A côté de la statue monumentale de l’artiste togolais Paul Ahyi sise dans l’enceinte de l’Institut Nationale des Statistiques Et des Etudes Démographiques (INSEED), se dresse désormais un panneau l’expliquant. C’est une initiative et une réalisation conjointe du Lycée Français de Lomé (LFL), de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) du Togo et de l’Université d’Alexandrie en Egypte. Le dévoilement de ce panneau qui vise à rendre également hommage à cet artiste hors du commun s’est déroulé samedi dernier en présence d’une foule nombreuse au rang de laquelle, l’épouse de l’illustre disparu.
Ce panneau, multilingue fait une lecture de l’œuvre les « forces vives ». C’est une imposante et massive statue de 6 mètres de haut, faite de sable, de gravier, de ciment blanc, de peinture acrylique et d’émaux représentant trois personnages aux formes géométriques. « Les deux mains tendues vers le ciel ajoutent à l’œuvre un mouvement ascendant. A travers cette statue, Paul Ahyi symbolise ainsi la famille, l’espoir et la force du peuple togolais dans l’édition de bases solides pour l’avenir » C’est cette inspiration que Marie Sarr, élève en classe de 2nde, option patrimoine au LFL. Pour elle, ce projet qui implique les élèves à l’interprétation des œuvres d’art, la matérialisation de la notion du patrimoine culturel dans les programmes de l’enseignement. « A travers cet exercice, je suis en mesure d’interpréter n’importe quelle œuvre, de percer et voir au-delà du message de l’auteur. L’art, c’est le beau, c’est le réel, c’est le sensationnel, c’est aussi l’absurde », a-t-elle dit. Pour Mmes Amandine Fau et Claire Cifuentes respectivement professeur d’histoire-géographie et d’arts plastiques au LFL et personnel encadreur, il s’agit d’une démonstration que leur établissement. «A l’échelle de l’humanité, le patrimoine artistique et culturel représente un immense ensemble d’œuvres, de traditions, de sites historiques… hérités et conservés pour être transmis aux générations futurs. Nous nous sommes fondés sur cet aspect pour amener nos élèves à se saisir de ce précieux acquit», ont- elles laissé entendre.
Pour M. Kodjo Cyriaque Noussouglo, secrétaire général de la CNF, ce projet de valorisation du patrimoine culturel togolais prolonge la vie des œuvres et leur donne un lustre.
Pour l’occasion, la directrice du patrimoine, Mme Tidjougouna Lucie, a laissé entendre que la démarche des différents acteurs afin d’aboutir à ce panneau reste à saluer. «C’est un geste significatif et il faut éveiller la mémoire collective des élèves à travers les marques et les témoignages de nos civilisations. Il faut éveiller les enfants à l’histoire de l’art et au patrimoine culturel de la préhistoire », a-t-elle fait savoir.
Yankolina M. TINGAENA
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