
La cheffe du gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé, a eu, le jeudi 27 mars à la Primature, une réunion avec des membres du gouvernement et les acteurs du secteur des transports. Les discussions ont porté, essentiellement, sur le bilan de la sécurité routière de 2020 à 2024, ainsi que sur les recommandations pour la promotion de la sécurité de tous les usagers de la route. L’on retient de ce bilan que, durant les cinq dernières années, la situation sur la sécurité routière présente un tableau très sombre avec une courbe ascendante de 2020 à 2022, aussi bien au niveau des accidents, des morts que des blessés de la route. Mais, grâce aux mesures prises par le gouvernement dans divers domaines, ces chiffres ont connu une baisse jusqu’en 2024. A cet effet, le Premier ministre a invité tout usager de la route à respecter les dispositions règlementaires visant à renforcer la sécurité routière.

Divers acteurs impliqués dans les transports routiers.
La réunion présidée par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, a mobilisé des membres du gouvernement, des organisations syndicales de transporteurs, conducteurs et responsables d’autos écoles sur la question de la sécurité des usagers de la route. La rencontre a permis de faire le point de la situation sur la sécurité routière de 2020 à 2024. Ce bilan indique que, durant les cinq dernières années, le pays a enregistré un tableau très sombre, avec une courbe ascendante, aussi bien au niveau des accidents, des morts que des blessés. Mais, grâce aux efforts du gouvernement, les chiffres sont revenus à la baisse, de 2022 à 2024, avec près de 500 morts enregistrés.

D’autres membres du gouvernement à la réunion.
A cet égard, Mme Tomégah-Dogbé a rappelé que le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, a fait de la sécurité routière une priorité constante, dans une dynamique de réforme de tout l’écosystème du transport au Togo. Ceci, à travers la réalisation d’infrastructures robustes dans tous les secteurs. « Nous sommes tous témoins des investissements importants consentis au réseau routier national, ainsi qu’au domaine du transport qui positionne le pays comme un hub logistique par excellence dans la sous-région. Notre pays est de plus en plus sollicité pour le corridor très fréquenté qui pourra davantage être renforcé. L’ambition du Togo est d’augmenter l’attractivité, la fluidité, la sécurité et le confort de ce corridor qui relie le port aux pays enclavés du Nord. Pour ce faire, nous devons tous y continuer à travailler », a-t-elle confié. Le Premier ministre est aussi revenu sur d’autres aspects importants pour la sécurité des usagers de la route, à savoir : le renforcement des dispositions du Code de la route, les reformes de modernisation de tout l’écosystème des infrastructures et autres actions mises en place, ainsi que l’arrêté relatif à la limitation de vitesse sur le réseau national. Des réunions de sensibilisation ont été animées au profit des usagers et de tous les acteurs sur le respect de la tolérance maximale de chargement des véhicules de transports de marchandises. Ces initiatives, a-t-elle relevé, ont pour objectif de parvenir au respect de toutes les dispositions règlementaires qui sont de nature à renforcer la sécurité routière et à réduire sensiblement les accidents de la route. Mais également, à préserver les infrastructures qui ont extrêmement coûté à l’Etat. Pour la cheffe du gouvernement, les chiffres sur les cas d’accidents et de morts sont alarmants et interpellent chaque Togolais à agir urgemment, en repensant aux stratégies à mener ensemble pour des actions innovantes et efficaces, en vue d’améliorer la sécurité routière dans le pays. « Nous devons continuer par agir avec plus d’efficacité et d’anticipation, pour relever ces défis et sauver les vies humaines. Parce que chaque vie perdue est une perte inestimable pour toute la nation. De même, la réparation des infrastructures endommagées exige d’énormes ressources. Que devons-nous faire davantage, en dehors de ce qui est déjà fait ? Comment devrons-nous agir ? C’est autant de questions qui doivent alimenter nos réflexions », a-t-elle suggéré, en appelant tous à la prudence et vigilance sur les routes.
Initiatives et stratégies contre l’insécurité routière
De son côté, le ministre de la Sécurité et de Protection Civile, Col. Calixte Batossie Madjoulba, a rappelé les initiatives et stratégies de lutte contre l’insécurité routière. Il s’agit de la création du commissariat spécial des gares routières du Grand Lomé, qui a pour rôle d’assurer des missions de police d’administration judiciaire et d’assainir ces lieux, en coordonnant les activités de tous les acteurs intervenant dans le transport. La mise en place d’une faîtière, de syndicats et associations de transports, la diffusion régulière des orientations, la montée en puissance des unités de contrôle, l’organisation d’émissions télé et radio sur la sécurité routière, le renforcement de capacité des inspections générales et des services de sécurité, la dotation de matériels roulants aux Directions de Sécurité Routière (DSR) sont, entre autres actions de prévention d’accidents graves et de comportements inciviques sur les routes. Pour le ministre Madjoulouba, ces actes doivent être renforcés par un cadre réglementaire et institutionnel, ainsi que des textes à proposer avec des amendements très lourds. « D’autres défis à relever sont, notamment la meilleure coordination des actions des acteurs impliqués dans la gestion de la sécurité routière, la mise en place d’un cadre permettant l’identification des conducteurs professionnels et de maitriser le flux migratoire », a-t-il indiqué.

