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Ascension : Le chef de l’Etat exhorte les Togolais à l’esprit de solidarité et d’amour

le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a adressé ses vœux à la communauté chrétienne
Ascension : Le chef de l’Etat exhorte les Togolais à l’esprit de solidarité et d’amour

Les chrétiens catholiques du Togo, à l’instar de ceux du monde entier, ont commémoré, le 9 mai 2024, la fin du ministère terrestre du Christ ressuscité. Au Togo, c’est dans la ferveur que les fidèles ont convergé vers leurs paroisses respectives pour vivre les derniers instants sur terre du Christ sauveur et lui témoigner de leur attachement. A l’occasion, les fidèles chrétiens ont été invités à prôner l’amour du prochain et à construire des ponts de fraternité, surtout à « détruire à tout prix les murs de la haine et de l’intolérance ». Dans ce sens, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a adressé ses vœux à la communauté chrétienne, sur ses comptes à travers les réseaux sociaux. « A tous nos concitoyens de la communauté chrétienne, je souhaite une joyeuse fête de l’ascension du Christ. Puisse cette célébration se dérouler dans la convivialité au sein des familles et qu’elle fasse prédominer l’esprit de solidarité et d’amour dans le cœur de tous les Togolais », a-t-il écrit.

Le célébrant frère Tiburce Agbohouto exhortant les fidèles invités à être des instruments de paix et de persévérer dans la foi.

L’ascension, une fête chrétienne célébrée le quarantième jour après pâques, a été observée, le 9 mai 2024, par la communauté chrétienne du Togo à travers des messes, chants, danses et acclamations dans les églises.

Au couvent des frères franciscains d’Adidogomé à Lomé, le célébrant, frère Tiburce Agbohouto, a invité les fidèles à être des instruments de paix, à construire des ponts de fraternité et de pardon. Selon lui, c’est l’une des consignes données aux apôtres par le Christ, afin qu’ils puissent le rejoindre au ciel pour partager sa gloire. Pour lui, cette fête marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples, après sa résurrection et son élévation au ciel. C’est l’expression de la présence du Christ qui n’est plus visible dans le monde terrestre, mais demeure présent dans les sacrements.

Selon le frère Tiburce Agbohouto, le Christ est remonté au ciel pour réconcilier les hommes avec Dieu. Ce qui signifie que le chemin du ciel est ouvert aux hommes. Parce que Jésus a préparé la place pour chacun, mais à des conditions bien précises. Pour le célébrant, face aux difficultés de la vie, les fidèles chrétiens doivent avoir une confiance totale en l’amour de Dieu. « Nous devons proscrire les médisances, la diffamation, prôner l’amour du prochain. Sans cela, nous ne pouvons pas prétendre aimer Dieu que nous ne voyons pas. Nous devons donc nous accepter mutuellement, malgré nos divergences d’ethnies, de conditions sociales, d’options politiques… Nous devons à tout prix détruire les murs de la haine, de l’intolérance, de la violence et construire des ponts de fraternité et du pardon. Car nous sommes tous membres de la même maison », a-t-il lancé.

Un vue des fidèles à la messe

Le frère Tiburce Agbohouto s’est inspiré des passages tirés des Actes des Apôtres au chapitre 1, 1-11, de l’Epitre de Paul aux Ephésiens, chapitre 4, 1-13 et de l’Evangile de Marc 16,15-20. L’officiant a fait noter que la solennité de l’ascension rappelle, non seulement que le Seigneur Jésus est ressuscité en vainqueur de la mort et du péché, mais aussi qu’il a été élevé jusqu’à la gloire de Dieu. « Voilà pourquoi, le chemin de retour vers le Père, ce chemin que nous avions perdu et qui s’était ouvert pour nous dans le mystère de la Nativité, demeure à partir d’aujourd’hui offert, après que le Christ s’est donné totalement au Père sur la croix », a-t-il ajouté. Jésus, en quittant la terre, a rassuré son peuple qu’il restera toujours avec lui. Jésus est donc présent à chaque instant de l’histoire et de la vie. C’est pourquoi, dans les moments sombres de la journée, dans les moments de difficultés, de tristesse, de confusion, etc. « nous ne devons pas remettre en question Dieu. Il est temps au contraire d’exercer la foi, de retrouver la joie dans la certitude et d’accorder une plus grande attention au consolateur qui habite en nous », a confié le frère Tiburce. Il a invité, à cet effet, chaque fidèle à respecter les consignes données par Jésus, avant de monter au ciel. Selon lui, l’ascension pour l’église catholique, touche deux volets. Le premier volet concerne cette promesse ou l’espérance que le Christ donne à son peuple de rentrer dans la communion du Père et vivre dans l’éternité avec Dieu. Le second volet, c’est de continuer à prêcher l’Evangile du Christ, pour pouvoir faire beaucoup de disciples. Le célébrant a souligné que la solennité de l’ascension est fondamentale, car c’est l’une des fêtes chrétiennes la plus importante qui fait comprendre aux fidèles que dans la vie, il y a une bonne part de souffrance et de joie qui signifie qu’après les quarante jours de carême, il y a aussi eu les quarante jours du temps de réjouissance après la résurrection du Seigneur.

« Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant, je quitte le monde et je retourne au Père ». C’est sur cette phrase de Jésus que le célébrant a exhorté les fidèles à prendre à cœur les messages du Christ et à avoir la conviction qu’il n’abandonnera pas son peuple et qu’il sera toujours présent partout, mais visible nulle part.

Bernadette A. GNAMSOU

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