
Les ONGs Al-Wifaq Togo et Al-Basar international Foundation organisent, du 15 septembre au 5 octobre, trois campagnes de chirurgie gratuite de la cataracte à Lomé, Sokodé et Kara. Ces campagnes ont été lancées à la Maison du Hadj à Lomé, lors d’une cérémonie qui a permis de situer la population sur les raisons qui sous-tendent cette œuvre humanitaire.

La table d’honneur lors du lancement de la campagne.
Trois campagnes de chirurgie gratuite de la cataracte, prenant en compte les populations nécessiteuses de Lomé, Sokodé et Kara, ont été lancées, à la Maison du Hadj à Lomé. Dans la capitale, cette campagne court, du 15 au 20 septembre, alors qu’à Kara, elle se déroulera, du 22 au 28 septembre, et à Sokodé, du 29 septembre au 5 octobre. Ces campagnes visent à réduire l’incidence de la cataracte dans les communautés togolaises. La chirurgie de la cataracte consiste à remplacer le cristallin, devenu partiellement ou totalement opaque par un cristallin artificiel, afin de permettre au sujet qui souffre de la cataracte de recouvrer la vue.

Vue partielle des participants
En donnant le ton des activités de ces campagnes, le coordonnateur du Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLC), Dr Yawo Prempeh, a renseigné que le cristallin, c’est cette lentille située derrière l’iris et qui focalise la lumière sur la rétine. Son opacification survient avec l’âge, tout comme la blancheur des cheveux, mais certains facteurs de risque, comme le diabète, peuvent également concourir à cette opacification. Pour ce professionnel de la santé, la cataracte, de par son incidence au sein de la population, demeure un problème majeur de santé publique. Une enquête réalisée, l’année dernière, a enregistré 60.000 cas, tout en estimant que dix mille personnes peuvent en souffrir, chaque année. Il a souligné que pour réduire l’incidence de cette affection dans les communautés, le gouvernement togolais a initié et mené à bien, entre 2022 et 2023, le projet « Zéro cataracte » qui a permis de prendre en charge quelques 17.000 cas sur l’ensemble du territoire national. De l’avis de Dr Prempeh, les actions menées çà et là, à ce jour, ne permettent toujours pas de contrôler cette affection oculaire et des actions pérennes sont indispensables pour augmenter le taux de chirurgie de la cataracte, qui se situe autour de 10.000 actes chirurgicaux, chaque année dans le pays. Il a salué les prouesses des initiateurs de ces campagnes, ainsi que leur appui aux efforts du gouvernement, pour garantir une bonne santé oculaire à la population.

Une autre phase de la consultation ophtalmique.
Le porte-parole de l’ONG Al-Wifaq Togo, El Hadj Mouhamed Ali Kougbada, a indiqué que la cataracte demeure la première cause de consultation ophtalmologique dans le monde et au Togo. A cet égard, des actions soutenues dans le temps sont nécessaires pour venir en aide aux sujets qui en souffrent.
Le chef du quartier de Hédjranawoé, Togbui Agadji Agbossè 4, au nom des bénéficiaires, a remercié les initiateurs de ces campagnes, avant de convier la population à saisir cette opportunité pour revoir la copie de leur santé oculaire.
Environ, quatre mille patients sont attendus au cours de ces campagnes et mille cas de chirurgie prévus.
Françoise AOUI
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