Tradition

Apothéose d’Ayiza, fête traditionnelle des natifs de Zio en présence du Premier ministre

Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé et le président de l’Assemblée nationale Sévon-Tépé Kodjo Adédzé à la cérémonie
Apothéose d’Ayiza, fête traditionnelle des natifs de Zio en présence du Premier ministre

La 52e édition de la fête traditionnelle Ayiza des natifs de la préfecture de Zio est rentrée dans l’histoire, samedi 10 août 2024, avec l’apothéose observée sur le terrain « Dr Kaola » à Tsévié. Là, les natifs des seize cantons de la préfecture ont fait découvrir à l’assistance le riche héritage culturel et culinaire légué par leurs aïeux. Les festivités qui se sont déroulées en présence du Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, du président de l’Assemblée nationale Sévon-Tépé Kodjo Adédzé, des membres du gouvernement et d’autres personnalités, ont été axées autour du thème « Engagement individuel et collectif au service de la paix et du développement ».

Après une série de manifestations marquant l’édition 2024 de la fête traditionnelle des ressortissants de Zio, l’apothéose a été conclue, le 10 août 2024, dans une liesse générale au stade Dr Kaolo à Tsévié. Ce moment de joie et de convivialité a permis aux filles et fils de cette localité de montrer aux yeux du monde leur attachement à leurs culture et valeurs identitaires communes qu’ils entendent fermement pérenniser et surtout, transmettre aux générations futures. Au-delà de sa dimension culturelle et historique, cette fête est célébrée comme un rituel sanctionnant une saison de labeur agricole, une fête des moissons pour faire le bilan du travail accompli durant l’année, en traçant dans la foulée, des perspectives pour le futur de la société que les autorités togolaises, au plus haut niveau, souhaitent prospère à tous égards. L’ambiance était bon enfant, marquée par des scènes retraçant le parcours et la vie au quotidien des aïeux. Il y eu aussi une parade des différents groupes folkloriques qui ont émerveillé l’assistance, sans oublier la dégustation du fameux haricot dans la fraternité.

Dégustation du haricot

En cette circonstance de forte mobilisation et de ressourcement, Mme Rose Kayi Mivédor-Sambiani a félicité la population de la préfecture de Zio, pour avoir bien compris le bien-fondé de la culture de la paix et de la cohésion sociale avec le thème de l’édition. Car pour elle, les richesses culturelles et leurs expressions respectives sont appelées impérativement à favoriser la paix, la solidarité et la cohésion sociale, sans lesquelles aucun véritable développement ne peut se construire. « La concrétisation de cette ambition exige une lutte constante contre les forces de division de nos sociétés, un combat permanent pour renforcer les valeurs que nous avons en partage. Ce thème est riche à plus d’un titre, car il vous invite, filles et fils de Zio, à œuvrer inlassablement pour le maintien d’une paix durable et d’une cohésion sociale sans faille dans votre préfecture, en particulier, et au Togo, en général. Il réaffirme la pleine adhésion des natifs de la préfecture de Zio aux idéaux de paix et leur engagement sans réserve pour le développement durable du Togo, en partant de leur préfecture », a-t- elle fait ressortir. Elle a laissé entendre que sous le leadership du chef de l’état, le gouvernement met en œuvre toutes les actions pour la croissance économique durable et inclusive des populations. « Ces avancées s’opèrent depuis la base, à travers l’exécution de la grande vision du chef de l’Etat, contenue dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025 avec des réalisations tangibles », a-t-elle indiqué, avant de conclure par une sagesse africaine qui dit : « La culture est l’un des leviers les plus importants à actionner pour réhabiliter et relancer l’économie, tout en produisant du sens ».

Mme Rose Kayi Mivédor-Sambiani félicite la population de la préfecture de Zio

Au-delà des réjouissances, s’imprimer une valeur

De son côté, le préfet de Zio, M. Kodjo Etsè Kadévi, a rappelé que les fêtes traditionnelles, au-delà des réjouissances, doivent être des boussoles qui permettent d’avancer avec beaucoup plus d’assurance. C’est aussi un ressourcement aux us et coutumes et une occasion pour redorer le blason des localités, en œuvrant pour leur plein épanouissement. Il faut donc réfléchir à de meilleures perspectives, en ne laissant personne pour compte. C’est dans ce sens que des activités de tous ordres ont été organisées pour permettre à tous les natifs d’y participer.

Les festivités ont été bouclées par l’octroi des récompenses aux différentes équipes gagnantes des compétitions inscrites à l’agenda de cette édition. Ces récompenses, qui vont d’une moto à des bourses d’études, viennent encourager chacun à son niveau à se sentir concerné et à s’investir pour le développement de la localité. 

Au terme des réjouissances, le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, très reconnaissant, a exprimé sa gratitude à la population pour son soutien indéfectible à tous les niveaux, tout en l’invitant à soutenir le président de la République pour sa politique de paix, de développement et de promotion les valeurs culturelles. 

Selon le chef de Gapé Kpodji, Togbui Kokou Adzaklo Ehlan IV, sur l’origine et l’histoire de Tsévié, lors de leur exode de Notsè, les ancêtres de ce peuple firent une escale à Gamé, une localité de l’actuelle préfecture de Zio. Constatant la fertilité de la terre, ils décidèrent de cultiver des haricots pour se nourrir avant de poursuivre leur aventure. Ils se disaient alors « Ayi nétsé vié », ce qui signifie littéralement en français « que le haricot produise un peu ». Et, c’est de cette expression que provient le nom de la ville de Tsévié. Après la récolte, alors qu’une partie du peuple a repris le chemin, l’autre y est restée, pour s’y établir.

Yankolina M.TINGAENA

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