Le ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, M. Guy Madjé Lorenzo, a procédé, le 16 février, sur le site Agbogbo, à Notsè, au lancement du projet : « Protection et réhabilitation du périmètre de l’ancienne cité du peuple Ewé ». Ce projet est initié par la Cellule d’Appui aux Initiatives de Développement (CAID/Afrique), avec le soutien financier de la Banque Mondiale, à travers le Projet Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres (PGICT). Il vise la réhabilitation d’un pan de la muraille « Agbogbo » construite dans les temps immémoriaux pour la protection de la population de la cité.
Dans quelques mois, une partie de la grande muraille « Agbogbo » sera reconstruite grâce à la Cellule d’Appui aux Initiatives de Développement (CAID/Afrique). En effet, de la muraille « Agbogbo » érigée au cours du XVIe siècle par le roi Agokoli, il ne reste que des vestiges. L’ensemble de ces restes s’étend sur un périmètre d’environ 15 km et englobe une superficie de 1470 ha. Leur épaisseur varie de 6 à 8 m et leur hauteur actuelle est de 0 à 2,5 m. La réhabilitation de ce patrimoine culturel contribuera à sauvegarder un pan important de l’histoire et la culture Ewé.
La présidente du CAID/Afrique, Mme Akouvi Rolande Kpokou, a précisé que l’appui de la Banque Mondiale, à travers le PGICT s’élève à environ 30.925.250 F CFA. « Avec ce fonds, nous envisageons construire un mur de 100 m de longueur, de 2 m de hauteur et de 4 m d’épaisseur », a-t-elle dit.
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, M. Guy Madjé Lorenzo, en lançant ce projet, a félicité CAID/Afrique pour cette initiative tout en soulignant que ce projet permettra de protéger un patrimoine culturel commun, afin de le rendre plus accessible à tous. « Ici, à Notsè, le creuset culturel où viennent se fondre toutes les énergies créatives du peuple Awé, demeure sans aucun doute. Agbogbzan ou fête de l’ancienne cité qui rappelle l’histoire de l’exode des Ewé de la cité « Agbogbo » vers son habitat actuel. « Agbogbo » est aussi la preuve que l’homme Ewé, en toute circonstance, est lié à son origine au lieu où ont pris racine les noms à jamais immortels des pères de toutes les lignées et de tous les clans du peuple Ewé du Bénin, du Togo, du Ghana et de toute la diaspora », a-t-il relevé.
Ainsi, réhabiliter le périmètre de l’ancienne cité du peuple Ewé de Notsè devient une nécessité historique et vitale pour les Ewé.
Pour le roi Agokoli IV, actuel roi des Ewé, les autorités locales ont l’ambition de procéder à une gestion durable du site que constitue la cité historique des Ewé, une gestion qui respecte les dimensions environnementales, sociales et économiques. Selon lui, de par sa dimension sociale, cette muraille peut renforcer, non seulement, les relations entre ceux qui peuvent répondre à la même histoire, mais aussi, avec les ethnies, les tribus et les peuples voisins.
Quant à la dimension économique, elle repose sur une visée touristique du site qui, une fois aménagé et restauré dans son cadre historique, peut servir de point d’attraction d’innombrables touristes.
Alex TEYI
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