Le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) organisent, en collaboration avec le gouvernement togolais, un atelier régional sur la sécurité électorale en Afrique. Les travaux ouverts ce lundi 24 juin 2019, à Lomé, permettront de formuler des recommandations dans le sens de l’amélioration et de l’harmonisation des pratiques visant à aider le Togo et toute l’Afrique à assurer une culture d’élections apaisées et sécurisées, gage d’un développement durable pour les populations.
Des acteurs de maintien de l’ordre en période électorale, venus des pays francophones, lusophones et hispanophones d’Afrique de l’Ouest, Centrale et Australe prennent part, depuis ce lundi 24 juin, à un atelier régional de haut niveau, sur la sécurité électorale en Afrique. Il s’inscrit dans le cadre du lancement du projet « Appui à la réforme du secteur de la sécurité en matière de maintien de l’ordre en période électorale, dans un contexte d’Etat de droit ». Ce projet de trois ans vise l’amélioration de la sécurité électorale.
Pendant deux jours, les participants auront à faire l’état des lieux de la situation sécuritaire dans leurs pays respectifs, partager leurs expériences, échanger des points de vue et élaborer des techniques actualisées pouvant leur permettre de mieux accomplir leur mission. « Ceci dans le respect du cadre légal international et des instruments internationaux », a martelé le directeur du centre UNREC, Anselme NahmtanteYabouri. Cet exercice a pour but également d’harmoniser les pratiques et de repenser les interventions face à l’émergence de nouvelles technologies de l’information et des réseaux sociaux. Car, le maintien de l’ordre en période électorale est une tâche importante pour les forces de sécurité partout dans le monde et plus particulièrement en Afrique. Mais force est de constater que ces interventions n’ont jamais fait l’unanimité des acteurs impliqués et font l’objet de toutes les incompréhensions.
Dans son discours d’ouverture, le Commissaire divisionnaire de Police MessanDédji, a fait savoir que la paix et la tranquillité engendrées par une élection sans violence est source d’un développement harmonieux au profit des populations. Dans un Etat de droit, a-t-il souligné, les forces de l’ordre et de sécurité doivent être en première ligne pour parer aux violences, en tenant compte de la nature de la violence, de la gravité et des moyens appropriés pour réussir la mission. Souvent les forces de l’ordre et de sécurité répondent à de multiples sollicitations. C’est compte tenu de ces enjeux et dans le souci constant de voir le Togo s’inscrire durablement dans une culture d’élections libres, transparentes et apaisées que le chef de l’Etat a ordonné la mise en place de la Force Spéciale Election (FOSE).
De son côté le Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Togo, M. Damien Mama, a indiqué que « dans un contexte d’expansion des aspirations démocratiques sur le continent, mais aussi de montée du radicalisme, de l’extrémisme violent, du terrorisme et de la circulation incontrôlée des armes légères et de petits calibres partout dans le monde, les interventions des forces de l’ordre et de sécurité deviennent plus compliquées et plus risquées ».
Patouani BATCHAMLA
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