Certains membres du gouvernement à la rencontre.
De l’avis de la ministre en charge de la Communication et des Médias, Yawa Kouigan, il est important de faire en sorte que les enfants, en allant à l’école, et chaque citoyen, en se rendant à son lieu de travail, soient en sécurité sur les routes et regagnent leurs domiciles sans rencontrer un accident. Pour cela, il y a un train de mesures à prendre. La réunion a donc permis de faire le point de ces actions et d’ajuster la démarche. « Au final, nous sommes heureux de constater que la mobilisation a été très importante. L’ensemble des acteurs de cette chaine, d’un côté les responsables de la sécurité, et de l’autre, les personnes concernées par la sécurité des Togolais sur la route, se sont engagés à redoubler d’efforts, afin que nos routes ne soient pas mortifères, mais plutôt des espaces de sécurité pour tous ». Mme Kouigan a invité chacun à respecter les règlementations existantes et à se comporter comme gardien de la vie de son frère, une priorité à cultiver tous les jours.
Recommandation pour une meilleure sécurité des usagers de la route
Au nombre des recommandations, il a été prévu le renforcement du déploiement des équipements de radars essentiels, visant à combattre les excès de vitesse, causes premières des accidents sur la route, l’intensification des sensibilisations et spots, pour la vulgarisation du Code de la route dans les hameaux les plus reculés du pays. Le raffermissement des contrôles sur les routes, avec un accent sur les tests d’alcoolémie, de drogue, reste également une action phare.
M. Kossi Sodji, Commissaire principal et chef division sécurité routière, a précisé que malgré les séances de sensibilisation et de conscientisation, l’être humain demeure le facteur principal des risques d’accidents sur la route. « Il a été espéré que nos compatriotes se disciplinent, en adoptant des comportements civiques et citoyens, mais hélas. Pour une meilleure sécurité routière, nous comptons, grâce aux nouvelles instructions reçues et autres efforts du gouvernement, renforcer la tendance baissière notée en 2024 ».
Le secrétaire général de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers du Togo (UNATROT), M. Richard Kodjo Dansou, s’est réjoui pour cette rencontre de haut niveau, qui se veut un cadre pour renforcer la sécurité des usagers de la route. « Les dangers de la route sont là en permanence. Il nous revient d’être vigilants et prudents, lors du chargement jusqu’à destination. Pour cela, nous devons, à tout prix, éviter la distraction, la prise de stupéfiants, la conduite sans repos et, surtout, mettre en application le Code de la route et respecter les dispositions sécuritaires, en amont comme en aval », a-t-il déclaré.
Clémentine PANASSA
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