Agriculture

Investir davantage dans la femme rurale pour son autonomie

photo de famille des participants
Investir davantage dans la femme rurale pour son autonomie

Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a élaboré, avec l’appui technique du Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement de capacités pour le Développement au Togo (CADERT), un Projet d’Autonomisation des Femmes Rurales au Togo (PAFERT). Ce projet a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de ces femmes. Ce mardi, à Lomé, le document dudit projet a été au centre d’un atelier de validation.

Il n’est plus un secret pour personne qu’au Togo, les femmes jouent un rôle prépondérant dans l’agriculture et la sécurité alimentaire. L’analyse des disparités dans la Politique Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PNEEG) montre que l’agriculture occupe 72% de la population active et que les femmes y représentent 53,46% contre 46,54% d’hommes. Paradoxalement, elles ne gagnent que 10% du revenu monétaire tiré du fruit de leur labeur. Malgré leur engagement remarquable dans la chaîne de production agricole, les femmes rurales demeurent marginalisées, en termes de rétribution et de bénéfice du fruit de leur travail.

Ce constat a amené le ministère en charge de la promotion de la femme, en collaboration avec le CADERT, à initier un projet en faveur des femmes rurales au Togo. Le document de ce projet a fait l’objet d’un atelier de validation, ce mardi, à Lomé, afin de le rendre plus inclusif et participatif.

Dénommé Projet d’Autonomisation des Femmes Rurales au Togo (CADERT), ce programme consiste à investir dans les femmes rurales et est destiné à valoriser leur potentiel et à réduire, un tant soit peu, les problèmes auxquels elles sont quotidiennement confrontées. Il vise globalement à renforcer leur contribution à la sécurité alimentaire et à la croissance économique nationale. De façon spécifique, il s’agit d’améliorer les capacités d’autonomisation des femmes rurales au Togo.

Pour la ministre Tchabinandi Kolani-Yentcharé de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, l’initiation de ce projet est une démonstration de la volonté et de la détermination du gouvernement, de rechercher les voies et moyens, afin de satisfaire les besoins prioritaires des femmes en milieu rural, en faisant de l’agriculture un des moteurs du développement inclusif au Togo. « A cet effet, a-t-elle expliqué, la prise en compte d’une meilleure implication des femmes dans la chaîne de production agricole devient une impérieuse nécessité, pour faire reculer la pauvreté dans notre pays ». Selon la ministre, ce projet aborde la question de l’autonomisation de la femme rurale sous son angle holistique, en prenant en compte son accès à la terre, l’amélioration de son revenu, son accès au programme d’alphabétisation fonctionnelle, ainsi que le renforcement de sa capacité de gestion financière et économique. Elle a émis le vœu qu’une fois validé, ce projet puisse ouvrir d’énormes opportunités aux femmes rurales, en termes de débouchés économiques et d’emplois, avec pour finalité le recul de l’ignorance et de la pauvreté. « De la qualité du document final, dépendra la disposition de nos partenaires à nous accompagner dans l’opérationnalisation de son contenu », a-t-elle conclu.

Le directeur exécutif du Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo (CADERT), Mme Odilia Gnassingbé, a salué cette initiative et a réitéré la disposition permanente de son organisation à mettre ses compétences au service des structures nationales et multilatérales qui œuvrent au développement du Togo. En effet, le CADERT a pour objectif principal de renforcer l’expertise nationale en matière d’analyse, de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques publiques, en vue de promouvoir une croissance économique inclusive et durable.

A relever que le Col. Ouro-Koura Agadazi, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, a pris part à la cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier technique.

Régine AKONGA

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