Le textile africain s’est invité à Lomé, du 4 au 6 novembre dernier, au cours de la 8e édition du Salon International du Textile Africain (SITA). L’évènement, qui a eu pour cadre l’esplanade du Palais des congrès de Lomé, a été placé sous le thème « Industrie du pagne en Afrique : innovation et intelligence collective au service de l’autonomisation des femmes et des enfants ». Au total, 34 pays d’Afrique ont participé à ce grand rendez-vous, qui a permis de réfléchir aux voies et moyens pour valoriser le travail des acteurs africains du textile, renforcer leurs capacités, afin de faire face à la forte concurrence internationale et ainsi toucher un public varié. La cérémonie d’ouverture de ce salon a été présidée, vendredi, par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, M. Kodjo Adédzé, représentant le chef de l’Etat. C’était en présence des membres du gouvernement du Togo et d’autres pays, des représentants du corps diplomatique et diverses autres personnalités.
Faire connaître la diversité et la richesse des tenues traditionnelles africaines, susciter ou renforcer le goût des populations africaines pour le port de leurs tenues traditionnelles, offrir un cadre d’expression à l’ensemble des acteurs du textile africain sont, entre autres, les objectifs du Salon International du Textile Africain (SITA) qui s’est tenu, du 4 au 6 novembre dernier à Lomé. Plus encore, il était question pour les organisateurs de valoriser et promouvoir la production du coton bio, de contribuer au renforcement de l’intégration africaine, à travers l’art vestimentaire, avec pour finalité de promouvoir le développement du textile africain, en vue de la création d’une industrie textile porteuse d’espoir pour l’agriculture et l’économie. Pour cette 8e édition, six activités phares ont été retenues et ont permis aux participants d’atteindre les objectifs fixés. Il s’agit de la parade en tenues traditionnelles des pays présents pour montrer l’ingéniosité culturelle des peuples, l’exposition des produits du textile destiné à l’habillement et à l’ameublement pour magnifier la créativité des acteurs de la filière. Il y a eu des défilés de mode grand public qui ont ouvert le monde de la mode à la majorité des citoyens, la conférence internationale qui a rassemblé les experts des différents domaines pour réfléchir, collectivement afin de produire de la connaissance utile à l’essor de la filière. Enfin, la nuit du coton pour joindre l’utile à l’agréable, en offrant un cadre de reconnaissance internationale pour tous ceux qui se sont fait remarqués, positivement, dans la promotion du textile et dans l’accompagnement de la créativité africaine. Ces principales activités sont complétées par les actions sociales et différents appuis apportés aux promoteurs de plusieurs pays d’Afrique et parfois hors du continent. Toutes ces activités du SITA ont été, quasiment, publiques et totalement gratuites, avec quelques critères de participation pour certaines d’entre elles.
Les autorités ont apprécié la diversité des produits exposes
Faire du textile un des principaux leviers de développement socioéconomique
Selon le commissaire général du SITA, M. Abdoulaye Mosse, depuis la première édition en 2009, le SITA tente, tant bien que mal, de promouvoir la filière du textile dans l’optique d’en faire un outil de promotion des valeurs et du patrimoine et un des principaux leviers de développement socioéconomique des pays africains. Pour M. Mosse, le SITA ne vaut que par la valeur des hommes et des femmes qui l’animent à savoir : les producteurs de coton, les teinturières, les tisseuses, les couturiers, les mannequins et les promoteurs du domaine. « C’est pour cela que du haut de cette tribune, je saisis cette belle occasion pour magnifier ces acteurs africains du textile et leur signifier notre engagement à leur noble combat. Vous êtes notre force et jamais nous n’abdiquerons pour votre cause. Dans les moments difficiles, le SITA pourrait, comme le roseau se plier, mais grâce à vous professionnels et acteurs, il ne se cassera pas », a insisté M. Mosse, en remerciant le gouvernement togolais et l’ensemble des partenaires pour leurs appuis multiformes à l’organisation de ce salon.
Dans son intervention, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, M. Kodjo Adédzé, a fait savoir que l’engagement du chef de l’Etat de faire du Togo une nation prospère détermine l’exploration de toutes les pistes pour son émergence. Pour le ministre Adédzé, cet événement est l’une des traductions factuelles de la constante recherche du mieux-être des Africains, en général et des Togolais, en particulier.
Par ailleurs, il a confié que le thème de cette édition est une véritable invite aux peuples africains à se recréer par une intelligence collective pour relever le défi de ne laisser pour compte aucune frange de la population. « Ce thème assez évocateur nous Interpelle tous sur la nécessité d’une solidarité autour du patrimoine commun du textile que nous partageons pour imprimer un modèle africain fort, capable de contribuer à un développement inclusif. Je suis persuadé que les plus belles pages de la culture, de l’artisanat et de l’industrie vont s’écrire ici à Lomé, grâce à chacun de nous, pour le bonheur des femmes et des jeunes. Nous devons donc continuer la réflexion après ces 3 jours pour poser les jalons, les fondements d’un SITA intercontinental porté par les Africains et pour les Africains », a-t-il laissé entendre. Le ministre a invité tous les potentiels investisseurs à ne rater aucune occasion d’investissement dans tous les secteurs qu’ils auront à découvrir le temps de ce salon. Que « cet événement luise davantage comme la blanche étoile du Togo au firmament des nations africaines », a-t-il émis comme vœu.
Les organisateurs et membres du gouvernement ont immortalisé l’évènement.
Mélissa BATABA
Komla GOKATSE
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