Le 16e Forum AGOA, qui vise à booster le partenariat économique à travers le commerce, entre les Etats-Unis et l’Afrique, a clos ses travaux, ce jeudi, à Radisson Blu Hôtel 2 Février à Lomé. Cette rencontre a permis aux différentes délégations de réfléchir et d’échanger sur des voies et moyens ainsi que des mécanismes pour faire de la loi AGOA un instrument de partenariat gagnant-gagnant. Plusieurs recommandations ont été formulées visant l’amélioration de la coopération en matière de normes du marché américain. La cérémonie de clôture des travaux a été présidée par la ministre du en charge du Commerce, Mme Bernadette Legzim-Balouki, représentant le Premier ministre.
«Les Etats-Unis et l’Afrique : partenariat pour la Prospérité à travers le commerce». Tel est la thématique qui a meublé les travaux du 16e Forum de la loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique (AGOA), ouverts mardi dernier à Lomé. Ces travaux, qui ont pris fin, hier, ont permis, durant trois jours, aux parties américaine et africaine de discuter et de partager des idées en vue de tirer meilleur profit de la loi AGOA.
AGOA 2017 de Lomé est sanctionné par des recommandations issues des sessions des ministres du Commerce des pays éligibles. Il s’agit, entre autres de l’amélioration de la coopération en matière de normes ainsi que les mesures sanitaires et phytosanitaires, afin de surmonter les difficultés liées au commerce des denrées alimentaires et autres produits agricoles. Il faut aussi permettre aux bénéficiaires de l’AGOA d’entreprendre des études approfondies de marché et produire des produits répondant aux normes américaines. Dans le même chapitre, les Etats-Unis sont encouragés à continuer de renforcer les capacités pour surmonter les obstacles non tarifaires existants, dans un délai de trois à cinq ans, et permettre de lever des défis liés aux contraintes de l’offre. Le forum recommande la mise en place des infrastructures inadéquates et d’un environnement commercial non compétitif. Aussi, est-il nécessaire de promouvoir l’interconnexion, le développement des infrastructures et la réforme des politiques pour réduire les coûts commerciaux, accroître la compétitivité industrielle et de promouvoir le développement des chaînes de valeurs régionales.
Il faut également mettre en place un comité consultatif composé de représentants du Groupe des Ambassadeurs Africains (GAA), du département de commerce des Etats-Unis, du département américain de l’Agriculture, pour surveiller toutes les questions liées à AGOA tout en encourageant les pays de l’AGOA à élaborer et publier leurs stratégies nationales d’utilisation de la loi.
Des actions à mettre en œuvre
«Je me félicite de la forte mobilisation de tous les acteurs des pays africains éligibles à l’AGOA et des Etats-Unis, issus notamment de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile. Les résultats auxquels nous sommes parvenus me permettent d’affirmer, sans me tromper, que le Forum AGOA de Lomé a tenu toutes ses promesses», a relevé la ministre en charge du Commerce, Mme Bernadette Legzim-Balouki, dans son mot de clôture des travaux. Elle a exprimé ses remerciements, au nom du gouvernement togolais, à l’ambassadeur Représentant au Commerce des Etats-Unis à sa délégation et autres responsables, pour tous les efforts consentis dans l’organisation de ces assises.
La ministre Legzim-Balouki a souligné que, sous l’impulsion du président de la République, le gouvernement est résolument déterminé à mettre des actions en œuvre, à créer le cadre nécessaire pour accompagner le secteur privé et la société civile et à tirer meilleur profit de ce dispositif. Pour ce faire, a-t-elle précisé, le gouvernement a mis en place un plan d’action d’utilisation de l’AGOA, qui vise à renforcer sa capacité d’offre, à accroître et à diversifier ses exportations vers les Etats-Unis, en prenant en compte l’inclusion économique et sociale des jeunes et des femmes. Ce plan prend en compte plusieurs aspects, notamment la mobilisation des investissements, pour soutenir la production, la transformation et l’exportation dans les filières prioritaires retenues, l’alignement avec les stratégies de développement, la promotion des productions biologiques.
L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Togo, M. David Gilmour, a salué le succès du déroulement des travaux. Il a dit que depuis 15 ans, des défis sont progressivement relevés, mais à partir de cette rencontre de Lomé, un nouvel élan doit être pris. Il s’agira de voir essentiellement comment inscrire l’Afrique dans l’économie mondiale et innover aux niveau des infrastructures, pour répondre aux exigences du marché américain. C’est, selon lui, un travail vital qui mérite d’être continuellement effectué par les deux parties, pour un bénéfice partagé.
Cette cérémonie de clôture des travaux a été bouclée par un point de presse. Celle-ci a permis aux hommes des médias d’évoquer leurs préoccupations relatives, entre autres, à l’après AGOA en 2025, aux mesures prises pour accompagner et faciliter les affaires des PME/PMI.
Jules LEMOU
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