Santé

Vers la mise en place d’un remède contre la COVID-19 au Togo

Pr Majesté Ihou Watéba ( à gauche) et Pr Komla Dodzi Kokoroko ( 1e droite)
Vers la mise en place d’un remède contre la COVID-19 au Togo

Après trois mois d’intenses travaux de la commission ad hoc de riposte contre la COVID-19, l’Université de Lomé propose dans un futur proche, un remède contre l’affection au coronavirus. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue ce 1 juillet 2020, à la présidence de cette institution.   En effet face à la pandémie à la COVID-19 et vu qu’il n’existe pas à ce jour un traitement radical, tous les états se sont organisés chacun à sa manière pour pouvoir venir à bout de cette maladie.

Selon la présidence de l’Université  de Lomé, cette institution qui est le temple du savoir n’a pas été du reste. En cela, et sur l’initiative du président de l’Université, il a été fait appel à tous les connaisseurs en phytomédicament d’apporter des recettes susceptibles de pouvoir aider l’organisme à se défendre contre le virus responsable de la maladie à coronavirus COVID-19. Il était question pour cette commission ad ’hoc de riposte à la COVID-19 de découvrir les différentes molécules déjà isolées dans les divers laboratoires au cours de leurs travaux, les tester sur le virus de la Covid-19 pour en isoler certains principes actifs, et en collaboration avec la médecine traditionnelle, commencer à faire déjà des essais cliniques. Aux dernières nouvelles, il y a une lueur d’espoir au regard des résultats prometteurs issus de ces travaux. Selon  les déclarations de l’équipe de recherches, avant d’en arriver là, une centaine de produits a été proposé, étudié et analysé par des commissions scientifiques  et techniques de l’Université permettant de retenir quatre. « Ces quatre produits ont passé des étapes préliminaires de validation notamment l’innocuité en termes de toxicité et aussi en termes de formulation de la posologie adaptée pour pouvoir être utilisé chez l’homme. Nous sommes à l’avant dernière de la vulgarisation à savoir l’essai de ces produits retenus comparé à la chloroquine et  l’azythromicine sur un groupe assez grand de patients afin de prouver l’efficacité ou non de ces produits. Si heureusement à la fin de cette pratique, il s’avère que les médicaments retenus étaient efficaces et intéressants, en ce moment, nous passerons à la dernière étape à savoir la production à grande échelle et la vulgarisation pour une consommation de masse », a laissé entendre Pr Majesté Ihou Watéba, doyen de la Faculté des Sciences de la Santé.  Il a indiqué que ces produits seront administrés selon un protocole qui a été validé par le comité national de bioéthique. Ce protocole stipule que les patients seront recrutés sur les sites de prise en charge des patients atteints de la COVID-19, notamment, le site du CHR Lomé Commune et Eda-Oba si jusque-là, ce site fonctionne comme un site. « Les doses administrées sont issues de la connaissance que nous avons de ces médicaments et mesurés aussi par rapport à l’humain. Donc ce sont ces doses qui sont calculés d’abord au niveau du laboratoire qui permettront de voir si, passé à l’humain, ça va être efficace comme on a pu l’imaginer. Lorsque cette étape d’étude et d’essai au niveau de l’humain passe avec succès,  c’est en ce moment que nous passerons à la généralisation au niveau national», a-t- il fait savoir.

Il a ajouté qu’après le rapport final de l’analyse de cet essai qui se tiendra en fin d’année, la commission  passera à une généralisation à partir de janvier 2021, si cette affection n’est pas encore éliminée et que les médicaments ont donné de bons résultats. « La mise en route d’un remède met du temps et je puis vous dire que l’Université est allée très vite. Nous avons suivi toutes les étapes rigoureuses afin de ne pas mettre en place un remède qui sera décrié. Je vous rassure donc que ces médicaments sont faits à base de plantes dont on connait le potentiel thérapeutique et le potentiel toxique. Précisons que les tests ne serons réalisés que seuls sur les patients de plus de 18 ans », a-t-il dit.

Tout en se réjouissant de cette prouesse, le président de l’Université de Lomé, Pr Komla Dodzi Kokoroko a salué l’Etat togolais qui accompagne toujours l’Université dans ses différentes actions de recherches.                                                        Pour rappel cette commission ad hoc est composée de biologistes, microbiologistes, d’infectiologues, de virologues, pharmaciens, pharmacologues, juristes, d’économistes, sociologues, psychologues et d’anthropologues.

 

Yankolina M. TINGAENA

 

 

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