Ouvertes samedi 13 juillet 2024, les luttes traditionnelles Evala, dans la préfecture de la Kozah, ont pris leur vitesse de croisière, lundi 15 juillet 2024, avec la toute première finale de l’édition 2024 à Tchitchao. Finale que le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a suivie de bout en bout et qui s’est soldée par la marque de suprématie de la coalition Kigbèleng-Hazè-Lohou sur celle de Bou-Fatou. Cette troisième journée a été également marquée par des préliminaires dans plusieurs cantons.
Le canton de Tchitchao a livré sa finale des Evala 2024, le 15 juillet, sur le terrain cantonal à Gnanzidah, où le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, est arrivé à 9 heures et 40 minutes. Il a été accueilli par des chefs traditionnels, cadres du milieu et des autorités, sous les ovations du nombreux public qui a pris d’assaut le site de la manifestation. Aussitôt installé, le président de la République a admiré les prestations des encadreurs et des femmes, qui pour exalter les lutteurs, qui pour saluer la politique de paix, de développement, d’inclusion sociale et de revalorisation des traditions ancestrales.
Dans l’arène, la coalition Bou-Fatou, en rouge, était aux prises avec celle de Kigbèleng-Hazé-Lohou, en blanc. Torse nu, les lutteurs s’empoignaient sous le regard crispé de leurs parents et amis partagés entre l’espoir de la victoire et la crainte de la défaite. Par méfiance ou par crainte de se faire surprendre, les lutteurs étaient à l’entame plus dans une tactique défensive et d’observation. Ce qui était loin du spectacle auquel le public s’attendait, au regard des belles démonstrations des demi-finales de la veille. Ce round d’observation sera néanmoins dominé par le camp Kigbèleng-Hazè-Lohou, qui a affiché ses ambitions en terrassant à plusieurs reprises, au grand bonheur et à la satisfaction de ses supporteurs qui exultaient à chaque victoire. Malgré les tentatives de revanche, la partie va se solder par la victoire définitive des blancs avec 25 points, contre 16 pour les rouges. Du côté des cadets, les jeunes de Kigbèleng-Hazé-Lohou ont courbé l’échine devant leurs homologues de Bou-Fatou, qui les ont battus par 12 victoires contre 10.
Autour de l’arène, des foules de jeunes filles et d’hommes, dans des accoutrements divers et variés, chargées d’encourager les lutteurs, scandaient en chœur des chants à la gloire des anciens invaincus, dont les jeunes générations sont appelées à suivre les traces. Ceci, accompagné des sons des flûtes et cors, mêlés du tintamarre orchestré par les sociétés de la place pour vanter leurs différents produits.
Outre Tchitchao, on a lutté dans plusieurs cantons, notamment à Pya, à Bohou et à Sarakawa.
Faustin LAGBAI
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