Enseignement supérieur

Harmonisation des offres dans l’enseignement supérieur : Trois ans, le temps d’assimilation pour aller aux examens de licences nationaux

Le ministre Watéba (à droite) remettant les documents à l'un des promoteurs d'établissement privé d'enseignement supérieur.
Harmonisation des offres dans l’enseignement supérieur : Trois ans, le temps d’assimilation pour aller aux examens de licences nationaux

Un atelier de lancement de la mise en œuvre des offres de formation harmonisées de l’enseignement supérieur a eu lieu, mardi 2 mai  au cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à Lomé. Initiative du gouvernement, l’harmonisation permettra de proposer aux étudiants une même formation pour une même filière et rendre les diplômes, ainsi que les formations homogènes, équilibrés et valides, aussi bien sur le plan national qu’international.

Responsables du ministère et promoteurs des établissements privés lors de la rencontre.

Au cours de ces dix dernières années, la population estudiantine togolaise est passée de 54174 en 2011 à environ 110000 en 2022. Ce flux croissant d’étudiants a des conséquences sur le système éducatif, en particulier l’émergence des établissements privés d’enseignement supérieur. Ces établissements qui ont, pendant longtemps, offert seulement des formations supérieures de niveau BTS, proposent de plus en plus des parcours de Licence et de Master, avec l’adoption du système LMD. L’absence des curricula officiels, validés et régulièrement mis à jour a conduit les établissements privés d’enseignement supérieur à mettre en place, d’une façon spontanée, des offres de formation dans lesquelles on observe souvent des disparités et des incohérences. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la qualité de la formation offerte aux apprenants. Pour y remédier, le gouvernement a dédié au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, conformément au Plan stratégique « Plan Togo 2025 », le projet intitulé « Revue de la politique d’orientation et de promotion de la formation professionnelle vers les métiers prioritaires ». Ainsi, dans l’exécution de ce projet, décliné en 21 projets opérationnels, le ministère a réalisé une série d’activités, notamment la conception de la maquette des offres de formation et l’harmonisation des curricula de parcours Licences des établissements privés d’enseignement supérieur. Le lancement officiel de la mise en œuvre de ces deux documents a eu lieu, hier, au cours d’un atelier qui a regroupé les promoteurs des établissements d’enseignement supérieur. La rencontre a permis de présenter la maquette des offres de formations élaborée sur la base des référentiels du CAMES et du système LMD, ainsi que les offres de formation harmonisée. Les organisateurs ont pu ainsi recueillir les avis des promoteurs pour la réussite de ce projet.

Des avancées qui rendront l’enseignement supérieur togolais plus attractif

Selon les responsables du ministère, le premier document fait l’état des lieux, propose l’organisation de la formation, présente la maquette des éléments d’un parcours, l’organisation des contenus des Unités d’Enseignement, les maquettes de la Licence professionnelle, du Master professionnel et du Doctorat. Le second document sur l’harmonisation des curricula de parcours Licence relève le contenu des formations, le nombre d’heures pour chaque unité, les matières transversales et prioritaires, etc.

A cette occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr Majesté Ihou Wateba, s’est réjoui de ces avancées qui permettront de rendre l’enseignement supérieur plus attractif et surtout qui répond aux normes internationales. Le temps d’assimilation sera de trois ans et à l’issue de cela, les examens de licences et autres deviendront des examens nationaux. Pour plus d’efficacité, a-t-il confié, le chef de l’Etat a mis en place l’Agence Nationale d’Assurance Qualité, qui a pour rôle de piloter la qualité dans ce secteur et faire en sorte que tout ce qui est enseigné soit ce qu’on doit enseigner, afin qu’au niveau du Togo, un diplôme délivré dans un établissement ne soit plus à homologuer, mais soit immédiatement reconnu par l’Etat. Et l’Etat togolais assurera la validité et la qualité de ce diplôme à l’international. Pour le ministre, ces réformes sont une aubaine pour les établissements privés, car ils seront, en ce moment, de véritables partenaires du gouvernement qui va les appuyer pour leur permettre d’être plus performants.

Mélissa BATABA

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