Le Groupement National des Entrepreneurs du Bâtiments et Travaux Publics (GNEBTP-Togo) a tenu son assemblée générale, hier à Lomé. Cette rencontre a permis aux membres de faire le bilan des activités réalisées au cours des deux dernières années et de définir les actions à mener pour le compte du second semestre de l’année 2025. Ceci, afin de redynamiser leur corporation et de rendre le secteur des BTP plus performant, inclusif, compétitif et en faire un véritable pilier de développement durable, équitable et résilient.
Vue partielle de l’assistance à la rencontre.
Conformément à son agenda d’activités, les membres du Groupement National des Entrepreneurs du Bâtiment et Travaux Publics (GNEBTP-Togo), venus de tous les coins du pays, se sont retrouvés, hier à Lomé, pour leur assemblée générale. La rencontre a pour ambition de faire le bilan des activités et de définir des perspectives d’avenir. De l’avis des organisateurs, le secteur des Bâtiments et Travaux Publics est confronté à d’énormes défis. Il s’agit, notamment de l’accès restreint aux marchés, de la concurrence étrangère déloyale, du manque de financement aux PME locales, du déficit de formation technique et entrepreneuriale, de la complexité et de l’opacité des procédures d’attribution des marchés. La faible application des normes techniques, l’accès difficile, ainsi que les coûts élevés à des matériaux de qualité sont, entre autres freins à la bonne mise en œuvre des projets BTP au Togo.
A cet effet, le président national du GNEBTP-Togo, M. Yawo Agbéssi Tsogbé, a rappelé que le bureau des Bâtisseurs, dès sa prise de fonction, s’est donné pour mission de repositionner le GNEBTP au cœur du développement national. Pour ce faire, plusieurs activités ont été menées, notamment la mise sur pied des antennes régionales, des rencontres avec des autorités nationales et des partenaires internationaux, ainsi que la mise en place d’une commission conjointe qui a le devoir de traiter, de manière structurée, ces défis majeurs. En ce sens, il a précisé que cette commission est, non seulement un signal fort, mais elle incarne également la volonté commune de dialogue, de concertation et de recherche de solutions concrètes en faveur des entreprises locales. Cette assise, a-t-il ajouté, marque une étape décisive pour trouver des voies et moyens permettant de relever ces leviers qui ne doivent, en aucun cas, détourner les entrepreneurs du cap, ni affaiblir leur ambition collective de faire émerger un secteur des bâtiments pleinement respectueux des normes environnementales et sociales.
Faire des BTP un pilier stratégique du développement économique
L’atteinte de cet objectif exige la patience, la rigueur, la persévérance, mais aussi une vision partagée. « Nous devons avancer avec foi et détermination vers notre ambition nationale qui est de faire des BTP un pilier stratégique du développement économique et social. Dans un environnement marqué par une concurrence acharnée, notre réussite dépend, plus que jamais, d’une synergie forte entre tous les acteurs. La solidarité, la fraternité, l’unité… sont des piliers sur lesquels nous devons bâtir l’avenir », a-t-il relevé. Après avoir exprimé sa gratitude au Président du Conseil, pour son soutien sans faille au secteur des BTP, M. Yawo Agbéssi Tsogbé a félicité les acteurs de ce domaine pour leur courage, détermination et résilience face aux nombreux défis quotidiens. Il les a exhortés à continuer à travailler dans la transparence, la responsabilité, et à innover constamment.
Le directeur général de l’IFAD-Bâtiments et Energies Renouvelables, M. Assima Kodjovi Katabale, a relevé le rôle crucial joué par le GNEBTP secteur des BTP-Togo dans la promotion de l’excellence dans la conception et réalisation des ouvrages. Pour lui, cette action contribue directement au dynamisme économique et au développement des infrastructures de qualité. M. Katabale a rappelé les sept filières de formation, dont dispose l’IFAD et qui répondent directement aux besoins en main d’œuvre qualifiée, exprimés par les entrepreneurs. Il a salué le partenariat qui permet aux apprenants en formation d’accéder aux chantiers et de toucher du doigt les réalités du terrain, et aux entreprises l’opportunité de contribuer à la formation de futurs partenaires déjà aguerris. Aussi, a-t-il relevé que cette coopération favorise l’actualisation permanente des programmes de formation en phase avec l’évolution des techniques et normes.
Clémentine PANASSA
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