Economie Numérique

Le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé inaugure Lomé Data Centre

Le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé inaugure Lomé Data Centre

Le Président de la république, Faure Essozimna Gnassingbé, a inauguré vendredi 4 juin 2021, Lomé Data Centre, un bâtiment sécurisé qui permet le stockage, l’administration de serveurs et de divers équipements informatiques pour plusieurs entreprises selon un mode de colocation. Situé derrière le siège social du groupe Togocom au rond-point GTA, cet édifice ultra-moderne est construite dans le cadre du Programme Régional Ouest-Africain de Développement des Infrastructures de Communications (WARCIP) financé à hauteur de douze milliards sept cent soixante millions (12 760 000 000 FCFA) par la Banque Mondiale pour améliorer la connectivité et les télécommunications au Togo et en Afrique de l’Ouest. « Lomé Data Centre », une véritable opportunité pour le Togo, favorisera la souveraineté numérique et permettra d’accroitre, de façon exponentielle, l’attractivité économique et le rayonnement à l’internationale du Togo, grâce à la fiabilité de cette infrastructure.

« Lomé Data Centre », inaugurée vendredi par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, constitue une infrastructure majeure et revêt une importance stratégique, non seulement au regard de la dynamique de croissance du Togo, mais aussi comme un puissant levier dans l’atteinte des objectifs de la feuille de route 2020-2025.

Cette infrastructure, selon la ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, Mme Cina Lawson, recèle des enjeux qui vont bien au-delà du stockage et de la sécurisation accrue des données, puisqu’elle répond à l’ambition de faire du Togo un hub digital attractif pour les investisseurs, tout en lui garantissant une souveraineté numérique. « Lomé Data Centre disposera de bande passante internationale suffisante pour une meilleure connectivité de notre pays, dans une parfaite redondance à travers l’atterrissage de plusieurs systèmes de câbles sous-marin distincts, à l’horizon 2025 », a déclaré Mme Cina Lawson. A ses dires, c’est aussi le quotidien des Togolais qui se trouvera considérablement amélioré grâce à l’hébergement de contenus locaux qui seront accessibles, de manière quasi instantanée, au moyen de l’infrastructure du point d’échange Internet qui est déjà opérationnel. « C’est dire que Lomé Data Centre vient à point nommé pour offrir des facilités à l’Etat, mais aussi aux entreprises pour héberger leurs données à des coûts abordables. C’est aussi une véritable opportunité pour les PME et PMI nationales qui ne disposent pas assez de moyens pour investir dans la construction et l’opération d’un Data Centre performant qui nécessite du personnel spécialisé », a relevé la ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale.

Vue partielle du siège de Lomé Data Centre

Donner aux entreprises nationales les mêmes outils de réussites

La Directrice générale de la Société d’Infrastructures Numériques (SIN), Mme Byll Attia, pour sa part, a expliqué que dans la continuité du Programme Régional Ouest-Africain de Développement des Infrastructures de Communications (WARCIP), une société de patrimoine entièrement détenue par l’Etat, la SIN, a été créée en novembre 2016, afin de détenir et gérer les actifs publics stratégiques du secteur des télécommunications. Ainsi, « Lomé Data Centre fait aujourd’hui partie des actifs appartenant à la SIN, au même titre que le point d’échange internet devant permettre l’interconnexion entre les opérateurs de télécommunications et fournisseurs d’accès Internet, ou encore le réseau e-Gouvernement constitué de 250 kilomètres de fibre optique déployés dans le Grand Lomé et qui connecte 565 bâtiments administratifs publics à l’Internet haut débit », a indiqué la Directrice générale de la SIN. Elle a souligné que son institution a pour obligation de mettre en place des partenariats publics privés viables pour l’exploitation, la bonne gestion et la maintenance des réseaux de fibre optique en sa possession, dans le respect des dispositions légales et règlementaires applicables au Togo. Avec le déploiement national de réseaux de communications électroniques en fibre optique, avec l’objectif de faire du Togo le pays le plus fibré d’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2025, « la mission de la SIN connaît donc une portée plus large, et celle-ci est de contribuer au déploiement de l’Internet très haut débit sur l’ensemble du territoire national ».

La directrice des Opérations de la Banque Mondiale au Togo, Mme Coralie Gevers, de son côté, a salué le partenariat qui existe entre l’institution financière internationale et le Togo à travers le projet WARCIP, qui a abouti aujourd’hui à l’inauguration de « Lomé Data Centre ». C’est une fierté pour la Banque Mondiale. Pour elle, l’accès aux services technologiques des entreprises et la sécurisation totale des données numériques ouvrent des perspectives prometteuses pour la connectivité et la démocratisation de l’internet et de ses usages au Togo.

Le président de la République lors de la visite des installaltions

Lomé Data Centre, une référence internationale

« Lomé Data Centre » est composé d’un bâtiment technique comprenant des salles d’hébergement de serveurs informatiques (dont 400m2 pour le privé et 100m2 pour le gouvernement), un système de refroidissement, un dispositif électrique sécurisé couplant des groupes électrogènes, de l’énergie fournie par la Compagnie Energie Electrique du Togo et un atelier d’énergie solaire ; ainsi qu’un bâtiment administratif.

Il est construit sur un niveau TIER III+, qui correspond à la fiabilité du centre de données. Le niveau TIER III+, est déterminé par sa capacité à maintenir opérationnels les réseaux électriques, la climatisation, la connectivité data des salles techniques et l’assurance de la sécurité du site. Le centre est aussi redondé sur un groupe de production d’eau glacée pour le refroidissement des salles informatiques.

« Lomé Data Centre » est en cours de certification par l’Institut américain « Aptime Institute », une norme américaine devenue une référence internationale définissant quatre clases associées à des niveaux de fiabilité différents, de TIER I à TIER IV, TIER IV étant le niveau de fiabilité le plus élevé.

El Hadj Moussouloumi BOUKARI

Economie Numérique

A lire dans Economie Numérique

Facebook