Les privilèges liés à la décision de Yamoussoukro, adoptée le 14 novembre 1999, en vue de la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique, ont été rappelés, ce mardi 14 novembre 2017, à Lomé, aux responsables des compagnies aériennes, aux prestataires des services et aux gestionnaires d’aéroports. L’exercice a consisté d’abord, à célébrer la Journée du 14 novembre et par la suite, à encourager toutes les compagnies à coopérer et à travailler en synergie pour un transport aérien sûr et plus sécurisé.
La Conférence Régionale des ministres africains chargés de l’Aviation civile, réunis à Yamoussoukro, en novembre 1999, a adopté la Décision relative à la mise en œuvre de la Déclaration de Yamoussoukro concernant la libéralisation de l’accès au marché du transport aérien en Afrique. Cette décision a été, par la suite, entérinée par l’Assemblée des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) à Lomé, en juillet 2000. La présente décision a préséance sur tous les accords bilatéraux et multilatéraux de transport aérien qui n’y sont pas conformes et élimine, de façon graduelle, toutes les barrières non physiques du transport aérien intra-africain. Elle élimine également les restrictions liées à l’octroi des droits de trafic et spécialement ceux de la 5e liberté de l’air de la capacité des aéronefs des compagnies aériennes, la réglementation des tarifs, la désignation des instruments d’exploitation et l’exploitation des vols-cargo. La déclaration prévoit aussi l’intégration des compagnies aériennes africaines, le financement des activités en matière de transport aérien, le système de distribution des produits, les bruits des aéronefs et le mécanisme de suivi.
La décision de Yamoussoukro engageait ainsi les pays signataires à réglementer les services aériens et à ouvrir les marchés aériens régionaux à une concurrence transnationale. La mise en œuvre de cette entente, toutefois, a été lente et les avantages ne sont pas encore fait sentir à tous les niveaux.
Hier, à la rencontre commémorative, le directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC-Togo), Col. Latta Dokisime Gnama, a rappelé tous les avantages que gagneraient les compagnies si elles venaient à travailler dans la droite ligne de cette décision de Yamoussoukro qui stipule la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique. Le Col. Gnama a également souligné les avantages attendus aussi bien pour la population, la compagnie que pour l’Etat si le Togo venait à mettre en application la décision de Yamoussoukro. Pour lui, les services additionnels générés par la libéralisation devraient créer pour le Togo des emplois supplémentaires. Le Col. a fait cas aussi de l’augmentation du tourisme, du tarif, des hommes d’affaires, de l’accroissement considérable du PIB sans oublier la diminution du chômage.
Bernadette A. GNAMSOU
RSS