Santé

L’INAM étend l’assurance maladie aux artisans

Echange de document entre la Directrice de l'INAM et le représentant des artisians
L’INAM étend l’assurance maladie aux artisans

 La couverture de l’assurance maladie étant désormais aux  artisans. Ce dispositif, mis en place par l’Institut National de l’Assurance Maladie (INAM), permettra aux artisans de bénéficier de la prise en charge des risques liés aux maladies non professionnelles. Il a été officiellement lancé, mardi 14 mai, à Lomé.

L’assurance maladie pour tous fait du chemin au Togo. Le dispositif permettant aux artisans d’être couverts vient d’être lancé. Les adhérents peuvent bénéficier de soins dans des structures sanitaires spécifiques par une contribution financière adaptée à leurs capacités. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’extension des systèmes contributifs de sécurité sociale et d’assurance sociale aux secteurs formel et informel de l’économie. Il est une réponse aux mesures de l’axe 3 du Plan national de Développement (PND). En fait, le dispositif de couverture maladie des artisans est un mécanisme qui va progressivement permettre de couvrir au minimum cent mille artisans d’ici trois.

Au lancement, la ministre en charge du Développement à la Base, Mme Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé, a indiqué que l’artisanat est un secteur très diversifié, qui regorge d’énormes potentialités et qui sert d’appoint aux autres secteurs stratégiques du pays. C’est un secteur pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses. « L’artisanat valorise les matières premières locales et participe activement à l’éradication de la pauvreté au sein de nos populations », a-t-elle précisé.

Mme Tomégah-Dogbé a souligné que le souci de renforcer les performances de ce secteur, a conduit à la mise en œuvre de nombreuses actions dans le cadre de divers projets de développement. Ceci, afin de permettre à ce secteur de jouer effectivement son rôle dans le processus de développement du pays. Ces réformes, engagées avec la précieuse participation des acteurs du secteur issus de toutes les régions, ont été réalisées sur la base d’un diagnostic sectoriel mené dans le cadre Développement de l’Artisanat (PNDA) approuvée en 2011 par le Gouvernement. Elle a indiqué qu’au nombre des faiblesses majeures identifiées figurent la fréquence de cas d’accidents qui caractérisent l’environnement de travail des artisans ainsi que leur exposition à de diverses maladies professionnelles inhérentes à l’exercice du métier. Il y a aussi, parmi ces faiblesses, l’inexistence d’une couverture sociale adaptée à leurs besoins spécifiques. « De nombreux artisans évoluent dans une situation de précarité, les rendant vulnérables à tous les aléas. Et, il est établi que c’est au quotidien que les artisans sont confrontés à divers risques sociaux tels que la maladie, les accidents, l’infirmité, le décès, la vieillesse », a-t-elle laissé entendre.

Mme Tomégah-Dogbé a indiqué que le mécanisme ne saurait prospérer si les cotisations ne sont pas à jour. Elle a, de ce fait, exhorté les adhérents à s’acquitter de leurs cotisations en vue de la pérennisation du projet. Elle a enfin remercié les techniciens de l’INAM pour leur preuve de professionnalisme dans l’élaboration de ce dispositif.

Le secrétaire général du ministère de la Fonction publique, du Travail, de la Réforme administrative et de la Protection sociale, M. Atissim Assih a, pour sa part, indiqué que cette couverture contribuera à l’augmentation de la productivité du secteur de l’artisanat et, par ricochet, à sa participation à la production de la richesse nationale ainsi qu’à l’atteinte des objectifs du PND. « Notre ambition pour le Togo exige de chacun de nous plus d’ardeurs et d’abnégation. L’assurance maladie a des règles qu’il faut observer pour rendre le régime pérenne, afin de permettre aux autres couches d’en bénéficier », a-t-il laissé entendre.

Le président de l’Union des Chambres Régionales des Métiers (UCRM), M. Eklou Kodzo, a salué l’initiative et a promis d’œuvrer à l’atteinte de ses objectifs.

Une remise symbolique des kits aux artisans assurés a mis fin à la manifestation.

L’INAM, qui a démarré ses activités en mars 2012, enregistre aujourd’hui 360.000 bénéficiaires, 1070 structures sanitaires et 214 pharmacies conventionnées.

Françoise AOUI

 

 

 

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