
L’édition 2025 de la Foire aux droits de la femme a démarré, le mercredi 13 Août 2025 à Lomé, au siège du Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D), ONG organisatrice de cet évènement, avec l’appui de la GIZ Pro Emploi +. Cette foire qui s’inscrit dans le cadre de la Journée de la femme africaine commémorée, chaque 31 juillet, a pour objectif de contribuer au renforcement des connaissances juridiques, ainsi qu’au bien-être de la femme et de la jeune fille. Ceci, au travers de l’établissement des pièces administratives.

Des bénéficiaires lors de l’ouverture des activités.
La 8e édition de la Foire aux droits de la femme lancée à la Maison de la femme à Lomé, a une double vocation : d’abord, informer et sensibiliser les femmes et les communautés sur leurs droits fondamentaux, en particulier en matière d’accès à la justice, à l’emploi, à la formation professionnelle et à l’autonomisation économique. Ensuite, créer un espace de rencontre entre les acteurs institutionnels, les organisations de la société civile, le secteur privé et les citoyennes, pour faciliter l’accès à l’information, aux services et aux opportunités. Durant deux jours, cette foire va offrir des consultations juridiques gratuites, des dépistages de santé (col de l’utérus, VIH, autopalpation des seins) et des services de planification familiale. Il y a également le don de sang, l’établissement des jugements supplétifs et des certificats de nationalité, ainsi que des séances de sensibilisation des jeunes filles et femmes sur l’autonomisation économique. Les hommes y sont également conviés, bien que la priorité soit donnée aux femmes.
Selon la directrice exécutive du GF2D, Mme Bayi Adékambi, son organisation a toujours voulu porter les prérogatives ou les droits fondamentaux à la communauté, c’est-à-dire rendre plus accessible l’accès à la justice, à la santé et aux services sociaux de base à la communauté. Parce que, habituellement, les femmes disent qu’elles n’ont pas le temps pour aller se faire consulter, que ça soit sur l’aspect médical ou juridique. Une foire aux droits de la femme permet d’informer et de sensibiliser les femmes elles-mêmes sur leurs droits fondamentaux, tout en les amenant à venir dans un seul service et bénéficier de tous ces services, en même temps. « En cette journée, souvenons-nous que l’autonomisation des femmes n’est pas seulement une question de justice sociale, mais aussi un levier essentiel pour le développement économique et durable de notre pays. Notre appel, aujourd’hui, est clair. Aux institutions publiques, continuer à intégrer le perspectif genre dans toutes les politiques et à garantir l’égalité des chances. Aux partenaires techniques et financiers, poursuivre le soutien aux initiatives féministes locales. Aux femmes elles-mêmes, croire en leurs capacités de changement et s’approprier leurs droits », a lancé Mme Adékambi. Elle a rappelé que l’unité et la solidarité sont les plus grandes forces. « Ensemble, nous pouvons bâtir une société plus équitable où chaque femme, chaque fille a, non seulement des droits inscrits dans les textes, mais aussi la possibilité réelle de les exercer », a-t-elle précisé.
En lançant les activités, la représentante de la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Mme Chérilatou Kododji-Traoré, s’est réjouie de la tenue de cette foire, une démarche qui s’aligne dans la politique du gouvernement visant le mieux-être de la femme. Selon elle, plusieurs actions sont menées au quotidien au Togo, pour éradiquer le phénomène des pièces administratives. L’élimination des inégalités de genre, l’éradication de toutes formes de discriminations, des pratiques néfastes, de même que des violences auxquelles font face les femmes et les filles, qui représentent plus de 50% de la population, sont des préoccupations parmi tant d’autres dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Dans le sens des mesures à prendre pour favoriser l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes, le Togo a procédé à des reformes de son cadre juridique, notamment le Code des personnes et de la famille et le Code pénal, a laissé entendre Mme Kododji-Traoré.
L’adjoint au maire de Golfe 2, Sylvestre Assiah, a félicité le GF2D et ses partenaires, pour leurs multiples actions visant à promouvoir les droits de la femme togolaise.
La coupure du ruban symbolique donnant lieu à la visite des stands a mis fin à la cérémonie.
Komla GOKATSE
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