La coproduction cinématographique devient de plus en plus un label pour beaucoup de réalisateurs africains. C’est le cas de Togofilms, une société de production de films de fiction, qui vient de signer une convention de coproduction avec une société ghanéenne, pour la réalisation du film « A Dream to die for ». Un film relatif à l’exploitation minière illégale, qui sera coproduit par le Ghana, le Nigéria et le Togo.
L’assistance à la signature de la convention de coproduction cinématographique
Une cérémonie de signature d’une convention de coproduction cinématographique visant la réalisation d’un long métrage intitulé « A Dream to die for », a eu lieu dans le mois de juin 2024, au Ghana. Cette convention engage quatre sociétés de production cinématographique, dont deux provenant du Ghana, une du Nigeria et Togofilms du Togo. Elles ont remporté ensemble une subvention de 80.000 € pour produire un long métrage musical sur l’exploitation minière illégale, communément appelée « galamsey » au Ghana. Ce film de David A. Masterville raconte l’histoire d’un groupe de jeunes musiciens qui se retrouvent confrontés à l’économie de la « galamsey ».
Le financement de cette coproduction a été rendu possible grâce à la contribution de l’Union Européenne et au soutien de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et Creation Africa Ghana, une initiative de l’ambassade de France au Ghana.
La cérémonie de signature initiée par Mme Juliet Yaa Asantewa Asante, secrétaire exécutive de l’Autorité Nationale du Cinéma du Ghana, s’est déroulée, en présence des représentants des quatre sociétés, Mme Ruby Ofori, productrice exécutive, et M. David Masterville, réalisateur du film.
Selon Mme Asante, les coproductions entre les cinéastes africains sont importantes pour la croissance de l’industrie cinématographique.
Cette collaboration entre ces sociétés de production africaines témoigne, non seulement, de l’importance des partenariats dans l’industrie cinématographique, mais aussi de la volonté de promouvoir la diversité des histoires africaines, à travers le cinéma. Par le biais de cette coproduction, Togofilms et les autres sociétés participantes sont déterminées à sensibiliser le public sur l’exploitation minière illégale et ses conséquences, tout en mettant en avant le talent artistique africain.
Ainsi, cet accord de coproduction marque un pas important vers le développement de l’industrie cinématographique africaine, en soutenant la réalisation de films qui reflètent les enjeux sociaux et économiques auxquels l’Afrique est confrontée.
A cet égard, le responsable de Togofilms, M. Prince Edorh, s’est félicité de cette opportunité et espère qu’elle contribuera à renforcer la visibilité et la reconnaissance du cinéma togolais sur la scène internationale.
La musique togolaise…pour ajouter une dimension unique à l’histoire
Concernant le film « A Dream To Die For », M. Prince Edorha signifié que «la musique togolaise est une composante essentielle de notre culture et nous avons réussi à l’intégrer de manière significative dans ce long métrage. Le film raconte l’histoire d’un groupe de jeunes musiciens confrontés à l’économie de l’exploitation minière illégale. La musique togolaise en parfaite symbiose avec celle du Nigéria et du Ghana pourra ajouter une dimension unique à l’histoire et permettra de mettre en avant notre talent artistique ». A son avis, les coproductions internationales offrent de nombreux avantages pour le cinéma togolais. Tout d’abord, elles permettent une meilleure exposition du cinéma togolais sur la scène internationale. « En collaborant avec des sociétés de production d’autres pays, nous avons l’opportunité de partager notre culture et notre histoire avec un public plus large. De plus, ces coproductions permettent de bénéficier de financements et de ressources supplémentaires pour réaliser des films de qualité », a souligné M. Prince Edorh. De ce fait, il conseille les autres producteurs et réalisateurs togolais de privilégier les coproductions internationales, afin de mieux exporter le nom du Togo. « Car, les partenariats avec des sociétés de production étrangères offrent de nombreuses opportunités de croissance et de visibilité pour notre industrie cinématographique. Il est important de travailler en équipe et d’établir des collaborations solides avec des professionnels du cinéma d’autres pays. Ensemble, nous pouvons produire des films de grande qualité qui captiveront un public international », a ajouté le directeur de Togofilms.
Dorothée BROOHM
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