entrepreneuriat des Jeunes

Deux initiatives devant célébrer les modèles de réussite lancées à Lomé

La table d'honneur à la rencontre. On reconnait la ministre Dossou d'Alméida au milieu.
Deux initiatives devant célébrer les modèles de réussite lancées à Lomé

Les candidatures pour la 4e édition du Concours Meilleurs Jeunes Entrepreneurs (CMJE) ont été ouvertes, mardi 6 décembre 2022, à Lomé, au même titre que la 1re édition de la Semaine de l’Innovation, dont le thème porte sur « l’innovation au cœur d’une économie forte, inclusive et prospère ». Le CMJE veut créer un cadre d’émulation des jeunes entrepreneurs, tout en instaurant un évènement qui aide à identifier et à récompenser ces jeunes porteurs d’initiatives qui créent de l’emploi, donnent un souffle nouveau à l’économie. Pour sa part, la Semaine de l’Innovation, qui a reçu l’appui du PNUD, permettra aux jeunes innovateurs, connus ou non, d’être célébrés, mis en lumière et valorisés. Deux initiatives du ministère du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, mises en œuvre par le biais du Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ).

Les activités liées à la 4e édition du concours Meilleurs jeunes entrepreneurs et la Semaine de l’innovation, débutées mardi dernier par les dépôts des candidatures en ligne sur les plateformes dédiées, prendront fin en janvier 2023. En optant pour la digitalisation, les organisateurs de ce concours entendent permettre à tous les jeunes entrepreneurs de toutes les régions, de pouvoir postuler. Selon M. Oladayo Olaitan, responsable Appui et Conseils à l’entrepreneuriat au FAIEJ, tout postulant doit être togolais âgé de 18 à 40 ans et promoteur d’une entreprise contribuant au développement sociétal à travers son impact économique. Il doit démontrer que son entreprise a été résiliente face à la COVID et fournir un dossier dûment renseigné. Le postulant doit avoir bénéficié de l’accompagnement d’un dispositif de promotion de l’entrepreneuriat sous le ministère en charge de l’Emploi des Jeunes et être à jour dans le remboursement du crédit à la date du dépôt des dossiers. Il devra avoir sur son compte une somme de 30 000 000 F CFA ou joindre à son dossier, les états financiers (2021-2020) si le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise excède 30 000 000 F CFA. Tous les postulants doivent évoluer dans l’un des secteurs suivants : transformation agroalimentaire, production végétale ou animale, artisanat et service. Aucun lauréat des précédents concours ne peut postuler. Après la phase du dépôt des candidatures, du 6 décembre 2022 au 07 janvier 2023, la suivante est celle de la présélection des entrepreneurs par étude de dossiers. Les autres étapes, les visites de terrain, la sélection des 15 finalistes et des 10 lauréats parmi les 15, laisseront place à la remise des prix aux 10 lauréats, le 26 janvier, au cours d’une soirée des entrepreneurs, a laissé entendre M. Oladayo Olaitan, précisant que le dossier de candidature est téléchargeable sur les sites www.faiej.tg, www.paiej.com, www.cerestogo.org et www.devbase.gouv.tg.

La portée de ces initiatives

Les jeunes entrepreneurs rassurés sur la transparence et l’équité du concours

Dans son intervention, la directrice du FAIEJ, Mme Sahouda-Gbadamassi-Mivedor, a indiqué que ces concours visent à célébrer la résilience des jeunes entreprises face à la pandémie de la Covid-19 et donner un coup de pouce à ceux qui ont su garder le cap. Il s’agit de créer un cadre « d’émulation et de récompense du mérite des jeunes entrepreneurs qui excellent et nous permettent de faire confiance au potentiel de la jeunesse togolaise ». Ces initiatives visent aussi à honorer le génie de la jeunesse togolaise et son savoir-faire dans leurs domaines respectifs, à identifier et promouvoir des « success stories », c’est-à dire des jeunes entrepreneurs, partis d’un rêve, d’une ambition claire, armés de détermination et de constance, qui aujourd’hui, comptent parmi les entreprises à fort potentiel de croissance et des modèles de réussite parmi les jeunes et pour les jeunes. « Nous avons apporté des innovations cette année. D’abord, le critère de résilience face à la Covid-19, permettra de distinguer et de récompenser les entreprises qui ont pu faire preuve d’un management efficace pour survivre à la période de crise. Ensuite, une nouvelle catégorisation des lauréats a été mise en place. Il s’agit, d’une part, de la catégorie « Nationale » qui permettra de récompenser 2 jeunes entrepreneurs sur le plan national et, d’autre part, de la catégorie « Régionale » qui permettra de récompenser 2 jeunes entrepreneurs par région à raison d’une micro entreprise et une petite entreprise. C’est une somme totale de 22 millions de F CFA qui sera répartie à la fin de cette compétition », a-t-elle relevé.

Pourquoi une semaine de l’innovation ?

L’initiative de cette semaine de l’innovation est portée par les plus hautes autorités du pays. Elle réaffirme la reconnaissance du gouvernement vis-à-vis des efforts fournis par les innovateurs de divers ordres et par les entreprises des jeunes, ainsi que la part importante qu’elles jouent dans l’écosystème économique du pays. Cette semaine permet aux innovateurs de divers horizons de se rencontrer, de nouer des partenariats d’affaires, de prendre gratuitement conseils auprès des aînés ou des mentors, de partager les bonnes pratiques, car le partage, en plus d’être une source de création et de renouveau, enrichit, expliquent les organisateurs.

En procédant au lancement de ces initiatives, la ministre du Développement à la Base, Mme Myriam Dossou-d’Alméida a relevé que la vision d’un développement inclusif qui ne laisse personne de côté, porte une composante transversale et vitale : l’innovation qui est mise en exergue par la feuille de route gouvernementale. Ainsi,  la Semaine de l’Innovation va impacter directement et durablement les communautés à la base et la jeunesse. Pour elle, l’innovation est inscrite dans l’ADN du développement car, elle permet de faire émerger des idées, de transformer la société et de la rendre meilleure. « La semaine de l’innovation est également l’occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs et de la société autour des défis qui ne sauraient être relevés par la jeunesse uniquement, mais qui doit être le fruit d’une construction commune qui rassemble tous les Togolais, quels que soient leur niveau, leurs appartenances, petits et grands, connaisseurs ou pas avec la possibilité d’apporter la contribution, aussi petite soit-elle, dans l’édifice commun ». Elle a rassuré que les dispositions idoines sont prises, pour garantir la transparence, afin que les lauréats à ces initiatives soient représentatifs et à la hauteur du talent de la jeunesse entreprenante.

Yankolina M. TINGAENA

 

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