Une cérémonie de passation de service entre le nouveau président de la Cour Constitutionnelle, M. Djobo Babakane Coulibaley et le président par intérim, M. Kouami Amados-Djoko, a eu lieu, le dimanche 28 Avril 2024 au siège de l’institution à Lomé. C’était en présence des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République et de diverses autres personnalités.
Signature des documents de passation des charges.
Nommé le 25 avril 2024, par décret présidentiel, le nouveau président de la Cour Constitutionnelle, M. Djobo Babakane Coulibaley, a pris fonction, dimanche dernier, et succède ainsi à feu Aboudou Assouma, à la tête de cette institution. C’était à la suite de la cérémonie de passation de charge qui s’est déroulée avec le président par intérim, M. Kouami Amados-Djoko.
Les membres de la Cour Constitutionnelle.
A cette occasion, le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté, et des Relations avec les Institutions de la République, M. Pacôme Adjourouvi, a salué le choix porté sur la personne de M. Coulibaley, au vu de ses compétences, avant de lui souhaiter plein succès dans l’exercice de ses fonctions. Il a remercié le doyen d’âge, M. Amados-Djoko, pour le travail abattu, depuis le rappel à Dieu de feu Aboudou Assouma. « Grâce à votre disponibilité, les rênes de notre chère institution ont été tenues efficacement et la Cour a continué de jouer pleinement sa partition, conformément à ses attributions », a-t-il souligné.
Une vue de l’assistance.
Le nouveau président de la Cour Constitutionnelle, M. Djobo Babakane Coulibaley, a remercié le chef de l’Etat, pour l’honneur qu’il lui a fait en le portant à la tête de cette institution. Il s’est dit rassuré, au moment de prendre fonction, et ceci, pour trois raisons. La première étant que durant son existence, la Cour Constitutionnelle a su occuper sa place au sein du paysage juridictionnel du pays, en remplissant, au fil de son œuvre, sa mission d’organe de régulation du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. La deuxième raison, a-t-il dit, est que cette institution ne lui est pas étrangère, puisqu’il y a pris fonction, depuis 2019, et enfin la présence à la Cour d’un personnel technique et administratif dévoué et disponible. « C’est la conjonction de ces facteurs qui permet à la Cour, nourrie de cette intelligence collective, d’affirmer son utilité et sa réputation dans l’accomplissement de ses missions constitutionnelles, y compris le contrôle de la régularité des élections législatives qui occupera son office contentieux dans les prochains jours », a-t-il dit. Il a rassuré de sa disponibilité et de son engagement à remplir ses fonctions, pour le bien-être des populations.
Des membres Cour Constitutionnelle en photo de famille.
Auparavant, le président par intérim, M. Amados-Djoko, a salué le leadership et la vision du chef de l’Etat, qui a nommé M. Coulibaley, mettant ainsi fin à près d’un an de spéculations. Il a félicité le nouveau président et invité tous les membres de la Cour à l’accompagner dans l’exercice de ses nouvelles responsabilités, « surtout en cette période électorale où tous les regards sont tournés vers notre institution qui a un rôle important à jouer. Il en va, non seulement de la crédibilité de notre institution, mais aussi de celles des membres qui l’incarnent ».
Une vue des officiels, des membres de la Cours Constitutionnelle et des invités.
La Cour Constitutionnelle joue un rôle crucial dans le processus électoral, notamment lors des élections présidentielles, législatives, sénatoriales, etc. Elle est chargée d’examiner les dossiers et de publier la liste des candidats et surtout de statuer sur tout contentieux électoral.
Qui est M. Djobo Babakane Coulibaley
M. Djobo Babakane Coulibaley est né, le 28 octobre 1958 à Lomé. Titulaire d’une maîtrise en droit à l’Université de Lomé (UL), d’un diplôme d’Etude Approfondies en droit public (DEA) et d’un doctorat en droit public de l’Université de Lille II en France, M. Djobo Babakane Coulibaley devient assistant à la Faculté de Droit de l’UL en 1992, maître-assistant de droit public en 2013 et professeur titulaire de Droit public en 2022. Il a occupé aussi le poste de doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’Université de Kara et est, depuis 2019, juge à la Cour Constitutionnelle du Togo.
Entre 1992 et 2004, il a été conseiller juridique du ministre des Affaires sociales et de la Promotion de la femme. Il est également expert du Togo au sein du groupe de travail chargé de la rédaction du projet de protocole à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, expert-membre de la délégation à la 6e Conférence régionale Africaine sur les femmes à Addis-Abeba et membre de l’équipe de recherche de la sous-commission nationale de l’UNESCO, chargé de mener des études sur les mécanismes de résolution des conflits dans les sociétés traditionnelles du Togo.
Mélissa BATABA
RSS