Il y a 201 ans, (7 septembre 1822- 7 septembre 2023), le Brésil accédait à son indépendance. Pour marquer cet anniversaire au Togo, l’ambassadeur Nei Futuro Bitencourt, a donné une réception, mercredi 6 Septembre 2023, à sa résidence à Lomé. Au cours de celle-ci, il a vanté la bonne qualité des relations de son pays avec l’extérieur, tout en mettant en relief les grands enjeux et défis du monde actuel à savoir : la paix, l’égalité et le développement. A cette soirée, on notait la présence des membres du gouvernement, du corps diplomatique et de plusieurs autres invités.
Le 7 septembre 1822, le prince Pedro de Portugal proclamait officiellement l’indépendance du Brésil, faisant de ce pays d’Amérique du Sud un Etat libre, qui va recouvrer toute son identité, ses cultures et ses différentes origines. Depuis lors, les Brésiliens, partout où ils se trouvent, se souviennent encore. C’est ainsi que la communauté brésilienne au Togo, dans une parfaite communion de fête avec ses invités, a commémoré, le 6 septembre 2023, les 201 années de son affranchissement. Dans un message de circonstance, l’ambassadeur Nei Futuro Bitencourt, a présenté son pays comme œuvrant au maintien de la paix et de la coopération dans le monde. L’objectif étant de créer un espace culturel, social, économique et politique d’intégration et d’union, par le biais du dialogue politique. Ce qui justifie la coopération militaire avec les nations africaines amies, pour appuyer la formation du personnel et les partenariats techniques avec divers pays. « En octobre, pour la première fois dans l’histoire des relations entre le Brésil et le Togo, un navire de la marine brésilienne se rendra dans le port de Lomé, également dans le cadre de l’opération maritime GRAND AFRICAN NEMO ». Pour le diplomate, le Brésil place la lutte contre les inégalités au centre du nouvel agenda que son pays propose. Dans cet axe prioritaire, le Brésil « devra avoir comme lignes directrices, l’inclusion sociale et la lutte contre la faim et la pauvreté, le développement durable dans ses dimensions économique, sociale et environnementale, et la promotion d’une réforme efficace des institutions de la gouvernance mondiale », a souligné Nei Bitencourt. Il s’est félicité des grands progrès que réalise l’Afrique, en matière commerciale, avec une croissance rapide, et dont le Togo est l’exemple type de ce dynamisme. Cela étant, il estime que le commerce avec le continent est donc stratégique, surtout avec la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), « la plus vaste au monde ».
« Le monde d’aujourd’hui n’est plus le même que celui d’il y a treize ans, lorsque l’actuel président du Brésil achevait son second mandat. Au cours de cette période, les pays africains ont profondément changé et de nouveaux concepts et principes sont entrés dans la diplomatie africaine. L’Afrique n’est plus la même, et son dynamisme impose au Brésil de penser sa politique pour le continent, en étroite concertation avec ses partenaires », a déclaré l’ambassadeur.
Réaliser les objectifs de l’agenda environnemental
Abordant la question des changements climatiques, l’ambassadeur a déploré le fait que l’Afrique soit la région du monde qui émette le moins de gaz à effet de serre, mais qui, malheureusement, reste confrontée aux conséquences les plus perverses du réchauffement climatique. C’est pourquoi, a-t- indiqué, « dans sa quête de participation, le Brésil entend retrouver sa position de pays clé, en parallèle avec ses partenaires africains, dans la détermination de l’environnement institutionnel et financier, capable de permettre la réalisation des objectifs de l’agenda environnemental, tout en veillant à ce que ces défis ne constituent pas des obstacles supplémentaires au développement économique et à la lutte contre la pauvreté, précisément dans les pays les moins bien équipés pour faire face au réchauffement de la planète ». Face aux défis mondiaux, il trouve que le Brésil et le Togo, l’Amérique du Sud et l’Afrique, le Sud Mondial, disposent d’immenses réserves d’énergie, de richesses naturelles et humaines, qui peuvent être mobilisées pour construire de meilleures conditions pour l’environnement régional et même à l’échelle mondiale, afin de permettre à la jeunesse et à la force des femmes d’intégrer progressivement le marché du travail, avec la formation et la qualification professionnelle.
Zeus POUH-PEKA
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