La réouverture partielle des universités publiques et privées, dans le strict respect des mesures barrières à la Covid-19, était au centre d’une séance de travail présidée ce mercredi 8 juillet, à la primature à Lomé, par le Chef du gouvernement, Komi Selom Klassou. Elle a regroupé, autour du premier ministre, les responsables des structures d’enseignement du supérieur et ceux chargés de la gestion de Covid-19. Face à la pandémie, ces responsables y étaient pour ensemble réfléchir sur les conditions de reprise des cours.
Face à la crise sanitaire née de la COVID-19, les universités de Lomé et de Kara, ainsi que celles relevant de structures privées ont fermé leurs portes. Par rapport à la l’évolution de cette pandémie, les premiers responsables de ces structures d’enseignement du supérieur envisagent une reprise partielle de leurs activités. Dans cette dynamique, ils se retrouvés hier, autour du chef du gouvernement, pour ensemble réfléchir sur la question. Au cours de cette rencontre, les différentes parties prenantes ont mené des réflexions relatives aux conditions et dispositions dans lesquelles cette réouverture devrait être envisagée, en lien avec la pandémie du coronavirus.
Dans ce contexte, le président de l’Université de Kara, Pr. Komla Sanda, a relevé que les établissements du supérieur ont été fermés pour cause de la COVID-19. Selon lui, à l’allure de l’évolution de cette pandémie, il est question d’envisager une reprise partielle des universités, dans le strict respect des mesures barrières édictées par le gouvernement. Ainsi, les cours seront dispensés d’une manière rotative, dans les grosses facultés, de sorte qu’une seule une fraction des étudiants, aussi bien des Universités de Kara et de Lomé, puisse fréquenter les campus. Pr. Sanda a précisé que les deux universités publiques ont convenu que seul les 1/3 des étudiants pourra fréquenter à la fois. Ceci, du fait que des travaux pratiques et techniques et autres activités incluant l’évaluation des étudiants nécessitent leur présence effective.
Il a fait le point des activités universitaires, relevé les difficultés afférentes et plaidé pour la mise à disposition suffisante de matériels de protection.
Dans cet esprit, le vice-président de l’Université de Lomé, Pr. Komla Batawila, est revenu sur la réduction des effectifs des étudiants en salles et en bus, tout invitant tous les acteurs à œuvrer au respect des consignes.
Pour sa part, le président du Conseil des Etablissements Privées d’Enseignement Supérieur du Togo (CEPES), M. Marcel Akakpo, a signifié que c’est un avantage d’opter pour des effectifs réduits. Pour lui, les établissements privés du supérieur ont suffisamment avancé dans leurs programmes. De ce fait, trois mois suffisent pour boucler les travaux restants.
Le Premier ministre Komi Selom Klassou a félicité ces responsables du Supérieur pour leur initiative, tout insistant sur l’autodiscipline des étudiants, qui doit être de mise. Car, selon lui, « nous sommes à l’heure des grands sacrifices et chacun doit jouer sa partition dans cette lutte individuelle et collective contre la COVID-19 ». Ainsi, le Chef du gouvernement a exhorté les parties prenantes à sensibiliser davantage les étudiants, enseignants, personnels administratifs et visiteurs des universités sur le respect des mesures barrières et autres consignes, qui conditionnent la reprise des cours en présentiel. Des mesures qui, à son avis, permettront à tous les acteurs de s’approprier ces consignes et de veiller à leur application, en vue de ne pas faire de ces établissements d’enseignement des épicentres de contamination. Le Premier ministre a souligné la détermination de l’Etat à agir pour que l’année académique 2019-2020 ne soit pas blanche. Dans ce sens, les acteurs doivent jouer leur partition, afin de parvenir à des résultats escomptés.
A l’occasion, le ministre Moustapha Midjiyawa de la Santé et de l’Hygiène publique a fait l’état de la pandémie dans la sous-région et dans le pays.
Jusqu’à hier 8 juillet, le pays a enregistré 689 cas, dont 207 actifs et 467 personnes guéries. Le nombre de tests effectués s’élève à 33332.
Dans le sous région, le Burkina Faso compte 1000 cas, avec 53 décès, le Ghana 21.000 cas, pour 129 décès. Le Bénin enregistre 1200 cas et 21 décès, la Côte d’Ivoire 11194 cas, avec 76 décès et le Nigéria 29800 cas et 670 décès.
Kpinzou EDJEOU
RSS