Cinéma

Semaine nationale du cinéma : Les réalisateurs Togolais à l’honneur du 23 au 28 novembre

Le ministre Lamadokou (au milieu) a rendu hommage aux pionniers du cinéma togolais, Ici, Jacques Do Kokou
Semaine nationale du cinéma : Les réalisateurs Togolais à l’honneur du 23 au 28 novembre

La 4e édition de la Semaine nationale du cinéma togolais a démarré depuis 23 novembre, dans des conditions toutes particulières, pour des raisons de crise sanitaire liée à la COVID-19. Cette année, plus de vingt productions cinématographiques togolaises sont prévues être  exclusivement projetées sur les écrans des télévisions TVT, TV2, RTDS et New World TV. Occasion d’infuser sur ces écrans, tout le charme et toute la hauteur que les réalisateurs togolais ont mis dans leurs films. C’est le ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Kossi Gbényo Lamadokou, qui a ouvert les manifestations, sur l’esplanade de Canal Olympia Godopé à Lomé, en présence de son collègue en  charge de l’Enseignement technique et de l’Artisanat, M. Kokou Eké Hodin et celui du Commerce, de l’Industrie, du Développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale, M. Kodjo Adédzé.

Les manifestations de cette 4e édition de la Semaine nationale du cinéma togolais, qui se tiennent du 23 au 28 du mois courant, sont  placées sous le thème, « pour une production cinématographique togolaise de qualité ». Au programme, plus de vingt productions, notamment des fictions, des séries, des films documentaires et d’animation, vont être diffusées. L’ouverture a été marquée par la projection de deux courts métrages primés à la sélection nationale clap Ivoire 2020. Il s’agit de « Silence brisé » de Jean Etonam Ahonto et « Vous » d’Elisabeth Lémou.

Un hommage a été également rendu aux pionniers du cinéma togolais. Il s’agit  de Jacques Do Kokou, qui reste aux yeux du ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Kossi Gbényo Lamadokou, « une lampe allumée pour la jeune génération ». Un autre pionnier, feu Blaise Abalo Kilizou a été cité par le ministre, disant à son endroit que « nous vous sortirons de l’oubli » pour être gravé dans les mémoires. Au nom du gouvernement, Dr Lamadokou a décerné des trophées de reconnaissance aux deux grands cinéastes pour les énormes services rendus, en vue de l’essor du cinéma togolais.

Nostalgie de l’époque où les salles vibraient aux couleurs de films projetés

Dans son intervention de circonstance, le ministre Lamadokou a indiqué que depuis plusieurs années, le gouvernement, à travers le ministère en charge de la Culture, s’évertue à faire du cinéma un pilier du développement social et économique du pays. « Le Plan National de Développement consacre la culture comme la pierre angulaire de notre harmonieux développement socioéconomique. Mais l’atteinte de cet objectif requiert que nos efforts se portent sur la structuration du secteur, afin que sur ce véritable marché, nos entreprises culturelles puissent trouver leur place par la compétitivité et créer de la richesse et des emplois pour une réelle autonomisation des acteurs », a-t-il souligné.

Pour le ministre, qui citait le cinéaste français Claude Lelouch, « le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut ». Il a rappelé avec nostalgie le passé glorieux du cinéma togolais : « Nombreux sont les Togolais qui se souviennent, avec émotion, de l’époque où les salles de projection vibraient aux sons, aux rythmes et aux couleurs de films projetés. Des rêves, des cris, parfois des larmes et des rires, voilà les émotions que ces films nous donnaient. A travers ces œuvres d’art venues de si près ou de si loin, tout spectateur se rapproche avec admiration des autres peuples », a-t-il témoigné.

Pour le ministre, aujourd’hui,  le cinéma revient dans toute sa splendeur, dans le cadre de la semaine nationale du cinéma togolais. Une semaine qui se propose cette année « d’infuser sur les écrans de télévisions, tout le charme et toute la hauteur que les réalisateurs togolais ont mis dans leurs films. C’est un bonheur que nous ne saurons bouder quelles que soient les circonstances. Nous vous invitons d’ailleurs à le savourer sans aucune forme de retenue », a-t-il lancé.

Cinéma, un formidable outil de rapprochement des hommes

Selon le ministre, « le cinéma nous permet d’ouvrir une porte qui nous amène chez le voisin, et ce, quelles que soient la distance et les différences. C’est un outil formidable pour créer des liens, produire des émotions, générer des sentiments et rapprocher les hommes ». Le cinéma, ajoute-t-il, occupe une place particulière dans les ambitions culturelles et artistiques au Togo. Pour ce faire, le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a multiplié les actions pour renforcer le secteur culturel national dans son ensemble et particulièrement le cinéma. Sa vision est de faire des arts et de la culture, une vitrine séduisante du pays à l’aune de son ambitieuse politique culturelle. Dans cette volonté d’appuyer et de soutenir les acteurs des arts et de la culture, le chef de l’Etat a tenu à mettre à leur disposition un Fonds d’Aide à la Culture (FAC), a expliqué le ministre Lamadokou.

Il a félicité la nouvelle génération des cinéastes togolais, en l’invitant à emboîter le pas de leurs illustres aînés. Il a remercié l’ambassade de France au Togo pour son appui aux maisons de productions et à l’association de promotion cinématographique à travers le projet Profamed.

Auparavant, le directeur national de la cinématographie, M. Koutom Essohanam, avait remercié le FAC pour son soutien sans cesse à l’organisation de la Semaine nationale du cinéma togolais. Il a également remercié tous les partenaires qui ont rendu possible la préparation et l’organisation de cette 4e édition.

A cette cérémonie d’ouverture, les participants aux ateliers techniques de prise de son et de production de films, organisés dans le cadre de cette semaine, ont reçu leurs attestations de fin de formation.

Komla GOKATSE

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