Une audience publique, solennelle et spéciale du Tribunal de première instance de Lomé s’est tenue, au Palais des Congrès de Lomé. Elle a été consacrée à la prestation de serment de 454 gendarmes, dont 45 filles des classes 2018 et 2019. Après une formation toutes armes au Centre National d’Instruction (CNI) de Kara, ils sont passés à l’Ecole Nationale de Gendarmerie, d’où ils sont sortis nantis du Certificat d’Aptitude de la Fonction de Gendarme (CAFG). La cérémonie a été présidée par le juge Mèwonawovo K. Bassah, magistrat au Tribunal de Lomé. Après avoir reçu leur serment, il a renvoyé les récipiendaires à l’exercice de leur fonction.
La prestation de serment est une tradition séculaire, réservée à certaines corporations de métiers et confère aux agents, le respect de certaines obligations liées à la fonction. C’est cet exercice auquel se sont prêtés, hier, 454 gendarmes des classes 2018 et 2019, à raison de 295 pour 2018 et 157 pour 2019. Avant la prestation du serment, le Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Lomé, M. Labèkoua Toitre, a lu l’acte qui a affecté les récipiendaires à la fonction de gendarme et rappelé les tâches, rôles et responsabilités liés à ladite fonction. Toujours dans sa réquisition, il a énuméré des principes à respecter pour la bonne réussite de leur mission. « Vous devez faire preuve de probité morale, tout faire avec maîtrise et retenue et non dans la négligence et la lâcheté, en se référant toujours aux termes de votre serment. L’Armée n’est pas un gagne-pain », a-t-il déclaré en substance.
Présidant la cérémonie, M. Mèwonawovo K. Bassah, magistrat au Tribunal de Lomé, a lu la formule du serment en ces termes : « Vous devez obéissance et respect à la hiérarchie en ce qui concerne la mission pour laquelle vous êtes appelés. Vous ne devez faire usage de la force que pour le maintien de l’ordre et pour l’exécution de la loi, et ce par délicatesse ». Formule sur laquelle, les 454 impétrants se sont succédé à la barre pour jurer à haute et intelligible voix. Après avoir reçu leur serment, le juge Mèwonawovo K. Bassah les a félicités, avant de les renvoyer à l’exercice de leur fonction. Il les a, ensuite, appelés à plus de vigilance, face au contexte sécuritaire dans lequel ils prennent fonction, caractérisé d’invasions terroristes et de trafics illicites de tout genre.
Pour les nouveaux gendarmes, c’est un sentiment de joie et de satisfaction. « Nous sommes très contents pour la prestation de serment, car c’est un devoir constitutionnel qui vient couronner la fin de notre formation au métier de gendarme. Nous pouvons agir maintenant en toute légalité sur la base des clauses du serment », a déclaré le gendarme-adjoint Ayédé Abdou.
La prestation de serment de ces deux classes a été retardée pour cause de crise sanitaire de la COVID-19.
Vincent K. HOEDANOU
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