La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) organise, en collaboration avec l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Togo), un salon international des droits de l’Homme, du 13 au 16 décembre prochain. Cet évènement, qui entre dans le cadre de la commémoration des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) et du 20e anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’Homme a est lancée, à Lomé, en présence des autorités administratives, traditionnelles, des ambassadeurs, des représentants d’organisations de la société civile et du monde scolaire. L’objectif est de faire le bilan des droits de l’homme au Togo et de mener des réflexions pour leur meilleure protection et promotion.
Le 10 décembre de cette la communauté internationale célèbre le 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). A cette occasion, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Togo) ont lancé les activités d’un salon international des droits de l’homme prévu du 13 au 16 décembre 2018. Un espace d’échanges pour les organisations de la société civile nationale et internationale en vue d’apporter leur contribution à l’innovation, à la protection et à la promotion des droits de l’homme dans le monde. Une occasion aussi, selon M. Bruno Haden, secrétaire général de l’ACAT-Togo et président du salon, de faire un bilan des 70 ans de la DUDH et des 20 ans de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme à travers des panels, projections de films, tables-rondes et concerts.
Ainsi, à la faveur de ce lancement officiel, les participants ont suivi plusieurs communications notamment sur la CNDH, nouvelle version, les messages clé de la campagne des 70 ans de la DUDH et une causerie-débats sur la DUDH, pierre angulaire dans l’histoire des droits de l’homme.
En lançant le salon au nom du secrétaire d’Etat chargé des Droits de l’Homme, M. Djéri, a indiqué que les droits de l’homme sont au cœur des actions du gouvernement, actions conformes aux dispositions pertinentes de la DUDH qui fait partie intégrante de la loi fondamentale du pays.
« Aujourd’hui, notre pays peut se féliciter des avancées enregistrées en matière de droits de l’homme. La réélection du Togo, le 12 octobre dernier au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies traduit éloquemment les efforts entrepris dans ce domaine. C’est bien là le signe de reconnaissance par la communauté internationale des multiples efforts consentis par le pays sous la houlette du chef de l’Etat », a-t-il souligné.
Préserver l’harmonie et favoriser le vivre ensemble
Il a poursuivi qu’en ce 21e siècle où l’on assiste encore à la résurgence de l’esclavage, à la persistance de la traite des êtres humains, dont les femmes et les enfants sont les principales victimes, à l’expansion de l’extrémisme, il y a lieu de rechercher la meilleure stratégie de tirer partie de la DUDH. C’est pourquoi, il a salué l’initiative de la CNDH en la félicitant, de même que les organisations de défense des droits de l’homme, de la société civile, en général, et tout les autres acteurs pour le travail qu’ils abattent pour faire avancer les droits de l’homme au Togo. M. Djéri les a invités par la même occasion, à continuer d’accompagner le gouvernement, afin de relever les multiples défis qui subsistent encore.
La vice-présidente de la CNDH, Mme Akouavi Amagbegnon-Aïdam, a rappelé que la lutte pour les droits de l’homme est un combat permanent de promotion, de protection et de défense de tous ces droits. « Chacun d’entre nous, partout où l’on se trouve et à tout moment, doit pouvoir jouir de l’ensemble des droits inscrits dans la DUDH, et il est de la responsabilité de tous de les préserver. Œuvrons pour l’égalité, la justice et la dignité humaine », a-t-elle soutenu. Selon elle, la commémoration des 70 ans de la DUDH intervient au Togo dans un contexte marqué par des élections législatives prévues pour se tenir le 20 décembre prochain. Une occasion pour la CNDH d’exhorter toute la classe politique à faire preuve de maturité, afin que cet événement majeur se déroule dans la sérénité, la non-violence, la paix et la sécurité. Blandine TAGBA-ABAKI
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