La branche togolaise de AO Alliance, une organisation engagée en faveur de l’amélioration des soins aux victimes des accidents de la route, a organisé, le samedi 13 Avril 2024, un séminaire d’information, d’éducation et de communication sur la problématique de la prise en charge des fractures à l’endroit des professionnels des médias. La rencontre a été marquée par plusieurs communications et a permis de faire un état des lieux des accidents de la route dans le monde et au Togo, de saluer l’amélioration de la prise en charge des patients traumatisés dans le pays et de plaider pour une prise en charge plus optimale.
AO Alliance-Togo veut mettre les professionnels de médias à contribution dans l’exercice de ses activités. Samedi dernier, cette branche a, au cours d’une rencontre avec ces professionnels, fait un état des lieux des accidents de la route, de la prise en charge et du chemin à faire pour parfaire cette prise en charge et pour réduire, un tant soit peu, les accidents de la route. Des différentes présentations, on retient que les accidents de la route constituent un problème majeur de santé publique, car selon des études, en 2022, les accidents de la route étaient la 9e cause de décès dans le monde. Les mêmes sources révèlent qu’en 2023, deux décès liés aux accidents de la route étaient enregistrés, chaque jour, et les victimes sont, la plupart du temps, jeunes.
A en croire les responsables de AO Alliance-Togo, le facteur humain est déterminant dans la fréquence des accidents de la route et se rapporte à l’excès de vitesse, à la surcharge, au non-respect du code de la route, à la conduite en état d’ébriété et à l’état des véhicules. Par rapport à la prise en charge des victimes, le chirurgien traumatologue au Centre Hospitalier Régional (CHR) du Grand-Lomé, Pr Gamal Ayouba, a assuré que des progrès significatifs ont été enregistrés au Togo, depuis plus d’une décennie, ce qui permet de soigner rapidement les patients, grâce à des moyens orthopédiques ou chirurgicaux avec de fortes chances de guérison. « Le plateau technique s’est beaucoup amélioré et les patients n’attendent plus des mois durant pour être opérés », a-t-il fait remarquer. Le professionnel de santé a toutefois reconnu que le service des urgences doit être beaucoup plus structuré pour l’accueil des accidentés et que le plateau technique doit connaitre une amélioration sur l’ensemble du territoire national, afin d’éviter des souffrances aux victimes, selon le lieu de l’accident. Le praticien hospitalier a reconnu que le transport médicalisé des victimes demeure une denrée rare dans le pays et le Togo ne dispose que de 23 chirurgiens traumatologues pour une population de 8,5 millions d’âmes à raison d’1 chirurgien pour 369565 habitants. Pr Gamal Ayouba a saisi l’opportunité pour convier les journalistes à sensibiliser les usagers au respect du code de la route, avec pour impact la réduction des cas d’accidents et d’alléger le travail des équipes soignantes. Cette sensibilisation doit aussi amener les communautés à faire confiance au personnel soignant et se méfier des pratiques d’une autre époque dans le traitement des fractures. Françoise AOUI
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