Après quarante jours consacrés au jeûne, à la prière et au partage, les chrétiens de par le monde ont célébré, dimanche dernier, Pâques ou fête de la résurrection du Seigneur Jésus qui a triomphé sur la mort, en offrant sa vie pour sauver l’humanité. Témoignage de la victoire de Jésus sur la mort, elle demeure, également, l’évènement central sans lequel, la foi chrétienne serait vaine. L’événement commémoré au Togo, a été marqué par des prières et des cultes d’action de grâce à la gloire de Dieu et de son fils unique, le Seigneur Jésus-Christ. A Lomé, la capitale, ont eu lieu, dans ce cadre, entre autres, une messe à la cathédrale Sacré Cœur de Jésus et un culte au temple d’Afegamé de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo (EEPT). Dans le cadre de cette célébration, le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, a eu une pensée pour ses compatriotes chrétiens. «Joyeuse fête de Pâques aux chrétiens du Togo et d’ailleurs. Puissent ces moments de convivialité et de réjouissances renouveler dans les familles la pratique de la solidarité et renforcer dans notre pays la culture de la paix », a-t-il écrit dans un tweet.
De génération en génération, depuis plus de 2000 ans, les chrétiens de tous les coins du monde commémorent le passage de la mort à la vie de leur Seigneur Jésus, Fils de Dieu. La tradition a été encore respectée, dimanche dernier. En la cathédrale Sacré Cœur de Jésus, c’est Mgr Nicodème Bénissan-Barrigah qui a célébré la messe de circonstance, entouré d’autres prêtres, en présence des fidèles catholiques d’Adawlato et de ses environs qui ont commémoré le « Christ ressuscité ». Pour la circonstance, les partages bibliques ont été tirés des Actes des Apôtres 10 : 34 b-37-43, du Psaume 118 :1-2,22-23, de la Lettre de Saint Paul aux Colossiens 3 :1-4 et de l’Evangile selon St Jean 20 :1-9.
Mgr Nicodème Bénissan-Barrigah a, à travers son prêche, invité les fidèles catholiques à recueillir au-delà des chants d’allégresse, la joie, la foi et l’espérance de la résurrection. Dans son homélie, l’évêque a fait savoir que la vie de Jésus a traversé la mort et la tombe, faisant de la Pâques, un évènement capital de la foi chrétienne. Mais aujourd’hui, comment les chrétiens doivent-ils proclamer les signes de la résurrection et célébrer la Pâques ? Telle est la question que l’évêque a soumise à la réflexion de ses fidèles dans son sermon.
Aspirer aux réalités d’en haut à travers l’espérance
Pour lui, Pâques commémore la résurrection du Christ et les signes de cette résurrection sont le tombeau vide, la disparition du corps, ainsi que la disposition des linges. Egalement, les Saintes Ecritures parlent de l’apparition de Jésus à ses disciples et leurs difficultés collectives à le reconnaître. « Pendant la période de Pâques, au-delà des chants d’allégresse, le croyant doit confesser les raisons de sa foi en la résurrection et grandir dans l’espérance. Il doit être témoin et porteur de messages. C’est d’abord le message de joie, de foi, d’espérance et de vie nouvelle », a-t-il indiqué. Il a expliqué que le message de joie tient du fait que le premier effet que la résurrection a produit sur les femmes au tombeau, tout comme chez les apôtres et les disciples, était un éclatement de joie. « La résurrection a engendré une allégresse au sein des disciples parce que personne ne s’attendait à ce que, celui qui a été condamné à mort, qui a été crucifié, soit de nouveau vivant. Donc, quels que soient les évènements que nous vivons, quelles que soient les péripéties que nous traversons, la fête de pâques est d’abord une invitation à la joie, ensuite une invitation à la foi. Car le Christ n’est pas seulement un personnage célèbre de l’histoire parce que beaucoup pensent qu’il est comparable, peut-être, à ceux qui ont marqué leur temps à l’instar de Confucius ou de Bouddha et tant d’autres qui ont laissé un enseignement moral très élevé. Pour nous chrétiens, le Christ n’est pas un personnage de l’histoire seulement. Il est Fils de Dieu. A Pâques, il y a aussi la foi et l’espérance qui sont des éléments importants et la vie qu’on mène est une vie nouvelle, quand on croit en Jésus », a-t-il souligné.
Vendredi déjà, les fidèles catholiques ont observé le traditionnel chemin de croix. Les fidèles exhortés à vivre dans l’espérance des « choses d’en haut ».
Un chemin de croix dans la limite des mesures barrières
Avant de déboucher sur la Pâques, l’église catholique observe plusieurs rites au rang desquels le chemin de croix, qui est un tableau vivant de la passion et de la mort de Jésus-Christ. Symbole de rachat de l’homme par le Fils de Dieu, fait homme, il s’effectue, généralement, à travers les artères des localités. Dans le contexte de la maladie liée au coronavirus, les chrétiens catholiques de Lomé l’ont observé sur place, dans les églises. Ceux de la Cathédrale de Lomé, également, ont respecté cette donne avec l’évêque Bénissan-Barrigah. Ils ont essentiellement médité les paroles bibliques de la passion du Seigneur et joint leurs souffrances à celles du Christ, en demandant pardon pour leurs péchés.
Culte protestant au temple d’Afegamé à Lomé
Au temple protestant d’Afegamé à Lomé, pâques ou la résurrection du Christ a été commémorée dans une atmosphère de réjouissance et de joie, des cris d’allégresse populaire et d’enthousiasme. Cette commémoration a été essentiellement marquée par un culte d’action de grâces célébré par le Pasteur Senyéebia Kakpo, autour de l’exhortation des fidèles du Christ « à entrer dans la nouvelle création qui commence avec la résurrection du Seigneur ». L’officiant, dans sa prédication, s’est inspiré de la prophétie d’Isaïe chapitre 65, verset 17-25, de la première Lettre de Paul aux Corinthiens chapitre 15, verset 19-26 et de l’Evangile de St Jean, chapitre 20, verset 1-18. Le Pasteur Kakpo, à travers ces passages bibliques, a appelé les fidèles à renforcer davantage leur foi en Jésus-Christ, fils de Dieu, qui a accepté de mourir pour sauver l’humanité entière. « Ce thème constitue une invite à tous les chrétiens à se laisser à Christ qui régénérera en eux, la vie et pour qu’ils deviennent une nouvelle créature pouvant être intégrée dans le nouveau monde ».
Ce culte pascal a débuté à 9 h précises, par des chants et prières à la gloire de Dieu, créateur du monde et de son fils unique Jésus, sauveur de l’humanité. Il a permis d’implorer la bénédiction divine sur le Togo et le bien-être dans les foyers en faveur de tous les fils et filles du pays. Les fidèles ont été aussi exhortés à la culture de la paix, l’amour du prochain, la solidarité et au vivre ensemble.
Les fidèles de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo (EEPT) ont également demandé la protection divine sur les dirigeants du pays, notamment, le président de la République qui, selon le Pasteur Kakpo, a plus besoin d’être illuminé par le « Très-haut », afin de pouvoir conduire le Togo à bon port.
Yankolina M. TINGAENA
Cyril EKPAWOU
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