Sécurité

Au 1er semestre 2018, la situation sécuritaire sur les routes est préoccupante selon le ministre Yark Damehane

Le ministre Yark (en boubou) a présenté le rapport
Au 1er semestre 2018, la situation sécuritaire sur les routes est préoccupante selon le ministre Yark Damehane

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le gal. Yark Damehame et son collègue Ninsao Gnofam des Infrastructures et des Transports ont présenté, vendredi 3 Août 2018, au ministère de la Sécurité, la situation sécuritaire du premier semestre de l’année en cours à la presse. Les deux ministres, ont attiré, comme d’habitude, depuis ces dernières années, l’attention des uns et des autres sur le phénomène de la criminalité dans le pays ainsi que sur la sécurité routière, bref ce qui touche à la sécurité des populations. Au vu des chiffres présentés par le Commissaire Divisionnaire Eza Koffi, la situation des six premiers mois de l’année 2018 est plus alarmante que celle du dernier semestre de l’année 2017 et interpelle à une prise de conscience individuelle et collective.

La situation sécuritaire du premier semestre 2018 a été présentée en quatre phases, à savoir : la situation sur la criminalité, l’opération entonnoir consistant à la saisie des carburants illicites, la sécurité routière et ferroviaire, suivie d’une projection de quelques images de cas d’accidents de circulation. Dans le premier cas, les principaux faits criminels enregistrés sont de cinq natures. Il s’agit de 15 braquages ou tentatives avec trois morts, de 31 vols à main armée soldés par six morts, de 74 meurtres ou lynchages, de 74 cambriolages et de sept enlèvements ou tentatives. Il s’avère que les préfectures du Golfe, de l’Est-Mono, d’Anié et d’Assoli ont enregistré chacune le plus grand nombre de braquages. Quant aux vols à main armée, Lomé et ses environs ont enregistré plus de cas, suivis des préfectures de Zio et d’Anié.

Citant certains cas de neutralisations ou d’arrestations de malfrats, le commissaire Divisionnaire Eza, a évoqué l’opération « Koudanlgou 2018 » menée dans la partie nord de la région des Savanes ayant permis de démanteler et de mettre hors d’état de nuire les réseaux criminels opérant dans le quadrilatère Nayergou-Loko-Tchamonga-Mandouri-Cinkassé. Il a aussi rappelé la neutralisation d’un braqueur par une patrouille de la brigade territoriale d’Oké, dans l’Anié, sans oublier les 13 présumés « gaymen » béninois interpellés dans les quartiers de Lomé et remis à la police béninoise.

Les infractions liées à la transhumance au cours de la période sont de 32, notamment les dévastations de champs, les violences volontaires, les homicides volontaires, les abattages de bœufs, les menaces de mort, les détentions illégales d’armes, les viols, les destructions ou dégradations de biens, ainsi que les enlèvements. Pendant ce temps, on note également une importante saisie de drogues avec en tête le cannabis (3821, 112kg) et la cocaïne (83,764Kg) de même que les médicaments illicites (85411,12k) impliquant 266 personnes. Autres faits figurant dans le rapport, les découvertes de cadavres, les suicides, les noyades et le foudroiement.

La deuxième situation relative à l’opération entonnoir fait état de 139468 litres de carburant illicite saisi impliquant 142 voitures et 56 motos avec 12 personnes déférées devant les tribunaux. S’agissant de la sécurité routière, les services de police et de gendarmerie signalent 2840 accidents qui se sont soldés par 3817 blessés, 286 morts avec des pics en janvier et avril. Les motos sont responsables de 63% de ces accidents dont les principales causes sont l’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété, l’absence de dispositions de sécurité, la distraction au volant (usage de téléphone), le non respect du code de la route, le défaut de maîtrise d’engins, etc.

Eu égard à tout cela, les ministres Yark et Gnofam ont souligné que cette situation sécuritaire est sombre et doit susciter en chacun un éveil de conscience. Ils ont remercié les forces de sécurité et de défense pour leur disponibilité et leur professionnalisme au profit de la sécurité dans le pays.

Appel à une prise de conscience

« En voyant les chiffres au niveau de la criminalité, cela fait peur. Mais, en comparant avec les autres pays, on n’est pas mal car, notre pays occupe le 2e rang dans l’espace UEMOA en matière de sécurité des personnes et des biens. Ceci, parce que certains se sacrifient, sont disponibles, font le travail comme cela se doit pour nous permettre d’avoir ce résultat », ont-ils indiqué, encourageant les différents chefs à continuer dans la même dynamique pour la protection des populations et de leurs biens.

Le commissaire général de l’OTR, les directeurs de la police et de la gendarmerie et les acteurs des Transports ont assisté à la présentation.

Faustin LAGBAI

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