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De nouvelles dispositions prises pour endiguer l’usage de la drogue et l’alcool au Togo

Le ministère Damehame Yark
De nouvelles dispositions prises pour endiguer l’usage de la drogue et l’alcool au Togo

La consommation de la drogue devient un phénomène de santé publique, une « pandémie » qui touche de nombreuses couches de la société. Cette situation tient à cœur les hauts responsables du pays. Cette consommation, surtout si elle est abusée, favorise la dégradation de l’organisme humain et l’adoption des comportements jugés irresponsables. Aussi, le Togo fait-il des efforts pour endiguer ces fléaux, par la prise de nouvelles dispositions, pour endiguer le phénomène dans le pays qui travaille à se mettre sur les rails de l’émergence.

Des substances psychoactives saisies destinées à être incinérées.

Pour ne pas laisser sombrer les populations, surtout la jeunesse, les pouvoirs publics togolais, mettent tout en place pour intensifier la lutte contre la promotion et la consommation des matières psychoactives, drogues, chicha, alcool, cigarette, etc. Ces substances ne sont plus vraiment les bienvenues sur le territoire. En effet, le gouvernement togolais, sous l’impulsion du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, veut intensifier la lutte contre la promotion et la consommation de ces substances. Vu que le phénomène est devenu inquiétant ces dernières années, en prenant de l’ampleur au point de devenir un problème de santé publique et de sécurité, en particulier chez les jeunes. Pour cela, les dispositions pénales, qui existaient, ont été renforcées, avec l’introduction de nouvelles contraintes.

Ainsi, a rappelé le ministère Damehame Yark de la Sécurité et de la Protection civile : « la détention, l’achat, la consommation, la culture des plantes et substances classées comme stupéfiants ou psychotropes (cannabis, ecstasy, opioïdes, cocaïne, amphétamines, etc.) sont interdits et punis par la loi…  De même, l’incitation et la provocation par n’importe quel moyen à l’usage illicite des drogues ou substances comme ayant les effets ou non, constituent des infractions ».

Dans ce sens, prévient la disposition, ceux qui, sciemment auront fourni à un mineur l’un des inhalants chimiques ou toxiques, ou des plantes ou substances classées comme stupéfiants ou substances psychotropes, seront poursuivis et punis. « J’interpelle les jeunes qui s’adonnent à ces pratiques. Arrêtez maintenant, au risque de tomber sous le coup de la loi », a averti la ministre en charge de la jeunesse, Mme Myriam Dossou-d’Alméida, lors d’une session de formation à Lomé, en juillet dernier.

De fortes décisions dissuasives

En effet, la consommation des drogues a atteint un niveau où elle est devenue un problème de santé publique et de sécurité et donc, naturellement, un fléau à combattre. Ainsi, des contrôles et des actions sont renforcés pour limiter la casse. Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, a procédé récemment, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale contre l’abus et le trafic des drogues, à l’incinération à Lomé, de plus d’une centaine de drogues et autres produits illicites, saisis chez des individus indélicats. Pour renforcer le combat, l’alcool et la chicha (pipe à eau utilisée pour fumer du tabac) sont entrés dans le viseur des autorités. La vente et la consommation du tabac et ses dérivés, ainsi que de l’alcool sont prohibées. Dorénavant assure l’Exécutif, leur vente et consommation sont interdites et punies, surtout dans les milieux publics, lieux de travail, moyens de transport en commun. La décision gouvernementale rejoint une autre offensive salvatrice : l’Initiative de Lomé, signée au terme du sommet anti médicaments contrefaits, organisé dans la capitale togolaise. C’est un accord international visant à criminaliser le trafic de faux médicaments, qui est responsable de plus de 100 000 morts par an en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Togo a modifié son Code pénal dès 2015. La peine encourue par les trafiquants de ces médicaments est désormais de 20 ans de prison et 50 millions de FCFA d’amende.

Parallèlement à ces initiatives, des séances de sensibilisation sont régulièrement organisées pour endiguer le phénomène. Ainsi, plusieurs ONG et acteurs de la société civile s’impliquent dans le combat à travers des séminaires, colloques, conférence-débats, etc. l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et Blanchiment (OCRTIDB) mis en place par l’Etat, y contribue également et l’espoir est de mise que le Togo pourra un jour réduire drastiquement le fléau.

Vincent K. HOEDANOU

 

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