Sécurité

Togo prêt pour la mise œuvre du Traité sur le commerce des Armes

La table d'honneur
Togo prêt pour la mise œuvre du Traité sur le commerce des Armes

La Commission Nationale de Lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicites des armes légères et de petit calibre (CNLPAL), en collaboration avec Expertise France, a organisé, à Lomé, un séminaire d’identification des priorités nationales dans le cadre du projet (ATT-OPII) d’appui à la mise en œuvre du Traité sur le Commerce des Armes (TCA) pour la période 2018-2020. L’objectif est d’échanger avec les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du TCA au Togo, en vue de son universalisation pour assurer la sécurité et la paix dans le monde.

Le présent atelier est une occasion idéale pour l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre du TCA au Togo de dégager une feuille de route réaliste qui réponde aux priorités nationales.

A l’entame des travaux, le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Col. Messan Akobi s’est félicité du choix du Togo pour la deuxième phase de réalisation de ce projet ATT-OPII de l’UE. Il a révélé que selon le Centre pour la réduction de la violence armée basée en Australie, chaque année 500.000 personnes perdent la vie des suites de la violence, dont 70.000 dans les zones en conflit. Selon ce même Centre, le coût économique de la violence dans le monde se chiffre à 13% du PIB. Des chiffres qui, pour le Col. Akobi, illustrent à merveille d’impact négatif du pullulement incontrôlé des armes dans le monde, ainsi que le danger auquel les vies sont exposées du fait de la présence de ces armes. C’est pourquoi, a-t-il relevé, l’arrivée du TCA a été saluée et continue d’être saluée comme une prise de conscience collective de la communauté internationale de la nécessité de réguler au plan international la vente et la circulation des armes conventionnelles. Et si le Togo  a signé ce Traité, dès l’ouverture à signature en 2013 en le ratifiant en 2015, c’est qu’il attache un prix à ce traité de haute importance pour la sécurité internationale, a ajouté M. Akobi. Pour le vice-président de la CNLPAL, El Hadj Inoussa Bouraïma, le Togo abrite le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC). Dans ce sens, le pays est hautement interpelé par la question des armes, des munitions, des explosifs et autres matériels connexes qui constitue, aujourd’hui, une grande menace à la sécurité collective et à la vie des populations civiles à travers le monde. A son avis, ce séminaire se justifie en ce moment où les menaces terroristes se multiplient dans le monde, semant un peu partout la désolation.

Le représentant de Expertise France, M. Eric Steinmyller a relevé qu’à ce jour 96 pays sur 193 que compte l’ONU ont ratifié le TCA et que le souhait est que tous les pays, du moins le maximum, ratifient ce traité, afin qu’ils parlent un même langage pour le désarmement et plus de paix dans le monde.

Blandine TAGBA-ABAKI

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