Diplomatie

Séjour du chef de l’État en Chine : Plusieurs accords et conventions de financement signés

Séjour du chef de l’État en Chine : Plusieurs accords et conventions de financement signés

En visite de travail et d’amitié, le président Faure Gnassingbé et sa délégation ont signé avec leurs hôtes chinois sept conventions de financements visant la construction d’infrastructures économiques, énergétiques, des projets agricoles, l’habitat et plaidé pour le multilatéralisme. Au sujet des conventions, la Chine octroie 39 milliards de FCFA pour la réalisation des travaux d’extension de l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma, avec la construction de deux terminaux qui viendront s’ajouter à la nouvelle aérogare. La 2e convention d’un montant de 36 milliards de FCFA servira à appuyer les travaux de réalisation du barrage hydroélectrique d’Adjarala sur le fleuve Mono, projet commun entre le Togo et le Bénin. Les travaux d’aménagement de ce barrage d’un coût de 266 milliards de FCFA ont été lancés en décembre dernier par les présidents béninois et togolais. Deux autres conventions portent sur des prêts concessionnels, afin de réaliser la construction d’au moins 10.000 logements sociaux par des entreprises chinoises. La cinquième convention concerne les projets agricoles. Pour ce chapitre, la Chine a décidé de faire don de 18 milliards de FCFA au Togo. La Chine et le Togo ont également signé un accord d’établissement de consultations, afin de faciliter les discussions entre les deux pays sur les questions politique, diplomatique et sécuritaire.

Par ailleurs, la Chine a annoncé l’effacement partiel de la dette du Togo au 31 décembre 2015 et l’ouverture de discussions, afin de revoir la conditionnalité des prêts accordés de manière à ce qu’ils soient plus favorables au Togo.

A Pékin, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a été, au deuxième jour de son séjour, l’invité de l’Institut de Diplomatie. Devant les étudiants, Faure Gnassingbé a plaidé pour le multilatéralisme et pour la résolution de conflits internationaux par la concertation. Sur le thème : « Relations bilatérales sino togolaises, la paix et la sécurité en Afrique », le chef de l’Etat a, pendant une dizaine de minutes, exposé sa vision de la coopération internationale. Partant de l’histoire contemporaine de son pays le Togo qui eut, pendant plusieurs années, de difficiles relations de voisinage avec certains des pays limitrophes, il a expliqué que cette situation a motivé les présidents feu Gnassingbé Eyadéma du Togo et Yakoubou Gowon du Nigéria, à mettre en place un cadre de dialogue et de concertation qui donnera naissance à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une institution sous régionale aux objectifs économiques, avec des motivations affichées ou sous tendues politiques. Pour le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, ce cadre a permis d’éviter l’installation durable de situations crisogènes qui auraient été préjudiciables pour une sous-région et des populations devant faire face à de nombreux défis. Il a souligné que la CEDEAO à fait faire au Togo l’économie d’une guerre avec certains de ses voisins. Alors, M. Faure Gnassingbé a tiré l’intime conviction que seuls le dialogue et la concertation peuvent mettre le monde à l’abri des récurrents conflits. Il en a profité pour saluer les « architectes » de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue Union Africaine (UA), qui partageaient également cette vision. Il a, de fait, fustigé les « aventures hasardeuses » et les « guerres propres pour imposer la liberté et la démocratie ». Il s’est saisi de l’exemple libyen avec la disparition de Mouammar Khadafi qui a occasionné l’instabilité dans la zone sahélo-sahélienne, la déstabilisation de pays comme le Mali et la circulation d’armes de guerres. Pour lui, les initiatives solitaires, mêmes motivées par de bonnes intentions, sont à proscrire. Il a donc plaidé pour le multilatéralisme, le respect du principe de la non-ingérence. Saluant la Chine pour son rôle joué dans l’instauration et la pérennisation d’un certain équilibre dans les relations internationales, il s’est félicité de sa parfaite convergence de vue avec celui-ci. Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé est accompagné dans son voyage de plusieurs ministres et d’une trentaine d’hommes d’affaires.

 

 

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