L’Université de Lomé (UL), en collaboration avec le ministère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche, et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de la France, a organisé le 28 septembre 2023, sur le campus universitaire de Lomé, un forum scientifique webinaire sur les services climatiques pour la réduction des risques en Afrique. Placé sous le thème « Amélioration des systèmes d’alerte et mesures d’adaptation pour une réduction des risques de catastrophe dans la région de l’Afrique de l’Ouest », ce webinaire a été un rendez-vous d’échanges d’expériences, de bonnes pratiques, de savoir-faire, et un cadre de réflexions, avec à la clé des recommandations. Ceci, dans la perspective de l’élaboration et l’exécution des projets structurants et innovants, pour une meilleure contribution à la réduction des risques de catastrophe dans la sous-région. L’ouverture des travaux a été dirigée par le président de l’UL, Pr Adama Kpodar, en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, Dr Claudius Fischbach, et de diverses autres personnalités.
Un forum scientifique webinaire sur les services climatiques pour la réduction des risques en Afrique de l’Ouest s’est tenu, à Lomé, avec plus de 100 participants en ligne, en Allemagne, en France et dans plusieurs pays d’Afrique autour du thème « Amélioration des systèmes d’alerte et mesures d’adaptation pour une réduction des risques de catastrophe dans la région de l’Afrique de l’Ouest ». Les participants ont suivi des exposés sur « Comment accroître la connaissance du danger, la communication des prévisions météorologiques des précipitations et températures », et sur « La chaine des valeurs des systèmes d’alerte précoce et les mécanismes de réduction des risques de catastrophe ». Composés d’enseignants d’universités, de responsables d’institutions de lutte contre les changements climatiques, et autres acteurs de la société civile, les séminaristes ont, pendant la plénière, échangé des expériences, les bonnes pratiques et savoir-faire, sur la base de leurs résultats de recherches. Les réflexions ont abouti à des recommandations, dans la perspective de l’élaboration et de l’exécution des projets structurants et innovants, pour une meilleure contribution à la réduction des risques de catastrophe dans la sous-région.
Le changement climatique, un des défis majeurs du développement durable
Selon le directeur du Centre ouest-africain des Services scientifiques sur le Changement climatique et l’utilisation adaptée des Terres, Pr Komi Agboka, le changement climatique constitue, aujourd’hui, un des défis majeurs du développement durable. Ces derniers temps, ces défis ont engendré de nouveaux phénomènes météorologiques extrêmes, des pénuries alimentaires, des flambées des prix des combustibles fossiles, et une augmentation du coût de la vie. Non seulement, la fréquence des catastrophes climatiques a augmenté, mais les moyens de subsistance les plus élémentaires des populations sont également menacées, à cause de l’impact du changement climatique sur le système agricole. C’est ce qui justifie, selon lui, le forum de Lomé, le tout premier des quatre prévus, dans différents pays d’Afrique pour favoriser la collaboration et la synergie entre les communautés scientifiques, les institutions de mise en œuvre des résolutions et recommandations, et tous les autres acteurs de gestion des risques de catastrophe, en vue de restaurer un meilleur monde où il fait mieux vivre.
En ouvrant les travaux, le président de l’UL, Pr Adama Kpodar, a salué les efforts des plus hautes autorités dans la lutte contre le changement climatique. Il a appelé à la collaboration de tous les acteurs de lutte au Togo, pour que les objectifs poursuivis soient atteints. « Dans cette lutte, pour y arriver, tout le monde a un rôle à jouer : le gouvernement, les institutions du secteur public et privé, les chercheurs, les enseignants, la population. Les résolutions des forums ne peuvent être réalisées que si tous les acteurs, à tous les niveaux de la société, se mettent d’accord sur les stratégies d’adaptation de résilience. Nous sommes tous d’accord, aujourd’hui, que nous devons changer de paradigmes dans nos universités et centres de recherches, en passant de la recherche théorique pour aller à la recherche action. Je crois que l’initiative des services climatiques pour la réduction des risques en Afrique en est une parfaite illustration », a indiqué le Pr Kpodar.
Vincent K. HOEDANOU
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