Santé

L’apothéose de la Journée internationale de la Sage-femme marquée au Togo par une conférence et la remise des attestations

L'assistance à la clôture de la conférence.
L’apothéose de la Journée internationale de la Sage-femme marquée au Togo par une conférence et la remise des attestations

L’Association des Sage-femmes du Togo (ASSAFETO) a organisé, mardi 7 mai 2024, à Lomé, une conférence pour clôturer les activités retenues dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Sage-femme observée, chaque 5 mai. La rencontre a été marquée par les communications sur « La sage-femme face aux réseaux sociaux », « Les sage-femmes, une solution durable pour le climat » et « L’accouchement sans violence ». Elle a permis à ce groupe d’agents de santé de plancher sur les innovations à prendre en compte et les approches de solutions aux difficultés rencontrées dans l’exercice de leur profession.

La séquence de la remise des attestations.

Les activités ayant marqué la Journée internationale de la Sage-Femme au Togo ont été clôturées, mardi 7 mai 2024, par une conférence à Lomé. Organisée par l’Association des Sage-femmes du Togo (ASSAFETO), cette conférence a permis de plancher sur le thème « Les sage-femmes, une solution durable pour le climat » et sur d’autres thématiques. L’objectif étant de venir à bout des difficultés et méconnaissances qui affectent la qualité des prestations.

De l’avis du chargé de Programme de Santé au Bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Dr Yawo Agbigbi, la pertinence du thème de l’année n’est plus à démontrer, en ce moment où le monde fait face aux effets dévastateurs du réchauffement climatique. Pour ce médecin, les sage-femmes sont en première ligne, lorsque surviennent les catastrophes naturelles, pour empêcher des décès maternels, néonatals et infantiles. « Les catastrophes sont susceptibles d’entraver l’accès à la planification familiale, de menacer le bon déroulement des accouchements et de priver la population d’autres services vitaux. En ces moments, les sage-femmes sont essentielles pour assurer des services de santé délocalisés », a-t-il souligné. Il a renseigné que des recherches ont conclu que des températures élevées peuvent engendrer des complications obstétricales, avec pour conséquence les accouchements prématurés et les interruptions spontanées de grossesses. D’après lui, les sage-femmes aident les communautés à faire face à leur problème de santé, en lien avec le changement climatique. Ceci, du fait de leur proximité avec ces communautés et aussi grâce à leurs compétences professionnelles.

La communication sur « Les accouchements sans violence » a été assurée par la cheffe Pôle Assistance aux Victimes de Violences au Bénin, Mme Annick Nonohou Agani. Ce thème a permis de rappeler que les sage-femmes interviennent à un moment critique de la vie et chaque geste et chaque propos doivent être bien réfléchis, pour ne pas soumettre la parturiente à des sévices et/ou à des humiliations. Pour Mme Annick Nonohou Agani, le respect des droits et des libertés individuelles de la parturiente doit être pris en compte et des pratiques alternatives humanistes, ainsi que des techniques existent pour le faire correctement. Elle a convié les décideurs à équiper les maternités d’outils d’humanisation et les sage-femmes à prendre en compte les innovations, pour éviter des souffrances inutiles aux futures mamans.

La directrice de cabinet du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Midamégbé Akakpo, a rappelé l’importance de la profession de la Sage-femme qui consiste à aider les femmes à donner la vie, sans la perdre et a souhaité que la qualité des prestations s’améliore, surtout avec le processus de l’Assurance maladie universelle (AMU) qui se met en place dans le pays. Elle a félicité les sage-femmes pour le sacrifice de tous les jours, dans le contexte de dérèglement climatique et a salué le gouvernement pour ses efforts visant à garantir une meilleure santé aux populations et à améliorer les conditions de vie des praticiens hospitaliers. Elle a souhaité que le code de déontologie en cours d’élaboration aboutisse, pour donner plus de vigueur à la pratique sage-femme.

La présidente de l’ASSAFETO, Mme Ladi Dikéni Tchagnao Sourou, pour sa part, a convié ses consœurs à plus d’ardeur et adresse, dans l’exercice de leur profession, pour protéger la santé maternelle et néonatale.

La remise des attestations aux sage-femmes admises à la retraite et d’un trophée du ministère de la Culture et du Tourisme à l’ASSAFETO a mis fin à la rencontre.

Pour cette édition 2024, outre la conférence de clôture, l’ASSAFETO a initié deux jours de dépistage gratuit des cellules précancéreuses du col de l’utérus dans certains établissements de soins de santé du Grand Lomé, ainsi que des activités sportives et des causeries-débats sur les entraves à la pratique de la profession de sage-femme.

            Françoise AOUI

Santé

A lire dans Santé

Facebook