Il y a 62 ans, le Togo accédait à sa souveraineté internationale. Pour marquer ce jubilé d’ivoire, un défilé militaire et paramilitaire a mobilisé, hier à la Place des fêtes à Lomé, les filles et fils de la Nation togolaise autour du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé. Bien que réduite, à cause de la pandémie de la Covid-19, cette parade a connu la présence de plusieurs personnalités civiles et militaires, parmi lesquelles le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tségan, des membres du gouvernement, des députés, des membres du corps diplomatique et consulaire accrédités au Togo, des autorités politiques, militaires, traditionnelles et religieuses. Une occasion d’honorer la mémoire des pionniers de l’indépendance, ceux qui ont fait naître la Nation au prix de mille sacrifices. L’ambiance, particulièrement solennelle, a été enrichie par des chants de groupes de chorales qui ont glorifié Dieu pour ses bienfaits, devant des patriotes fiers d’être Togolais. Un peuple résolu à s’unir derrière son président pour relever le défi de l’émergence et du rayonnement du pays dans le concert des nations.
Les Togolais ont célébré, hier 27 avril, 62 ans d’accession de leur pays à la souveraineté internationale. Placée sous le thème, « Marche à l’ennemi », cette célébration, marquée par un défilé militaire et paramilitaire à la Place des fêtes de Lomé II, a été un moment d’affirmation de valeurs partagées, d’engagement à bâtir la cité et à conquérir la dignité pour tous, à travers une lutte commune contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la pauvreté. Les Togolais ont su faire de cette fête, un symbole d’unité, car sur les lieux, la complicité entre divers acteurs politiques et forces vives, traduisait la beauté de cette union pour un développement harmonieux et durable.
Le chef de l’Etat, arrivé sur les lieux du défilé à 8h 18mn, a reçu les honneurs militaires, après avoir passé en revue les troupes à bord de son command car. Le protocole terminé, le chef de l’Etat s’est installé à la loge officielle, lorsque retentissaient 21 coups de salve. Sur ordre du président de la République donné au commandant des troupes, Col. Gado Biwissouwè, le défilé a débuté. Durant deux heures d’horloge, les différents corps de l’armée, une trentaine d’unités tous régiments confondus, vont défiler avec prestance et une démarche impeccable au son de la musique principale des Forces Armées Togolaises (FAT). C’est la cavalerie qui a donné le ton de ce défilé avec leur fanfare, après le saut brillant et salué de 10 parachutistes, dont trois femmes, formés au Centre d’Entrainement des Troupes Aéroportées (CETAP).
Ballet du défilé militaire et paramilitaire
Le défilé militaire s’ouvre, ainsi, avec le passage du commandant des troupes au-devant de l’étendard national porté par les représentants des divers corps de l’armée. Son passage fait place aux troupes à pieds. Tour à tour, sont passées la gendarmerie nationale, l’armée de l’air, l’armée de Terre, la Marine nationale, dans une démarche majestueuse, signe de leur loyauté aux valeurs républicaines et de leur engagement à contribuer au renforcement de la sécurité et à la pérennisation de la paix. La gendarmerie nationale, corps d’élite de l’armée, a défilé avec ses deux régions et leurs unités spéciales, notamment, les Groupes Régionaux de Sécurité et d’Intervention (GRSI) qui viennent d’être créées. Elle sera suivie du Régiment de Soutien et d’Appui (RSA), du premier Régiment d’Infanterie (1er RI) et du deuxième (2e RI).
Le corps des Sapeurs-pompiers avec sa devise « courage et dévouement, sauver ou périr » a, par son passage, réaffirmé sa promesse au profit de la population togolaise. Grande unité militaire, rattachée au commandement de l’Armée de Terre depuis 2017, il est placé pour emploi auprès du ministère en charge de la Protection civile.
Passage des unités spéciales de l’Armée de terre
Le tempo va changer, ensuite, avec le passage du Régiment Parachutiste Commando. Dans une démarche lente et altière, symbole d’assurance, de courage et d’abnégation, les « Bérets Rouges », à travers un chant, ont invité le peuple togolais à la cohésion nationale et à la synergie d’actions qui restent des facteurs essentiels dans la lutte commune contre le terrorisme. La cadence va, de nouveau, changer avec le passage du Régiment Commando de la Garde Présidentielle. Les pelotons dudit régiment ont fermé le défilé des troupes à pieds de l’armée de terre pour laisser place aux écoles de formation.
L’une après l’autre, l’Ecole de Formation des Officiers des Forces Armées Togolaises (EFOFAT), l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lomé (ESSAL), l’Ecole Nationale des Sous-officiers de Témédja (ENSO-T) et le Collège Militaire Eyadèma (CME) vont se succéder.
Au terme du défilé à pieds des troupes militaires, les troupes paramilitaires ont fait leur entrée, avec la Police Nationale et son peloton des Elèves Officiers de l’Ecole Supérieure des Forces de Sécurité de Davié, de la Brigade Canine. Viennent ensuite le Commissariat des Douanes et des Droits Indirects de l’Office Togolais des Recettes (CDDI/OTR), les agents des Eaux et forêts, le Corps de Surveillance de l’Administration Pénitentiaire et la réserve opérationnelle.
Accompagner la politique de paix et de cohésion sociale du chef de l’Etat
Par cet imposant défilé, les FAT ont réaffirmé leur disponibilité et leur détermination à accompagner le président de la République dans sa politique de paix et de cohésion sociale, gage d’un développement harmonieux. Car, la vision stratégique en matière de défense et de sécurité du chef des Armées est de « Préserver la Paix et la Sécurité à tout prix », en dotant le pays d’une armée bien entrainée, équipée, renseignée, capable de garantir la souveraineté et la défense territoriale, et de préserver les populations contre toute attaque extérieure ou agression intérieure.
Notons que dans la dynamique de l’intégration du genre au sein des forces de défense et de sécurité, les autorités togolaises ont pris des mesures pour permettre le recrutement des jeunes filles dans les différentes structures de formation militaire et paramilitaire. L’effectivité de cette politique a été constatée à travers la présence affirmée des femmes dans les différentes catégories de la hiérarchie des forces de défense et de sécurité. Officiers, sous-officiers et militaires de rang se sont vaillamment fait distinguer, tout au long de ce défilé, qui a pris fin à 11h21mn, avec le départ du chef de l’Etat.
Kpinzou EDJEOU
Komla GOKATSE
Yankolina M. TINGAENA
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