La communauté internationale observe, le 1er Mars 2024, la Journée Mondiale de la Protection Civile (JMPC) sous le thème « Les technologies innovantes au service de la protection civile ». Un thème qui invite les acteurs de la protection civile à s’investir davantage dans le développement et l’intégration des technologies innovantes à toutes les phases de la gestion des risques de catastrophes. Pour l’occasion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, M. Calixte Madjoulba, a délivré, ce 29 Février 2024, à son cabinet, un message de circonstance, exhortant au renforcement des capacités nationales en faveur du développement des technologies innovantes.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, M. Calixte Madjoulba appelle au renforcement des capacités nationales en faveur du développement des technologies innovantes, essentielles pour que le pays reste compétitif dans un monde numérisé. C’était au cours d’un message délivré, hier à son cabinet, en prélude à la Journée Mondiale de la Protection Civile (JMPC) qui se célèbre, le 1er Mars. En effet, l’environnement mondial caractérisé par la récurrence des situations d’urgence, de catastrophes, de menaces sécuritaires et de conflits aux effets dévastateurs, nécessite l’apport des technologies innovantes dans la résolution de ces situations. Car appréhender leur importance et rôle permet de minimiser les impacts des situations d’urgence ou de catastrophe sur les populations et leurs biens. « Dans un contexte de risques multidimensionnels qui menacent la planète et la population qui l’habite, il est indispensable de repenser notre capacité à anticiper, réduire et affronter les risques. Les technologies, en effet, facilitent les actions sur toute la chaîne et dans la prise de décisions rapides pour une protection maximale des populations et des biens. L’accent mis sur l’usage de la technologie dans la protection civile, cette année, nous interpelle sur la nécessité d’investir davantage dans ce domaine, afin de développer et d’acquérir des nouvelles technologies », a souligné le ministre. Selon lui, en matière de prédiction, les technologies satellitaires fournissent des données en temps réel, pour la surveillance des risques. De même, l’analyse des données historiques sur les catastrophes, par le biais de l’intelligence artificielle, peut contribuer à prédire les situations d’urgence. Il en est ainsi pour les drones, les satellites, les robots et les véhicules autonomes, les capteurs intelligents, la technologie 3D, etc.
Politique en matière de protection civile au Togo
Le ministre Madjoulba a relevé qu’au Togo, la protection civile reste un défi majeur pour le gouvernement qui, à travers des mesures appropriées et des initiatives louables, anticipe sur les urgences, tout en renforçant la résilience des populations. Conformément à l’axe 3 de la feuille de route gouvernementale, les autorités entendent « moderniser le pays et renforcer ses structures, tout en ambitionnant de « mettre le développement durable et l’anticipation des crises futures au cœur des priorités du pays ». Dans ce sens, le Togo s’appuie sur les technologies innovantes pour la gestion de certaines crises et autres aléas hydrométéorologiques. L’on peut citer l’élaboration de la cartographie des zones inondables, à travers les données satellitaires, l’évaluation rapide post catastrophe des besoins, par le biais d’une fiche numérique sur l’application « KoboKolect », ainsi que l’utilisation des drones pour la prise des images aériennes. « Notre pays s’est particulièrement appuyé sur ces technologies pour une gestion efficace et réussie de la crise liée à la pandémie de la COVID-19. La production des bulletins de préventions et d’alerte basée sur la modélisation des prévisions… offre des informations et des données pointues pour la promptitude des interventions », a laissé entendre le ministre Madjoulba.
Toutefois des défis restent
Selon le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, malgré l’engagement du gouvernement pour une protection civile forte et efficace, des défis restent encore à relever, pour une intégration maximale des technologies dans la réduction des risques de catastrophe. « Le gouvernement compte poursuivre ses actions, afin de réduire et minimiser les impacts des catastrophes sur l’environnement, les populations et les biens ». Tout en remerciant les différents partenaires pour leurs appuis, le ministre a souhaité que la JMPC participe à une transformation positive dans les actions de la protection civile.
La Journée Mondiale de la Protection Civile (JMPC) puise ses origines, en 1990, de la 9e assemblée de l’Organisation Internationale de la Protection Civile (OIPC). Elle est initiée pour sensibiliser les communautés sur les rôles et responsabilités des services de la protection civile.
Yankolina M.TINGAENA
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