Le ministère des Postes, de l’Economie numérique et des Innovations technologiques en partenariat avec CIO-Mag, une organisation spécialisée dans la formation et l’accompagnement aux métiers du numérique, a organisé la 4è édition du Digital African Tour-Togo sur le thème « L’humain au cœur de la transformation digitale » à l’Hôtel Sarakawa à Lomé. La rencontre a été marquée par quatre panels et a permis de sensibiliser les participants aux travaux sur les différents métiers dans le secteur du numérique et leur contribution dans les projets de développement économique et social.
« Formation aux métiers du numérique : comment anticiper les besoins ? », « Accès à internet à haut débit : comment le démocratiser », « Paiements dématérialisés : quand les secteurs public et privé jouent la carte de la complémentarité » et « Cybersécurité et protection des données à caractère personnel. Quelles avancées pour le Togo ? ». Ce sont les panels qui ont meublé, hier, la 4è édition du Digital African Tour-Togo. La rencontre a permis aux experts, aux panélistes ainsi qu’aux participants aux travaux de plancher sur les questions liées au renforcement des capacités, à la cartographie des compétences et des talents, aux défis de la formation du capital humain, à la fuite des cerveaux et à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.
La ministre des Postes, de l’Economie numérique et des Innovations technologiques, Mme Cina Lawson a, à l’ouverture des travaux, indiqué que l’un des axes du Plan National de Développement (PND 2018- 2022) est de faire du Togo un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région ouest africaine, tout en s’assurant qu’une majeure partie de la population accède à cette croissance. Pour réussir ce pari, a-t-elle indiqué, divers chantiers ont été mis en œuvre et des infrastructures initiées dans le secteur du numérique avec des performances et des résultats encourageants. Toutefois, Mme Lawson a souligné que toutes ces infrastructures et ces avancées technologiques ne serviraient à rien si les bénéficiaires n’ont pas les compétences requises pour en faire usage. « Ce ne sont pas les outils qui vont traiter un incident ou une crise, ce sont les hommes et les femmes qui, par leurs expériences, vont tenter de prévenir et endiguer les cyber-attaques (internes et externes), toujours plus nombreuses. Dès lors, il parait évident que la formation et le recrutement de vrais experts, constituent un enjeu crucial », a-t-elle fait remarquer. Mme Cina Lawson a également indiqué que le secteur du numérique à de l’avenir et que la nécessité de revoir les curricula afin d’asseoir des formations couronnées de diplômes et permettre, non seulement, aux jeunes d’obtenir des emplois à l’issue de leurs formations, mais également de promouvoir l’entreprenariat numérique.
Le directeur de l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie, M. Eric Adja a, pour sa part, indiqué que le numérique est un facteur de croissance et de création de richesses.
Le directeur de la publication de CIO-Mag, M. Mohamadou Diallo a, de son côté, relevé que, d’ici à 2050, l’Afrique aura à faire face à nombreux défis liés à l’éducation, la santé, l’emploi, le logement et à la sécurité alimentaire et il s’avère nécessaire d’anticiper sur les évènements. «Cela passera par la connaissance et par l’accès au savoir. Le numérique est le vecteur qu’il convient de s’approprier pour accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD)», a-t-il fait remarquer. Il a indiqué que le continent africain compte 1,2 milliards d’habitants, à peu près la même population que l’Inde. Cependant, a-t-il poursuivi, l’Inde forme 500.000 ingénieurs dans le secteur du numérique par an et l’Afrique, à peine 100.000 ingénieurs avec les fortes disparités entre l’Afrique du Sud, le Maghreb et le reste de l’Afrique. « Toujours pour nous confronter à l’Inde, ce pays a vu émerger 13 Licornes (Startups valorisés à 1milliard de dollar), l’Afrique n’en connait qu’une et c’est Jumia », a-t-il souligné.
Françoise AOUI
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