L’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (ANPGF/PME/PMI) a tenu sa rencontre habituelle du «Mercredi de l’entrepreneur», à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), à Lomé. Pour ce deuxième numéro de l’année, les porteurs de projets ont été édifiés sur les procédures d’accompagnement et de financement que propose l’ANPGF. L’idée est de les outiller à bien monter leurs plans d’affaires et leurs dossiers de demande de financement.
Depuis sa création en 2006, par l’Etat togolais, l’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (ANPGF/PME/PMI) accompagne et encadre les petites et moyennes entreprises, ainsi que les micros entreprises qui évoluent dans les secteurs de production de biens et services. Cette initiative vise à promouvoir les entreprises concernées et à leur faciliter l’accès au financement. A ce jour, près de trois cents (300) entreprises togolaises ont eu à bénéficier d’un accompagnement financier qui s’élève à plus de huit (8) milliards de francs CFA. Mais, il est arrivé que l’Agence rejette des projets parce que les dossiers ne sont pas bien constitués ou bien qu’ils ne sont pas rentables. Pour corriger ces insuffisances et donner la chance aux potentiels demandeurs de démarrer leurs affaires, l’ANPGF a organisé, à leur endroit, une journée d’information, hier, à Lomé, dans le cadre de son habituel « Mercredi de l’Entrepreneur ». La rencontre a permis d’exposer les procédures d’accompagnement que propose l’Agence. L’objectif est d’outiller non seulement, les entrepreneurs sur les documents constitutifs du dossier de demande de financement mais aussi, d’aller au-delà, en exposant les conditions d’éligibilité des dossiers, le processus de traitement des dossiers et les critères de validation. Ce qui permettra «cette année, de réduire, au strict minimum, le taux de rejet des demandes d’accompagnement», a déclaré le directrice générale de l’ANPGF, Mme Naka Gnassingbé de Souza. Ainsi, pour bénéficier de l’accompagnement de l’Agence, le promoteur doit faire une demande avec un dossier composé essentiellement du plan d’affaires, des documents administratifs sur l’entreprise, sa pièce d’identité et des factures pro forma qui justifient les investissements. A l’ANPGF, l’accès au financement est facilité par une garantie qui se révèle moins lourde que celle qu’offrent les banques classiques. «La première garantie est la rentabilité du projet», a insisté Mme de Souza. Pour conserver les acquis de cette session, elle a confié qu’il sera organisé dans les jours à venir une formation approfondie au cours de laquelle plus de détails seront donnés sur le diagnostic opérationnel d’une entreprise et le montage d’un dossier de demande de financement.
L’ANPGF a pour mission de faciliter l’accès au financement, de mobiliser les lignes de crédits et à d’éradiquer le chômage. Elle fournit des services financiers et techniques. Sur le plan financier, elle octroie des garanties de financement jusqu’à 50% réduisant de moitié, le risque de financement. Elle est en partenariat avec des Systèmes Financiers Décentralisés et Banques par lesquels elle finance les jeunes entrepreneurs.
Le public cible est constitué des apprentis en fin de formation, des coopératives, des femmes et des jeunes.
L’ANPGF n’intervient que lorsque l’entreprise est formalisée et que le montant du projet est supérieur à 2,5 millions de F CFA. Moins bas que ce montant, le demandeur est confié au Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), une autre structure d’appui au financement.
Patouani BATCHAMLA
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