Agriculture

Démarrage des ateliers régionaux de sensibilisation des éleveurs sur la gestion de la transhumance au Togo

Gal Damehame Yark, (3e à droite) a présidé les travaux
Démarrage des ateliers régionaux de sensibilisation des éleveurs sur la gestion de la transhumance au Togo

Les éleveurs sur l’ensemble du territoire national sont conviés à une série d’ateliers, visant à les sensibiliser sur la gestion de la transhumance. Ces séances ont démarré, le lundi 22 octobre 2024, à Lomé, pour le compte des acteurs impliqués de la Région Maritime, venus des préfectures du Golfe, d’Agoè-Nyivé et de Zio. A l’occasion, les comités locaux de la transhumance vont être redynamisés.

Le ministère des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la Transhumance a démarré, le 22 octobre 2024, à Lomé, une série d’ateliers de sensibilisation à l’endroit des éleveurs, sur l’ensemble du territoire national. Le thème lié à la gestion pacifique de la transhumance au Togo, est retenu au regard des incidents malheureux qui surviennent, régulièrement, dans nombre de localités, dus au problème de dévastation des cultures. Ces rencontres offrent l’occasion pour redynamiser les comités locaux de la transhumance, avec pour but de contribuer à préserver la paix sociale au sein des communautés dans le pays.

Les parties prenantes à la séance de sensibilisation.

Pour ce faire, ces séances d’informations et d’échanges avec les éleveurs, y compris les forces de défense et de sécurité et les autorités locales, visent à susciter leur compréhension, engagement et totale adhésion à cette démarche de dialogue concerté et véritablement inclusif. Dans ce sens, plusieurs responsables locaux ont relevé l’importance de l’activité, évoqué le problème que la transhumance et ses corollaires engendrent, en termes de violences entre producteurs et éleveurs. Ce qui, selon eux, nécessite l’implication effective des uns et des autres.

A l’entame des échanges, le ministre d’Etat en charge des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la Transhumance, Gal Damehame Yark, a prodigué d’utiles conseils et orientations, afin que le vivre-ensemble et la paix civile règnent dans le pays. On retient de ses propos que la transhumance, si elle n’est pas bien gérée, devient un problème de sécurité nationale, qu’elle est une activité de développement et que l’agriculture et l’élevage sont indissociables. Dès lors, il y a lieu de tout faire, pour que tout se passe bien dans les rapports entre les acteurs impliqués, afin que les uns et les autres se regardent en paix et en citoyens complémentaires, et non « en chiens de faïence ». « Nous devons préserver ces valeurs de paix, pour que les générations à venir puissent en bénéficier. Il faut que nous communiquions, nous nous acceptions et respections mutuellement, afin que ces deux activités avancent sans se cogner », a-t-il recommandé. Dans le même ordre d’idées, le ministre d’Etat Yark a rappelé que l’Etat a mis en place des structures et institutions auxquelles il faut se référer (producteurs, éleveurs, etc.) pour régler les incidents ou litiges. Dans ce sens, il a réaffirmé le rôle des garants des us et coutumes, des responsables ou leaders communautaires, appelant ces derniers à délivrer de bons messages aux populations. « Les producteurs et les bouviers doivent travailler, main dans la main, en respectant les règles. Des zones sont aménagées dans toutes les régions pour la production bovine. L’autosuffisance alimentaire est l’une des plus grandes préoccupations du chef de l’Etat et du gouvernement (…) », a-t-il fait observer. Aussi, a-t-il exhorté les agents de défense et de sécurité à faire leur travail dans l’impartialité.

La deuxième et dernière rencontre du genre dans la Maritime rassemble, aujourd’hui à Vogan, les éleveurs des préfectures de Vo, Lacs, Bas-Mono et Yoto, avant de se poursuivre dans les autres régions, jusqu’au 1er novembre 2024.

Martial Kokou KATAKA

Agriculture

A lire dans Agriculture