en faveur de la consommation locale. « Vous savez que la consommation locale fait partie des leviers sur lesquels le chef de l’Etat a bâti les axes du développement économique », a-t-elle indiqué. Ces défis portent sur la disponibilité de la matière première, d’où la nécessité de booster la production agricole. L’autre défi est lié à la qualité des produits, à l’emballage et au coût des facteurs de production. Tous ces freins à la promotion de la consommation locale, à ses dires, ont été repris comme des actions et activités des programmes initiés par le gouvernement pour booster la consommation locale. Pour la ministre, le but visé, à travers tous ces programmes, est de voir les entreprises locales grandir, d’année en année, avec pour conséquence la création d’emplois et de richesses.

 L’initiative du « Mois du consommer local » lancée, en 2019, par les ministres du Commerce de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), vise à promouvoir la transformation des produits locaux, encourager les échanges communautaires et consolider le marché commun.

Françoise AOUI

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