Santé

Une signature de convention lance la phase pilote de l’approche contractuelle dans les structures de soins au Togo

Echange de paraphes entre le Pr Mijiyawa et le Dr Dr Rafaël Kluender
Une signature de convention lance la phase pilote de l’approche contractuelle dans les structures de soins au Togo

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Pr Moustafa Mijiyawa et le directeur des Opérations en Afrique de l’Ouest de l’ONG Entraide Médicale Internationale (EMI), Dr Rafaël Kluender ont signé, ce vendredi, à Lomé une convention de contractualisation. Cette signature autorise l’ONG EMI à débuter ses prestations au Centre Hospitalier Régional d’Atakpamé (CHR-A), dans la Région des Plateaux et au Centre Hospitalier Préfectoral de Blitta (CHP-B), deux des trois hôpitaux retenus pour la phase pilote de l’approche contractuelle dans les structures de soins du Togo.

L’approche contractuelle dans les formations sanitaires publiques du Togo entre dans sa phase opérationnelle. Selon le cahier de charges de cette convention de contractualisation, l’ONG Entraide Médicale Internationale (EMI) se chargera de mettre en place des outils et des mécanismes de gestion rationnelle. Ceci, dans le but d’améliorer les prestations et de combler les attentes des malades. Plus spécifiquement, l’ONG EMI aura pour tâche, de s’assurer de l’assiduité de chaque agent est à son poste, de l’exécution réel du travail qui est le sien et du bon fonctionnement du  matériel mis à sa disposition. Elle s’assurera surtout de la traçabilité des recettes. En cas de panne de machines ou de quelque dysfonctionnement ou manquement constaté, la société contractante rendra contre au ministère de la Santé et de la Protection sociale qui se chargera d’y remédier.

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Pr Moustafa Mijiyawa, à l’occasion, indiqué que l’approche contractuelle dans les hôpitaux du Togo n’est pas synonyme de privatisation. L’achat et la réparation des équipements sont à la charge de l’Etat, la formation sanitaire garde son organigramme et le personnel reste en place et garde son statut de personnel relevant de l’administration publique. « La société contractante n’a rien à injecter comme argent dans le fonctionnement de la structure sanitaire. Il sera payé pour le mécanisme de gestion orthodoxe qu’il va aider le gouvernement à mettre en place », a-­t-il souligné.

Pr Mijiyawa a, également, précisé que le but visé par le gouvernement en optant pour l’approche contractuelle, est de faire en sorte qu’il y ait désormais une harmonie, une corrélation entre les ressources injectées dans le secteur de la santé et une satisfaction de la population. Pour ce faire, a-t-il ajouté, les coûts des prestations restent inchangés et les recettes générées serviront à améliorer le plateau technique et, au besoin, à agrandir la formation sanitaire et rendre disponibles les offres de service autrefois inexistantes.

« Le seul développement possible, c’est celui qui vient de soi-même », a confié le directeur des Opérations en Afrique de l’Ouest de EMI, Dr Rafaël Kluender, saluant ainsi cette initiative des autorités togolaises. L’approche contractuelle dans les hôpitaux du Togo connaîtra d’abord une phase pilote de six mois et les résultats, une fois concluants, le projet s’étendra à toutes les formations sanitaires publiques du Togo. Quatre services du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio (CHU S.O.) de Lomé, à savoir :  la morgue, la radiologie, le laboratoire et la pharmacie, ainsi que le Centre Hospitalier Régional Atakpamé (CHR-A) et le Centre Hospitalier Préfectoral de Blitta (CHP-B) sont retenus pour cette phase pilote.

Françoise AOUI

 

 

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