L’Instance de Protection des Données à caractère Personnel (IPDCP) a sensibilisé, vendredi 31 octobre 2025, à Lomé, les élèves, étudiants et apprentis sur les enjeux liés à la protection des données à caractère personnel à l’ère du numérique. Cette session de sensibilisation donne le ton à une vaste campagne nationale de sensibilisation à l’endroit de différentes couches de la population.

Une vue de l’assistance à la session de sensibilisation
Après la diffusion de spots audio sur les radios, des affiches dans les grandes villes et la distribution des prospectus dans les établissements éducatifs et centres d’apprentissage, pour attirer l’attention des jeunes sur la nécessité de protéger les données personnelles, l’Instance de Protection des Données à caractère Personnel (IPDCP) passe à une campagne nationale de sensibilisation à l’endroit de différentes couches de la population.
Les jeunes de la ville de Lomé et de ses environs sont les premiers bénéficiaires de cette campagne. Ils ont été sensibilisés, vendredi 31 octobre 2025, sur les enjeux liés à la protection des données à caractère personnel dans le maniement des technologies de l’information et de la communication. Cette session de sensibilisation, ponctuée de sketchs et d’intermèdes musicales, a permis de rappeler à cette cible les conséquences, parfois fâcheuses, liées aux publications de vidéos, images et audio en ligne, et de promouvoir auprès d’elle une utilisation responsable des réseaux sociaux.
M. Malick Géraldo, formateur à l’Agence Nationale de la Cybersécurité au Togo (ANCy), au cours de sa communication, a renseigné que les données à caractère personnel se rapportent à l’image, à l’identité (nom et prénom, date de naissance), au numéro de téléphone, à la boite électronique, aux comptes bancaires, à un bilan de santé ou à un diagnostic médical. Ce sont des données qui sont liées au physique de l’individu et à sa vie privée et qui, si elles ne sont pas protégées, peuvent être récupérées par une tierce personne et exploitées à des fins préjudiciables. Ces données peuvent être frauduleusement récupérées et utilisées par des sujets mal intentionnés, qui s’en servent pour commettre des infractions, pour faire du chantage et/ou pour proférer des menaces à celui ou à celle à qui elles appartiennent.
Il a souligné que la mauvaise gestion des données bancaires peut faire perdre également d’importantes sommes d’argent à un individu, à une banque ou toute autre structure. M. Géraldo a aussi dit que les informations publiées sur le net ne disparaissent pas du jour au lendemain et peuvent rattraper l’auteur, des décennies plus tard. Autant publier des informations qui protègent, plutôt que celles qui seront préjudiciables plus tard.
Le président de l’IPDCP, Lt-Col Bédiani Béléi, a salué la mobilisation des jeunes de Lomé autour de la thématique. Il a confié que cette campagne s’étendra jusqu’en 2026 et permettra d’aborder plusieurs aspects de l’utilisation de l’outil numérique, afin d’éviter à la jeunesse des dérives ou de les aider à protéger leur vie privée. « Nous voulons une jeunesse responsable qui n’a rien à se reprocher », a-t-il souligné.
L’IPDCP est une structure administrative indépendante, mise en place par le gouvernement pour la protection des données à caractère personnel. Elle a été portée sur les fonts baptismaux par la loi relative à la protection des données à caractère personnel. Son plan d’action est ficelé autour de onze points et son site web : www.ipdcp.
Françoise AOUI
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