Politique

Elections locales du 30 juin : Un débat public pour permettre aux candidats de s’engager

Les représentants des différents partis et indépendants
Elections locales du 30 juin : Un débat public pour permettre aux candidats de s’engager

Un débat public a eu lieu mercredi 19 juin  au Foyer  d’accueil de Baguida à Lomé, entre  les  candidats aux élections  locales,  sur le thème : «Quels  engagements  auprès  des  populations pour un contrôle citoyen de l’action publique  efficace  auprès  des élus?». L’objectif est d’offrir un cadre d’échanges  aux candidats pour leur permettre de mieux saisir les besoins des  populations  à la base.

Cette rencontre  est une  initiative  de la Plateforme Citoyenne  Justice  et Vérité (PCJV), du Collectif des Associations  Contre l’Impunité au Togo (CACIT), de l’association Nouvelle Alternatif pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) et leurs partenaires.

Elle s’inscrit dans une dynamique visant à accompagner  le gouvernement  dans le processus  de  la décentralisation qui amorcée, à travers divers débats. L’objectif est d’amener les candidats à ces élections locales à s’engager véritablement auprès  des populations pour des actions concrètes et  pertinentes  de  développement.

La rencontre de Baguida marque le premier  débat,  qui a réuni les candidats des partis l’Union pour la République (UNIR), de l’Union des Forces du Changement (UFC), du Nouvel Engagement Togolais (NET), du Mouvement Patriotique pour la Démocratique et le Développement (MPDD), du Parti Démocratique  Panafricain (PDP), du Groupe des Entrepreneurs  Mianto Kpoèlawoè.

Au cours  des  échanges, chaque  représentant  de  partis  a  relevé les grandes lignes de son projet de société  pour la Commune de Baguida, avec un point  commun dans les domaines des infrastructures, de l’assainissement, de la santé, de l’éducation. Les candidats ont eu également  à faire  ressortir certaines  actions qu’ils  ont déjà menées au profit  des  populations  de ladite  commune.

A l’issue des débats,  tous les candidats se sont engagés à autoriser les citoyens  à  suivre et  à contrôler  leurs  actions  s’ils  sont  élus.

Pour le  coordinateur  de  NADDAF, M. Bernard  Bokodjin, cette initiative  veut  offrir  l’opportunité  aux  candidats  de  ramener  le  débat  au niveau local et de mieux  expliquer  aux  populations  ce qu’ils ont comme projet  pour  eux. « Il  y a  des besoins  au niveau  communal et  les populations  qui vont choisir  leurs  élus  locaux  ont  besoin  qu’on  revienne  sur  les sujets  qui les  préoccupent. Dans  leur  programme  de  société  qu’est-ce  qu’ils  vont  faire  concrètement pour  le  développement  de la Commune,  qu’est-ce qui les  pousse  à  être  candidats ?, etc. ».

Pour les organisateurs, ces  débats,  tout en ayant le mérite de faire comprendre les projets de société des candidats, ouvrent  la  porte  au contrôle  du pouvoir  citoyen.

Après l’ambiance timide du début, la campagne monte en puissance

La campagne électorale en vue des élections locales du 30 juin prochain démarré timidement, est au dernier virage ce week end, marquée par un engouement remarqué sur l’ensemble du pays où les candidats relevant des partis, groupement de partis ou indépendants sont à l’assaut des électeurs. Personne  ne lésine sur les moyens pour capter le plus grand nombre d’électeurs à sa cause. Les stratégies pour faire passer leurs programmes de société et attirer un maximum d’électeurs vont de meetings aux portes à portes, passant par  les caravanes. Tous les moyens sont mis à contribution et chaque candidat va de son gré pour séduire l’électorat. Les réseaux sociaux et des spots audiovisuels participent au jeu, dans une ambiance pour le moment bon enfant, aucun incident n’étant signalé. Dans les rues, les militants, vêtus de T-shirt à l’effigie de leurs partis, vantent leurs candidats, en scandant des slogans et autres messages de circonstance. Des jeunes militants sollicités par les candidats par appuyer la mobilisation des électeurs à leur cause sont partout visibles dans les rues et quartiers de Lomé.

Les forces de l’ordre et de sécurité jouent également leur partition en assurant la sécurité des candidats et de leur staff ainsi que  des biens et des populations.

Dans l’ensemble, tout se passe bien sur toute l’étendue du territoire nationale. Les  populations,par endroit indifférent pour ses élections qui leur sont un peu étranges, participent aussi à la bonne marche de ce processus par des comportements citoyens. Personne n’est agressé dans sa campagne ou en sortant pour écouter les candidats. Certains profitent pour poser de questions afin de comprendre les enjeux liés aux élections locales.

Le souhait de tous est donc que cette ambiance puisse continuer tout au long du processus, jusqu’au scrutin le 30 juin et à la proclamation des résultats. Ces élections,qui viendront couronner le processus de décentralisation au Togo, permettront d’élire 1527 conseillers municipaux.

Mélissa  BATABA

Bernardin ADJOSSE

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