Culture

Contre la COVID-19 : Les artistes plasticiens entrent aussi dans la danse

Contre la COVID-19 : Les artistes plasticiens entrent aussi dans la danse

Des artistes plasticiens togolais se joignent à l’effort national de lutte contre la COVID-19 par un projet original, dénommé  « Djé Ayé ». Un appel à la prudence et la vigilance des populations pour ne pas attraper le virus ni le transmettre à autrui. L’on peut admirer les fresques murales de ces talentueux artistes sur le boulevard circulaire, à côté de l’ancien « Sun Set », au niveau du nouveau bâtiment de la Lonato. Le passant est forcément attiré par la vivacité de ces œuvres réalisées par  l’association Logone Graff Crew (LGC).

« L’art pour l’éveil des consciences », c’est ce qui se dégage, en observant la fresque murale qui attire  inévitablement  les passants  et les sensibilise à la pandémie de la COVID-19, qui sévit actuellement dans le monde entier.

Ce projet dénommé « Djé Ayé » (sois prudent, sois vigilant), à l’initiative  de l’association Logone Graff Crew (LGC)  dans le cadre de la sensibilisation au respect des gestes barrières, afin de lutter efficacement contre la COVID 19. Selon, le co- fondateur du projet l’artiste Amededji Djidjolé, alias Patriote, cette initiative consiste à s’appuyer sur l’art, pour éveiller les consciences par la conception de fresques murales à certains  points stratégiques de la ville de Lomé. L’objectif premier est de soutenir l’effort national et surtout les jeunes délaissés de la rue en vue de renforcer leurs connaissances sur  les mesures préventives contre la COVID 19 et lutter contre la pandémie. « Ces fresques à destination des populations les plus marginalisées de Lomé et ses environs permettront de perdurer la sensibilisation à l’endroit des populations les moins informées », a-t-il signifié.

Ainsi, pendant deux semaines, du 30 juillet au 12 août, ces fresques murales qui impressionnent tant, sont réalisées par des artistes  Amededji djidjole (Patriote), Assiongbon Gilbert ayi (Action), Trez folly, Ayendo yao maxime (ICE), Josiane Wilson,  Atokou Phano, et Amedjro Thibault.

Cette œuvre captive les passants par ses couleurs vivantes et renvoie à son scrutateur des messages. Ce qui attire en premier, ce sont des personnages avec des cache-nez. Ce renvoie immédiatement à la crise sanitaire du moment : le coronavirus. Puis les autres messages suivent. On y voit un personnel soignant, notamment une jeune fille africaine qui invite au port des masques, aux gestes barrières,  tels que tousser dans le coude, ne pas se serrer les mains, respecter la distanciation, l’utilisation du gel hydro-alcoolique…

Pour les artistes, c’est leur manière de porter aux populations le message du moment : « respectons les gestes barrières ». L’artiste Josiane Wilson, la seule femme parmi les hommes, affirme : «  Ma fresque représente une femme africaine que l’on reconnaît par ses cheveux, elle porte un cache nez  pour inciter les uns les autres à faire autant ». « Sur les fresques, l’on voit aussi des personnages symbolisant des médecins puis le mot merci en graffiti. Ceci, pour dire merci, exprimer la gratitude au personnel soignant d’ici et d’ailleurs », tel est également le message des artistes.

L’association Logone Graff Crew s’engage à réaliser, ensemble avec les enfants de la rue, dix  fresques murales dans la ville de Lomé. Il faut noter que quatre murs sont en cours de réalisation grâce au soutien de Halsa international et de France Volontaires. Après, Kodjoviakopé, Klikamé, et la Place Sun Set, les artistes comptent réaliser les fresques prochainement à Agoé et projettent rallier l’intérieur du pays si  un  financement leur est accordé.

Dorothée BROOHM

 

 

 

 

 

 

 

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